Les IPPJ au coeur du débat sur la radicalisation des jeunes
Le projet pour la création d’une Institution Publique de Protection de la Jeunesse à Bruxelles est remis sur la table alors que le MR souhaite l’ouverture d’une IPPJ spécialisée pour les jeunes radicalisés. Côté PS, Rachid Madrane réaffirme le rôle des acteurs sociaux contre la radicalisation des jeunes.
Dans le climat de tensions religieuses de ces dernières semaines, la sécurité de la jeunesse face à la montée des extrémismes est au cœur des préoccupations.
Une IPPJ spécialisée pour les jeunes radicaux ?
Le chef du MR au Parlement bruxellois Vincent de Wolf a proposé cette semaine l’ouverture d’une IPPJ spécifiquement dédiée à la protection des jeunes radicalisés. Or, Françoise Bertieaux, tête de file du MR au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, s’est désolidarisée de cette proposition en évoquant la radicalisation des jeunes comme un problème de "niveau fédéral".
Former les acteurs sociaux à mieux comprendre l’Islam
Pour Rachid Madrane, qui avait déjà annoncé des mesures contre la montée du radicalisme, les IPPJ sont "tout à fait en mesure de prendre en charge" des jeunes radicaux du fait de l’encadrement renforcé par rapport aux prisons. Son programme de déradicalisation prévoit notamment une formation spécifique pour les éducateurs sociaux afin d’assurer un prise en charge psychologique et morale adaptée. L’objectif est de former le personnel du secteur social à comprendre la culture et la religion islamique pour mieux savoir contrer la montée du radicalisme.
De nouvelles places dans les structures d’accueil pour les jeunes
Le ministre de l’Aide à la jeunesse prévoit également la création de nouvelles places dans les structures d’accueil pour les jeunes. Ce sont jusqu’à 180 places supplémentaires qui devraient être crées sur base annuelle. De plus, les structures d’accueil bénéficieront de 500.000 euros d’allocations supplémentaires. Du côté des jeunes, l’allocation pour la prise d’autonomie en logement personnel supervisée devrait être augmentée.
Reste le problème des jeunes radicalisés de 16 ans et plus, dont beaucoup sont susceptibles de quitter les centres d’accueil fermés ou d’être pris en charge par la justice des adultes. La réflexion est ouverte sur les mesures de suivi psychologique et social dont pourraient bénéficier les jeunes lors de leur prise d’autonomie.
Florence Monnoyer de Galland
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