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Violences domestiques : le secret professionnel bientôt levé

04/04/12
Violences domestiques : le secret professionnel bientôt levé

A l’heure actuelle, les professionnels tels que les infirmiers, médecins, psychologues, assistants sociaux et autres policiers sont tenus, en vertu du Code pénal, de respecter le secret professionnel lorsqu’ils ont connaissance de violences entre partenaires.

Si elles venaient à dévoiler ces informations, ces personnes risqueraient donc de se voir infliger une amende et/ou une peine de prison.

Dès le mois de mars 2013, les professionnels susmentionnés seront autorisés à rompre ledit secret et en informer le Procureur du Roi lorsqu’ils seront confrontés à une situation de violence domestique (même présumée).



Commentaires - 2 messages
  • Où sera la confiance de se dire, d'enfin se raconter sans rien espérer d'autre que d'être écouter et compris ?

    Plume01 jeudi 5 avril 2012 15:38
  • Je trouve qu'on va tout doucement vers la dérive et l'aliénation. La famille et les individus qui la composent sont le réceptacle de toutes les pressions socioéconomiques et psychologiques que génère l'apât du gain aveugle et à court terme en s'imposant au quotidien et trépassant tout à son passage. Pas de secret professionnel pas de confidence ni de confiance possible dans la relation d'aide, ni conjugale. C'est la porte ouverte à la délation officialisée. Chercher les coupables c'est l'affaire de la police. Bien sûr il faut bien définir la notion de violence conjugale et ses limites en rapport à la notion de non-assistance à personne en danger. Vous imaginez les dégâts que peuvent engendrer les mauvaises interprétations et le pouvoir policier qu'acquière tous les intervenants officiels dans la vie des autres. Il faut doter le citoyen d'outils et de structures souples de défense et en temps réel qui tienne compte du choc affectif en cas d'agression par un ou des individus et surtout en cas d'abus de pouvoir de certains représentants d'institutions censées aider et secourir les citoyens. En cas de harcèlement institutionnel et face à la crédibilité officielle des intervenants, il est très difficile et même impossible de faire valoir son droit. Il faut être très prudent avec ce supplément de pouvoir qu'on donne aux intervenants de tout genre. Que le législateur doit être soucieux d'équilibrer avec les droits du citoyen en cas d'abus sur le terrain et dans la pratique. Car quand la machine bureaucratique et institutionnelle démarre le citoyen en tant que personne est invisible et vulnérable, ne devenant qu'un dossier qui dépend de procédures complexes et d'autres spécialistes qui doivent être disponibles et qu'il faut payer. Les prisons sont déjà surpeuplées et apparemment 2/3 des prisonniers sont en détention préventive: c-à-d innocents. La sphère privée du citoyen s'érode tout doucement. Quand on sait qu'on peut être tracé grâce à notre gsm et que certaines communications peuvent être reproduites à volonté, il y a de quoi se poser des questions sur la liberté individuelle et la notion de démocratie et notre devenir tout court comme individu, face à des structures bien armées juridiquement et financièrement. On intervient à tous les niveaux du citoyen qu'on paternalise, et qu'on charge de tous les maux
    en général. Voir l'abus spéculatif des banques et leurs conséquences sur notre économie et notre vie. Et qui sont les premières à être aidées. Il faut une approche transversale et équilibrée du pouvoir de négociation du citoyen, face au système juridique, et la notion de pouvoir qu'on attribue, par nos votes, à nos élus pour nous administrer.
    A bon entendeur salut !

    Tariq jeudi 5 avril 2012 18:25

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