Alzheimer : soutenir la famille
La seule solution efficace pour retarder significativement l’institutionnalisation du patient souffrant d’Alzheimer est le soutien aux soignants informels (famille,...).
C’est ce qu’indique la dernière étude du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE). L’effet potentiel de ce type d’intervention non pharmacologique semble être supérieur à ce qui peut être observé avec les médicaments actuellement disponibles.
On estime à 130.000 les personnes souffrant d’une forme ou l’autre de démence. La cause la plus fréquente en est la maladie d’Alzheimer. Environ 75.000 patients souffriraient de cette maladie. La moyenne d’âge est de 80 ans, et 2/3 sont des femmes. Près de la moitié des patients (34.000) sont institutionnalisés.
Actuellement, indique le KCE, aucun traitement ne permet vraiment d’arrêter l’évolution de la maladie. Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase ne maitrisent les symptômes (troubles de la mémoire...) que sur un patient sur 10. Et un risque accru de décès a été observé lors de l’utilisation concomitante de médicaments antipsychotiques. Le centre fédéral d’expertise remet même en question le remboursement de certains médicaments, vu leur très faible efficacité.
Un soutien professionnalisé de longue durée des soignants informels constituerait la seule intervention retardant significativement l’institutionnalisation. L’effet potentiel de ce type d’intervention semble en effet être supérieur à ce qui peut être observé avec les médicaments. Une mise au courant de ces soignants au sujet de la maladie permet de leur conserver, ainsi qu’au patient, une meilleure qualité de vie.
Le soutien peut prendre la forme de participation à des groupes de soutien, de séances de conseil individuel et familial, de possibilité d’appeler un conseiller par téléphone... Le centre recommande une nouvelle étude à grande échelle sur la forme la plus efficace de soutien aux familles.
(photo : torontofotobug)
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