Les volontaires à côté des patients

Bien qu’il incarne souvent l’action bénévole, le secteur des soins de santé ne représente que 1,5% du volontariat. Une étude de Cera a été à la rencontre de ces volontaires.

L’étude permet une première estimation. Il existe de fortes disparités par région et par structure : certains hôpitaux ou maisons de repos et de soins occupent de nombreux volontaires, d’autres aucun.

Le bénévolat a aussi un coût en terme d’encadrement, de formation, d’assurances... Mais surtout, les divergences d’opinion et d’intégration des volontaires témoignent d’une absence de consensus sur l’apport du volontariat.

Profil des volontaires

Côté volontaires, à l’exception des secouristes souvent plus jeunes, la plupart ont plus de 40 ans, voire plus de 50 ans pour ceux qui interviennent auprès des patients. Ils consacrent en majorité moins de 2 jours par semaine à leur engagement bénévole.

La motivation première des bénévoles est de "rendre service et être utile". Ceci souvent sans fausse pudeur. Pour beaucoup, il n’y a pas d’acte gratuit et le besoin de rendre service est lié au besoin de ne pas se sentir soi-même inutile.

Le temps nécessaire au bénévolat et le maintien de la motivation sont les deux difficultés les plus citées. Le maintien d’une distance psychologique à l’égard de la détresse des patients est aussi souvent mentionné. Les bénévoles soulignent aussi le manque d’information et de valorisation du volontariat.

Des recommandations

Face à ce constat, les auteurs de l’étude formulent différentes recommandations pour promouvoir le volontariat. Pour les acteurs politiques, ils préconisent notamment plus de souplesse administrative pour les associations, et d’aménager un crédit-temps pour les volontaires. Des campagnes de sensibilisation pourraient favoriser l’émergence de nouvelles "vocations". Tandis que, pour les organisations des soins de santé, il revient de formaliser l’action volontaire dans leur établissement.

(Photo : Cera)