Remboursement de l'anti-sida d'urgence

Le traitement préventif par trithérapie sera désormais remboursé par la sécurité sociale dans une série de cas où un patient a été exposé au virus, indique Le Soir ce 24 juillet.

L’arrêté vient d’être publié au Moniteur. Il aura un effet rétroactif pour permettre aux hôpitaux de récupérer la dépense.

Le principe est d’empêcher, par la prise rapide d’antirétroviraux, le passage des muqueuses aux ganglions lymphatiques, puis dans le sang, et donc l’infection. Le virus est tué avant qu’il n’ait le temps de faire sa première réplication. Pour cette raison, le traitement doit être administré au plus tard dans les 48 heures.

L’efficacité est estimée à près de 100%, même si, pour des raisons éthiques évidentes, aucun test clinique n’a été réalisé. Cette administration de traitement était déjà offerte aux professionnels de la santé (infirmières...) qui avaient été exposés à du sang contaminé.

Le traitement ne sera remboursé que dans certains cas. Par exemple à la victime d’un viol qui ignore si son agresseur est séropositif ou pas. Ou une agression avec une seringue. Ou encore un couple, dont l’un est positif, et dont le préservatif a éclaté. C’est le médecin prescripteur attaché au centre sida qui évaluera à chaque fois la hauteur du risque et qui tranchera si un traitement est nécessaire.

Le traitement a des effets secondaires très lourds. Il s’agit d’une thérapie à haute dose et intensive. Le risque de voir des patients recourir systématiquement à ce type de traitement après chaque rapport non protégé sera donc évité.

Un budget de 155.000 euros est prévu, ce qui permettrait environ 150 traitements.

(photo : scamazine)