Maisons de repos : nouvelle Réforme pour le remboursement des médicaments

Le Conseil des ministres a marqué son accord sur la réforme du système de facturation à l’INAMI des médicaments en maisons de repos.
La Réforme, adoptée vendredi dernier, vise deux objectifs principaux. Le premier, rationaliser l’usage des médicaments dans les maisons de repos et diminuer le gaspillage. Le second, éviter les interactions indésirables entre différents traitements administrés à un même patient et renforcer ainsi la qualité des soins.
Eviter le gaspillage inutile
La facturation par le pharmacien ne se fera plus par boîte de médicaments mais en fonction de la consommation réelle, à la semaine. Cette mesure permettra de réaliser une économie de 10 millions d’euros, réalisée principalement par l’interdiction de facturer les médicaments après le décès du patient. Cette situation engendre bien souvent un gaspillage inutile, il se peut que le patient décède bien avant qu’une boîte de médicaments soit intégralement consommée !
Médication individuelle
La réforme encourage aussi le recours à la délivrance en préparation de médication individuelle (PMI). C’est le pharmacien qui est chargé d’administrer la médication individuelle. Il garantit ainsi qu’il n’existe pas de contre-indication entre les différents médicaments ou compléments alimentaires qui sont administrés simultanément au patient. Ce système de PMI apporte donc une sécurité aux patients qui font l’objet d’un traitement chronique composé de différents médicaments, simplifie leur administration et diminue fortement le risque d’erreurs de manipulation lors de la préparation des doses journalières en institution.
113 millions d’euros
Bien que à peine plus de 1% (130.000 personnes) de la population belge réside dans une maison de repos (MRPA) ou une maison de repos et de soins (MRS), les coûts générés par leur consommation de médicaments représentent plus de 4% (113 millions €) du budget des médicaments remboursés par l’assurance maladie délivrés par une pharmacie.
Cette Réforme entrera en vigueur le 1er janvier 2015 : ce délai est en effet indispensable pour que les pharmacies et les mutualités puissent adapter leurs systèmes électroniques de facturation en conséquence.
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