L'éducation sexuelle à l'école primaire: une affaire d'enseignants?

Dans ce mémoire, nous nous sommes attaché à l’hypothèse de recherche : « les enseignants sont les personnes les plus adéquates pour assurer les cours d’éducation sexuelle ». Pour tenter de l’examiner, nous voulions faire un rapide tour d’horizon de la littérature mais aussi une enquête auprès des enseignants.

La partie théorique, composée de deux chapitres, expose la contribution de l’éducation sexuelle à l’école primaire ainsi que sa nature. Une étude précise de la pédagogie la plus adaptée à l’éducation sexuelle sera également développée. Au départ de cette tentative de définition de « l’éducation sexuelle en milieu scolaire », les atouts et les limites de l’enseignant à dispenser cette éducation sont envisagés. Cette étude théorique permet d’affiner notre hypothèse de départ et débouche sur une nouvelle formulation : « les enseignants sont les mieux placés pour assurer les cours d’éducation sexuelle mais pas les mieux qualifiés ».

La partie pratique, composée de trois chapitres, tente de mettre en rapport cette littérature à la réalité du terrain. Pour y parvenir, un questionnaire a été construit et distribué à 30 écoles primaires de la ville de Bruxelles. Une analyse statistique des réponses et celle des témoignages des enseignants met en lumière le point de vue des premiers concernés par notre étude, c’est-à-dire les instituteurs primaires titulaires de classe.

Au travers de cette recherche, nous dégageons trois dimensions à notre hypothèse : manque de formation des enseignants en matière d’éducation sexuelle – malaise individuel – malaise social.