Le tabou de l'incontinence

La stigmatisation associée à l’incontinence empêche les personnes qui en souffrent d’obtenir le soutien et les solutions nécessaires.

C’est ce qui ressort d’une étude présentée au Forum international sur l’incontinence, qui se déroule ces 2 et 3 avril à Nice.

L’incontinence est un sujet tabou et peu en vogue. Elle fait peur car elle est souvent interprétée comme un signe de vieillesse ou d’infirmité.

Seuls 6 patients sur 10 se sentiraient à l’aise pour en discuter avec leur conjoint. Et moins de 3 sur 10 avec des membres de leur famille proche.

Généralement, elle touche les femmes à un âge beaucoup plus précoce que les hommes. Elle peut par exemple apparaitre après un accouchement.

Un impact surévalué

La perception de l’impact sur la vie quotidienne est très différente entre ceux qui n’en souffrent pas et ceux qui en souffrent. 8 "non-malades" sur 10 pensent que l’impact sur la vie quotidienne est modéré à sévère. Tandis que 8 malades sur 10 jugent l’impact très léger, voire nul.

Bien que l’impact puisse être énorme pour certains, la plupart des gens peuvent vivre des vies pleinement satisfaisantes, a indiqué le Professeur Ian Milsom, président du Forum.

Même les médecins surestiment la gêne qu’ont les patients à en parler, alors que les patients veulent justement avoir une discussion ouverte et de bons conseils.

Cependant, le Professeur Milsom est confiant. "On trouve de la publicité pour des articles à la télévision et sur internet, ce qui contribue à normaliser cette affection fréquente."