Budget wallon : zoom sur les principales mesures d’économies

Le gouvernement wallon a arrêté son budget après trois semaines de négociations, avec à la clé 270,4 millions d’euros d’économies structurelles. Les principaux efforts porteront sur l’emploi et la santé, à hauteur de respectivement 83,7 et 28,3 millions d’euros. Dans ce cadre, la dotation de l’Aviq ne sera pas indexée en 2026 et plusieurs dispositifs seront rationalisés, dans une logique d’optimisation des moyens publics.
Fumée blanche pour le gouvernement wallon. Après trois semaines de négociations, l’exécutif s’est accordé dans la nuit de dimanche à lundi sur un budget 2026, marqué par d’importantes mesures d’économies notamment dans les secteurs de l’emploi et de la santé.
Au total, 270,4 millions d’euros d’économies structurelles sont inscrits au budget. Les secteurs de l’emploi et de la santé paieront la plus grande part de l’effort, avec respectivement 83,7 et 28,3 millions d’euros d’économies. D’entrée de jeu, le gouvernement Dolimont affiche la couleur : priorité à l’emploi et à la formation, mais aussi à la rationalisation des missions de l’Aviq et de la fonction publique. Notons aussi cette réforme qui va impacter les finances des ASBL : la diminution et la structuralisation des subsides facultatifs.
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Aides à l’emploi : le principal levier d’économies du budget wallon
La plus grosse part des économies — 83,7 millions d’euros — proviendra de la suppression partielle des aides APE (Agences à la promotion de l’emploi). Cette réforme touchera plusieurs types d’employeurs, notamment la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles, les zones de police et de secours, les provinces, les intercommunales ainsi que les communes.
« Les aides APE, c’était des effets d’aubaine », a justifié le ministre-président Adrien Dolimont. « On parlait d’aides à l’emploi, mais il s’agissait en réalité de subsides de fonctionnement. »
En parallèle, le budget dédié aux aides à l’embauche est maintenu, mais une refonte est prévue. Objectif : simplifier un système devenu trop complexe, avec une dizaine de dispositifs gérés par différents organismes. À l’avenir, les aides viseront prioritairement les publics les plus éloignés de l’emploi. Les démarches seront centralisées via une plateforme unique du Forem, avec une décision d’octroi promise dans les 48 heures.
La santé, deuxième grand poste d’économies du budget wallon
Le secteur de la santé est l’autre grand contributeur à l’effort budgétaire. « Faire mieux avec les mêmes moyens », résume le ministre wallon de la Santé, Yves Coppieters. En 2026, la dotation de l’Aviq ne sera pas indexée, une mesure qui devrait générer un peu plus de 28 millions d’euros d’économies, auxquels s’ajoutent 5,6 millions du côté des ressources humaines.
L’Agence pour une vie de qualité devra aussi rationaliser certaines missions. Le gouvernement prévoit la suppression de dispositifs jugés obsolètes, peu utilisés ou déjà pris en charge par d’autres organismes — comme le prêt de matériel — ainsi que des coupes dans des crédits insuffisamment mobilisés.
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