Un prolongement des droits au chômage pour les personnes handicapées

Une trentaine d’ASBL s’inquiètent du futur des demandeurs d’emploi en situation de handicap.
– Journée internationale des personnes handicapées : plus de budget pour l’accueil et l’emploi
– Journée internationale des personnes handicapées : tout pour briser les idées reçues
Dans une lettre adressée au Premier ministre fédéral, aux ministres fédéral et régionaux en charge de l’Emploi, aux ministres-présidents des exécutifs bruxellois et wallons, une trentaine d’ASBL s’inquiètent du futur des demandeurs d’emploi en situation de handicap.
Une décision unilatérale
Ces organisations rappellent qu’ « En 2012, sans aucune concertation avec les services d’aide à l’emploi, le gouvernement fédéral […] a limité dans le temps le droit aux allocations d’insertion et a obligé les demandeurs d’emploi reconnus par l’Onem en inaptitude de travail à au moins 33% à rechercher activement de l’emploi ».
Une prolongation nécessaire de 2 ans
Le droit aux allocations d’insertion ne sera plus accordé dès le 1er janvier 2015 à certaines personnes handicapées et en situation de demande d’emploi.
Actuellement ce droit aux allocations d’insertion peut être rallongé de 24 mois uniquement pour les personnes reconnues handicapées par l’ONEM et qui s’investissent dans un « trajet d’accompagnement approprié organisé ou reconnu par le service régional de l’emploi »
6.150 personnes recevaient, en aout 2013, du fait d’une inaptitude de travail d’au moins 33%, une allocation d’insertion. L’ancienne ministre de l’Emploi, Monica De Coninck, avait communiqué cette information suite à une question parlementaire. Elle ajoutait alors que la mesure concernerait uniquement les personnes recevant ces allocations sur base de leurs études et non les chômeurs, souffrant d’une inaptitude au travail d’au moins 33% et bénéficiant des allocations de chômage.
Une allocation de remplacement de revenus pourrait être accordée aux personnes exclues du chômage et dont le handicap atteint au moins 66%. En revanche, les autres personnes devront se diriger vers le CPAS.
A travers cette lettre ouverte, les cosignataires demandent donc aux responsables politiques de prolonger à tous le droit aux allocations de 2 ans. Affirmant que « certaines personnes n’auront pas d’autre alternative que de compter sur la solidarité familiale pour subsister, entraînant ainsi leur entourage dans l’appauvrissement ».
Commentaires - 3 messages
Ajouter un commentaire à l'article