Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Les écoles de devoirs "nouvelle version" font leur rentrée

30/08/13
Les écoles de devoirs

Dès le 1er septembre, le nouveau décret Ecole de Devoirs sera d’application, fruit d’une évaluation menée conjointement par les représentants des cabinets Nollet et Huytebroeck, la Fédération Francophone des Ecoles de Devoirs (FFEDD), les Coordinations régionales, l’ONE, le Service Jeunesse. En voici les principaux points.

 Le décret poursuit l’objectif d’une plus grande professionnalisation des équipes d’animateurs et de coordinateurs, en facilitant notamment les formations.
 Deuxième point important : le décret insiste sur le fait que la mission de l’école des devoirs n’est pas de « remplacer l’école » mais bien de soutenir et d’accompagner les enfants en développant un travail éducatif, social et culturel.
 Dorénavant, la participation financière des parents, plafonnée à un montant démocratique, sera un critère d’obtention du titre « Ecole de devoirs ».
 Le décret instaure aussi des conditions plus simples de reconnaissance des écoles de devoirs situées en milieu rural. Pour celles-là, il n’est plus obligatoire d’avoir au minimum dix enfants âgés entre 6 et 15 ans par jour d’ouverture, mais huit enfants.

« Parce que s’il a évolué depuis le dernier décret de 2004 et qu’il correspond un peu plus à la réalité de terrain », la Fédération des Ecoles de devoirs se dit satisfaite du nouveau décret. Mais un point reste insuffisant selon elle : le refinancement du secteur. La Fédération des Ecoles de Devoirs insiste particulièrement sur un octroi de subside pour l’accueil des jeunes de 15 à 18 ans et un subside organisé pour des activités ponctuelles durant le week-end.

Découvrez notre interview le 6 septembre

Témoignage : A l’école des devoirs, on ne fait pas que les devoirs

Noémie Nguyen est animatrice socio-culturelle dans une école de devoirs de Braine-le-Comte. Elle propose des animations aux enfants après qu’ils ont fini leurs devoirs. « A l’école, ils apprennent les maths ou le français, les écoles de devoirs ont pour mission d’offrir aux enfants une certaine ouverture sur le monde et de développer chez eux de multiples compétences. J’essaye donc de développer leurs compétences sportives ou créatives, de renforcer leur confiance en eux ou leur capacité à s’intégrer à un groupe. », explique-t-elle. Cette année par exemple, ils vont participer au carnaval de la ville. « Nous allons mettre en place plusieurs ateliers de construction de chars ou de costumes. Ces activités permet de développer leur créativité et implique une participation citoyenne à la vie de la commune ».

Destinée à l’origine aux enfants issus de l’immigration, les écoles de devoirs sont ouverts à tous et sont soit gratuites soit demandent une petite participation financière des parents. Quel est le public de Noémie ? « Notre école de devoirs dépend d’une ASBL de la ville qui s’occupe de colis alimentaires, de cours d’alphabétisation, etc. donc nous avons beaucoup d’enfants des familles « bénéficiaires » : enfants des milieux populaires ou primo-arrivants. Leurs parents ne sont pas disponibles pour assurer leurs devoirs de par leur difficulté de compréhension de langue ou leurs horaires de travail. » Si les écoles de devoirs offrent donc un grand soulagement pour les parents, Noémie insiste : « Notre rôle n’est pas de remplacer les parents, on est là pour les suppléer ». A ceux qui comparent les écoles de devoirs à une garderie, elle tient à rappeler que ses activités vont bien au-delà de l’occupationnel, « elles s’inscrivent dans un projet pédagogique bien défini, confié aux parents en début d’année afin qu’ils voient que je ne suis pas « un chien de garde » ». Mais, conclut-elle, « cela n’est possible que parce qu’on a des subsides ou des aides à l’emploi pour le job que j’ai. Toutes les écoles de devoirs ne peuvent pas se le permettre ».



Commentaires - 1 message
  • Bonjour, j'ai eu l'intention de créer une école de devoirs dans la région de Verviers, car le manque de place dans les écoles de devoirs est cruellement visible vu le nombre d'enfants sur liste d'attente.
    Mais avec mes amies nous souhaitions également élargir celle-ci avec de la psychomotricité avant ou après l'école des devoirs, rencontre avec les mamans pour l'apprentissage du français et pouvoir orienter celles-ci pour tous les documents et tout ce qui est administratif avec traducteurs etc. Mais on nous a mis des gros bâtons dans les roues et cela n'a pu se faire. Pouvez vous nous donner les démarches à suivre pour pouvoir ouvrir une école de devoirs pour pouvoir aider les enfants de la région qui n'ont pas de place dans une école de devoirs déjà présente. Merci.
    Bien à vous Cécile Rousseau

    cecile_rousseau2@hotmail.com samedi 7 septembre 2013 13:21

Ajouter un commentaire à l'article





« Retour