Santé mentale : des soins plus cohérents pour les enfants et adolescents
Les ministres fédéraux et régionaux de la Santé Publique unissent leurs forces pour une amélioration des soins de santé mentale à la destination des enfants et adolescents. Objectif : optimiser la cohésion entre les structures existantes et développer de nouveaux investissements pour répondre aux besoins des familles.
La conférence interministérielle Santé Publique, qui s’est tenue le 30 mars dernier, a mis le doigt là où ça fait mal. Maggie de Block et les autres ministres compétents ont approuvé un guide pour une réforme de la prise en charge des enfants et adolescents en santé mentale. Dans leur viseur, les lacunes et incohérences de la réforme 107 des soins de santé mentale, effective depuis 2010. En effet, depuis lors, des équipes d’aide ambulatoire sont censées se substituer en partie aux établissements d’accueil psychiatrique. Or, le manque de cohésion entre les acteurs du secteur a causé la détresse de nombreuses familles d’enfants sujets à des troubles mentaux.
Renforcer l’aide ambulatoire
L’accompagnement des enfants en situation de handicap mental est une très lourde tâche incombée aux familles, et la Santé Publique entend agir pour répondre à leurs besoins. Nombreuses sont les familles qui se retrouvent démunies, sans possibilité d’admission résidentielle ni d’aide à domicile suffisante. L’objectif principal de ce projet de réforme est donc de renforcer les liens et la cohésion entre les différents services et structures de soins. L’action solidaire entre les établissements d’accueil et les aides ambulatoires, notamment, est nécessaire pour assurer aux enfants un soutien en continu. Pour Maggie de Block et les autres ministres compétents, il faut renforcer les acquis de la réforme 107 en limitant les lits psychiatriques aux cas les plus graves, mais en garantissant la performance des équipes ambulatoires en milieu de vie.
Améliorer la fluidité entre les services de soins
Pour un accompagnement en santé mentale répondant exactement aux besoins des enfants et adolescents, il faut donc améliorer la passation de prise en charge entre les différents services de soins. Dans un communiqué de presse, les ministres signataires ont souligné l’importance de "l’intégration et la continuité des actions de tous les acteurs de soins concernés. L’objectif est que l’aide offerte aux jeunes par différents services et niveaux se déroulent parfaitement et que les structures d’aide existantes collaborent mieux et plus facilement en vue de répondre aux besoins des enfants et adolescents et de leur entourage." C’est toute la logique inter-structurelle qui est donc remise en question par ce projet. En conséquence, on peut s’attendre à une réforme au coeur du réseau des soins de santé mentale.
Prévention et détection précoce
Autre grand point d’attention du guide ministériel : la promotion de la détection rapide des problèmes psychiatriques des enfants. Déjà en amélioration ces dernières années, le dépistage est essentiel pour une prise en charge rapide des enfants présentant des troubles mentaux. Là encore, la disponibilité des services de santé mentale doit être renforcée dans l’optique d’un suivi à domicile ou d’une première prise en charge.
Appels à projets pour enfants et adolescents
Les ministres ont également signé pour la formation d’un think-tank "Task Force soins de santé mentale". Le groupe de travail est chargé d’élaborer un appel à projets pour soutenir les mesures de la réforme amorcée. Dans l’immédiat, c’est la question du financement qui prévaut pour mettre en place une nouvelle structure de cohésion des services de santé mentale. Si, dans un premier temps, le projet cherche à améliorer les moyens existants, il entend sur le long-terme développer d’autres formes de soutiens en santé mentale. Le personnel soignant est donc fortement susceptible de se voir, au cours des prochaines années, proposer de nouvelles formations adaptées aux besoins en santé mentale.
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