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Mémoires/TFE

La résilience

la résilience un outil éducatif


Avant – propos :

Avant de développer le sujet de la résilience, j'aimerais mettre en avant un souhait, que ce concept puisse devenir un outil supplémentaire pour l'éducateur dans sa pratique professionnelle au quotidien. La résilience, m’apparaît comme étant un remède aux souffrances et aux traumatismes qui est générés par nos mentalités et nos modes de vie prônant la réalisation de soi et l'individualisme.
J'ai donc choisi d'essayer de mettre en avant ce sujet, en cherchant notamment des éléments de compréhension par rapport aux conséquences des traumatismes, principalement par rapport aux enfants, dans les livres de B. Cyrulnick. En tant que future éducatrice je me suis alors questionnée sur « que puis-je apporter de plus? »

J'ai essayé pendant ces trois années, de chercher des pistes et méthodes éducatives différentes de celles qui existent déjà.

J'ai effectué mes trois stages dans des S.A.E.E, tout les enfants qui y vivent ont subi des traumatismes souvent grave.

Je suis consciente que le sujet a déjà été traité, mais j'ai préféré me baser sur mes propres expériences, plutôt que de prendre appui sur un autre sujet.

A partit du concept de la résilience, j'ai au travers de plusieurs situations vécues sur mes lieux de stages fait des liens avec la résilience, affin de pouvoir en faire un outil ou une méthode de travail éducative.











1.





2 Introduction :

En tant que futurs professionnels de la relation, nous devons tenir compte d'un élément important, le développement de l'enfant de manière générale, (besoin, désir, interaction, apprentissage, évolution...) Chaque évolutions est individuelle et il est préférable que les acquis de certains enfants ne soient pas systématiquement généralisés, aux autres. Par exemple, un enfant de cinq ans aura acquis l'apprentissage de la propreté, un deuxième enfants du même age n'aura peut être pas pus accéder à cet apprentissage. J'aimerais néanmoins que l'éducateur dans sa pratique professionnel, qu'il puisse intégrer l'importance de la notion des d'apprentissages pour l'enfant et que l'éducateur puisse en faire un outil supplémentaire affin de permettre à l'enfant d'évoluer plus positivement de manière générale. A long terme, dans un objectif de travail d'équipe, l'éducateur dans cette méthode de travail , viserait comme objectif de travail d'accompagnement, de permettre à l'enfant au travers d'un apprentissage d'accéder à l'autonomie, qui viserait à son intégration social, à l'estime de lui, à ces projets, à une mise en mots au niveau de son ressentis, par exemple et ainsi de suite.... Il me semble important de pouvoir évaluer en tant qu'éducateur l'acquis chez l'enfant de ces apprentissages, certains enfants par exemple, n'auront pas acquis un rythme social depuis la naissance, ils n'auront pas acquis pour certains l'apprentissage, du processus d'interactions, d'imitations, d'identifications par rapport à un modèle parentale par exemple. Pour ces enfants en manques d'apprentissages ils leurs sera difficile sans accompagnement de mettre en place un attachement secure dans un contexte sécurisant, notamment dans ces interactions avec l'adulte. Si par contre l'enfant à acquis cet apprentissage notamment au travers d'interactions la notion d'un attachement secure, alors l'éducateur pourra mettre en place un travail de collaboration avec l'enfant.

Je rejoins B. Cyrulnick lorsqu'il écrit,

« Quand pour un enfant les mots ont un sens et qu'au travers de ces interactions, il a acquis la notion d'un attachement secure, alors seulement dans ce travail de collaboration peut se mettre en place un de plus précieux facteurs de résilience « l'humour ».



2.



B. Cyrulnick dit dans son livre « les vilains petits canards »,

« Que si l'idée est très souvent mal acceptée, comme si il était indécent de sourire de sa propre souffrance, même si il reconnaît que parfois la frontière est étroite entre l'humour raté »

« L'humour c'est pas fait pour rigoler »
B. Cyrulnick.





























3.

TABLES DES MATIERES :

1. Avant- propos - page numéro 1

2. Introduction – page numéro 1- 3

3. Définition de la résilience – page numéro 6

4. Notion théorique de la résilience – page numéro 6
- Chapitre numéro 1 ( les apprentissages ) page numéro – 6 à 7
- Chapitre numéro 2 (la résilience individuel) - page numéro - 8

5. Emergence de la résilience individuel – page numéro 8

6. La résilience en psychologie – page numéro 9

7. Des facteurs positifs à la résilience – page numéro 9 à 10

8. Psychologie de la résilience – page numéro 10

9. Etude scientifique faite par N. Garmezy sur la résilience – page numéro 11 à 12
- Chapitre numéro 1 :
( structures et facteurs de protections) - page numéro 11 à 12
- Chapitre numéro 2 :
( étude de la résilience ) - page numéro 13
10. Les précurseurs de la résilience – page numéro 14

11. Evolution Mondial et social de la résilience – page numéro 15 à 16

12. Présentation de l'institution – page numéro 18 à 19

13.Comment l'éducateur peut il intervenir dans ce travail de reconstruction en faveur de l'enfant ou du jeune ? - page numéro 21 à 23
- Chapitre numéro 1 : méthode éducative – page numéro 20
- Chapitre numéro 2 : « je m'oriente- je décode- je communique à l'autre »
page numéro 20 à 23

14. A : Situations Numéro 1 – M. - page numéro 25 à 30
a) quel lien puis-je faire par rapport à la situation au niveau de la résilience ?
Page numéro 30 à 31
b) Situation M  : suite situation numéro 1 – page numéro 31 à 32




4.



14- B : Situation numéro 2 ( A) – page numéro 33 à 36
a) quel lien puis-je faire par rapport à la situation au niveau de la résilience ?
Page numéro 36


14- C : Situation numéro 3 ( A) – page numéro 37 à 38
a) quel lien puis-je faire par rapport à la situation au niveau de la résilience ?
- page numéro 39

15 - Travail d'équipe - page numéro 40

16 - Conclusion - page numéro 41 – 42

























5.
















PARTIE I

THEORIE























3 Définition de la résilience 


La résilience est un processus un mécanisme une capacité psychique qui va se mettre en place par la personne en détresse morale, physique, psychologique. Ce travail de reconstruction et parallèlement un travail d'accompagnement de l'éducateur va peut être permettre à une personne de se reconstruire. La résilience permet à ces personnes qui ont été confrontés à un stress ou traumatisme de mettre en place des mécanismes de protections adaptés selon les propres ressources psychiques de chaque personnes.

Ou la capacité d’un individu ou d’un corps social à réagir positivement à l’adversité.

Psychologie, victimologie, criminologie : solidifier les aptitudes à rétablir un équilibre émotionnel par une meilleure compréhension des capacités psychiques.



4. Notions théorique de la résilience :

Chapitre 1
Pourquoi les apprentissages sont t' ils important dans la résilience ?

C' est H. Werner qui met en avant cette notion d'apprentissages, elle détient un doctorat en psychologie de l'enfance de l'Université de Nébraska.

En 1954 l'américaine Emmy Werner entreprend, une étude portant sur un groupe de 698 enfants, appartenant à des groupes ethniques variés, provenant majoritairement de milieux défavorisés et habitant l’Île de Kauai, une des îles de l’Archipel d’Hawaï. Elle va poursuivre cette étude pendant plus de quarante ans, ce qui va lui permettre d’observer l’évolution des membres de ce groupe, de la naissance à l’âge adulte.

Son intérêt au départ, se portait sur les jeunes ayant un handicap(physique ou mental) ou manifestant un comportement antisocial.
Elle changea d'avis progressivement après qu’elle eût fait ces deux constats :
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La plupart des jeunes membres du groupe étaient compétents à solutionner leurs problèmes.

Un pourcentage élevé de jeunes sortaient indemnes d’expériences de vie particulièrement difficiles et développaient des personnalités saines et stables. Werner va donc réorienter son étude vers les membres de son groupe qui, après avoir été confrontés à des situations difficiles au cours de leur enfance ou de leur adolescence, vont être en mesure de surmonter leurs obstacles et de se développer harmonieusement à l’âge adulte. Ceci l’amènera à chercher à comprendre les fondements de cette résilience, à identifier et à décrire les caractéristiques communes, ou facteurs de résilience en identifiant les facteurs de résilience suivants :

a) La capacité à résoudre des problèmes;

b) Des traits individuels de caractère comme la connaissance de soi, l’autonomie, l’estime de soi, la confiance, l’altruisme, la sociabilité et l’habilité à trouver un (des) soutien(s);

c) Un soutien familial solide, chaleureux et des rapports parents-enfant étroit ou de personnes significatives comme des enseignants, des éducateurs, des assistants sociaux des conseillers ou des amis.

Au cours de sa carrière et en plus de poursuivre sa recherche initiale auprès de son groupe d'enfants de l’Île de Kauai, Emmy Werner va participer à de nombreuses autres recherches sociales tant au États-Unis qu’en Afrique ou en Asie. L’ensemble de ses recherches l’on amenée à conclure que les
caractéristiques de la résilience sont universelles.

En d'autres termes, la résilience s'étend dans le monde entier, elle s'applique pour toutes les familles, les groupes ou les collectivités.
Tout ces enfants ont développés des capacités intellectuel cognitives physiques, ces capacités ou qualités sont acquise grâce à différents apprentissages,mais également grâce à un soutient familiale ou social.






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Conclusion :

La plupart de ces enfants vont développer des capacités psychique, d'intégration social, mais ils vont également, mettre en place des mécanismes de constructions et des facteurs de protections au niveau de leurs ressources psychique en faveur d un travail qui vise à l'apprentissage notamment sur « l 'estime de soi ».

Si Aujourd'hui cette méthode de travail , peut permettre d'identifier les facteurs positifs chez un enfant, et que cette méthode peut également permettre à l'enfant de se reconstruire, il me semble alors important aujourd'hui de considérer la « résilience » comme un « outil » éducatif.

Chapitre 2
La résilience individuelle :

A l'époque où nous vivons, la résilience peut devenir au quotidien une méthode de travail et d'accompagnement éducatif.
La résilience, est un concept à l'origine.

5) Émergence de la Résilience Individuelle :

L´émergence de la notion de résilience individuelle peut être associée aux travaux relatifs à l´étude qui détermine de l´aptitude des individus en général et des enfants en particulier de survivre et avoir une existence normale après la survenue d´un événement traumatisant.
Cette émergence est issue de la remise en cause dans les années cinquante, d'un ensemble de principes ou d'opinions liés à un mouvement, politique et religieux. Cet ensemble de personnes, énonçaient qu'un enfant victime de traumatismes avait une grande probabilité de reproduire, une fois adulte, ces mêmes traumatismes.
La première étude dans le domaine de la résilience, peut être associée aux travaux de la psychologue Emmy Werner, mener à partir de 1954 pour étudier le comportement d´un groupe de près de 700 enfants sur une île de l´archipel de Hawaï. Au sein de ce groupe, elle a identifiée et plus particulièrement suivi le développement physique, intellectuel et psychosocial d´un groupe de 200 enfants ayant subis dans leurs enfances un ou plusieurs traumatismes.
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Sur ses 200 enfants, elle a démontré qu´un tiers d´entre eux ont évolué favorablement et sont devenus des adultes épanouis. Le concept de résilience est utilisé ici pour la première fois pour les désigner.
Par la suite, des travaux vont être menés pour à la fois formaliser les facteurs de risques pouvant affecter les enfants et les facteurs de protection pouvant les contrebalancer. La théorie de la résilience voit ainsi le jour avec pour finalité d´identifier les facteurs pouvant permettre à des individus de rebondir après la survenue d´un traumatisme et de se développer harmonieusement.

6. La résilience en Psychologie :

Le psychologue britannique Michael Rutter a énoncé un ensemble de facteurs de risques familiaux et a proposé un ensemble de caractéristiques essentielles d´un facteur de protection. Les risques familiaux proposés sont la discorde conjugale, la classe sociale défavorisée, la famille nombreuse, la criminalité paternelle, les désordres psychiatriques maternels et le placement des enfants. Les caractéristiques d´un facteur de protection décrites sont la diminution de l´impact du risque, la réduction de la probabilité de réactions négatives en chaînes, le renforcement de l´estime de soi et le sentiment de sa propre compétence et l´entraînement des opportunités négatives.

Norman Garmezy, au regard de ces travaux sur le devenir des enfants de couples schizophrènes, va proposer :

7. Des facteurs positif à la résilience :

Il y a 3 grands facteurs positif qui sont considérés comme des indicateurs favorables à la résilience.

a) Les facteurs individuels (ressources de la personne)
b) Les facteurs familiaux
c) Les facteurs de soutien ( capacité à trouver du soutien dans réseau social)




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Dans ce travail d'accompagnement il est important d'évaluer les capacités psychiques de la personne affin de lui permettre de mettre en place des mécanismes ou facteurs de protection comme,
a) L'estime de soi , la confiance, l'optimisme et un sentiment d'espoir
b) L'autonomie
c) La capacité à combattre le stress
d) La sociabilité
e) La capacité de vivre une gamme d'émotions.


Pendant ces trois années de stage, j'ai essayés de développer une méthode de travail, individuelle. Certains facteurs et notions de la résilience ont déjà été mise en avant et appliqués dans leurs propre méthode de travail. Dans sa méthode de travail et dans son étude, E. Werner constate dans le développement des enfants faisant partie de son étude , que l'estime de soi est un outil important pour la personne pour acquérir les ressources internes suffisante pour entrer dans un processus de résilience.
B. Cyrulnick identifie également cette même notion, celle du pilier de résilience,
mais également la notion d'apprentissages. L'éducateur peut être ce pilier pour l'enfant. L' éducateur accompagne l'enfant dans ces nouveaux apprentissages qui viserait un travail de reconstruction « individuelle ».

8. PSYCHOLOGIE de la résilience

En psychologie, la résilience est la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité. La notion de traumatisme psychique est assez récente et depuis la seconde guerre mondiale la vie s’est organisée autour de l’élimination des risques. Si une partie du monde est exempte des atrocités et des catastrophes naturelles, la notion de traumatisme inclut également la maltraitance, les violences éducatives, les violences sexuelles, agression…La menace guette aussi à travers le discours social car pour qu’il y ait traumatisme il faut que la personne aie vécu la blessure mais également qu’elle se perçoive comme victime. Le regard des autres, par une tendance systématique à victimiser la personne qui a vécu une expérience traumatique le condamnent à rester une victime toute sa vie : ces adultes sont victimes du regard social qui génère le sentiment de honte, du genre : " tu as été violée, tu es souillée et du coup tu vaux moins que les autres ", cette souffrance interne de honte, ce sont les autres qui la provoquent.  (B. Cyrulnik).


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Pour que l'enfant blessée, puisse mette en place des mécanismes de défenses psychologiques et comportementales, qui lui seront bénéfiques et pour qu'il puisse utiliser ses ressources internes, il sera nécessaire de poser d’abord le constat que l’on peut se sortir de situations désespérées. Un traumatisme est réparable même s’il n’est pas réversible et il existe chez l’être humain des stratégies adaptatives qui visent à moins souffrir.

Psychologue britannique Michael Rutter a énoncé un ensemble de facteurs de risques familiaux et a proposé un ensemble de caractéristiques essentielles d´un facteur de protection.
Les risques familiaux proposés sont :
a) discorde conjugale
b) la classe sociale défavorisée
c) la famille nombreuse
d) la criminalité paternelle
e) les désordres psychiatriques maternels
f) le placement des enfants.

- Les caractéristiques d´un facteur de protection décrites sont la diminution de l´impact du risque, la réduction de la probabilité de réactions négatives en chaînes, le renforcement de l´estime de soi et le sentiment de sa propre compétence et l´entraînement des opportunités négatives.


9. Etude de N. Garmezy sur la résilience
( structures et facteurs de protections)
Norman Garmezy (1918-2009).
Masten AS , Nuechterlein KH , Wright MO .
Université du Minnesota, Twin Cities, États-Unis.




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Chapitre 1.
L'étude scientifique de la résilience
(telle que conçue par Norman Garmezy)

a) Norman Garmezy, un pionnier dans la recherche sur le risque et la résilience, est décédé à Nashville, Tennessee, le 21 Novembre 2009, à l'âge de 91 ans. Il a été un mentor légendaire ainsi que d'un éminent scientifique en psychologie clinique.Norm est né le 18 Juin 1918, à New-York et a grandit dans le Bronx dans un quartier juif où le niveau de scolarité a été très appréciée.

Ses pairs, et les étudiants a transformé la science et la pratique de plusieurs disciplines, depuis le niveau moléculaire pour l'écosystème mondial, insufflant une approche fondée sur les forces et axé sur le rétablissement dans la psychologie, l'éducation, travail social, et de la psychiatrie. 
Les recherches actuelles sur les plages de la résilience à partir d'études de la plasticité dans le développement du cerveau à une planification efficace de la résilience dans le contexte de la catastrophe. Idées influentes de Norm et de recherche lui ont valu une renommée internationale et de nombreux honneurs pour ses réalisations à vie dans la science. Tout au long de sa carrière, Norm a tenu de nombreux rôles de leadership. Tout au long de sa vie, Norm a parlé avec beaucoup d'amour à sa femme de 63 ans, Edie Garmezy (décédé quelques mois avant lui en 2009), et leurs enfants. En plus de son travail et sa famille, Norm a eu trois passions respectueux de théâtre, le cinéma, et la politique. Au cours des deux dernières décennies de sa vie, Norm et ceux qui ont aimé lui, a enduré son long déclin de la maladie d'Alzheimer, qui, lentement, a volé son esprit brillant et son sens de l'humour désopilant. Néanmoins, l'incroyable esprit et l'humanité de ce savant géant a continué de briller à travers cette terrible maladie. Pour la fin de sa vie, le visage de Norm s'éclairait d'un sourire, comme il a salué les gens qu'il aimait, et il serait souvent s'écrier, "Merveilleux!" Norman Garmezy était une personne remarquable et un érudit qui a laissé un héritage extraordinaire d'amour et de travailler pour inspirer les générations futures dans leurs efforts pour comprendre et promouvoir la capacité humaine à la compétence et la résilience.
PsycINFO Base de données de (c) 2010 APA, tous droits réservés.
PMID: 
21299255 
[PubMed - index
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Chapitre 2
( étude de la résilience )

a) Norman Garmezy, au regard de ces travaux sur le devenir des enfants de couples schizophrènes, va proposer de structurer les facteurs de protection en trois niveaux : le niveau individuel, le niveau de la famille et le niveau de l´environnement social. Le niveau individuel est constitué du tempérament, de la réflexion et des aptitudes cognitives. Le niveau familial comprend la chaleur humaine, la cohésion et l´intérêt de la part des parents. Les facteurs de l´environnement social correspondent aux enseignants, aux tuteurs, entraîneurs sportifs, etc.
La notion de résilience se développe par conséquent au croisement des notions de vulnérabilité et de risque autour des idées de développement normal en dépit de risques et de rebond après la survenue de traumatismes. Elle peut se définir comme l´art de s´adapter aux situations adverses (conditions biologiques et socio-psychologiques) en développant des capacités en lien avec des ressources internes (intrapsychiques) et externes (environnement social et affectif), permettant d´allier une construction psychique adéquate et l´insertion sociale. (Anaut 2005)


Institut de résilience :

Aujourd'hui, on compte des instituts de résilience en hollande, des universités de résilience en Allemagne. Au Québec le chef des études sur la résilience est le docteur Michel Lemay et en France, à partir de ses recherches sur le comportement animal et humain et son expérience en tant que disciple de John Bowlby, Boris Cyrulnick s'impose comme spécialiste en la matière.







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. 10. Les précurseurs de la résilience :


a) Norman Garmezy
b) Emmy Werner
c) B. Cyrulnick

Biographie de :

b) C' est H. Werner qui met en avant cette notion d'apprentissages, en 1954. L'américaine Emmy Werner possède un doctorat en psychologie de l'enfance qu'elle obtient à l'Université de Nébraska.

Biographie de :

c) Boris Cyrulnik est né le 29 juillet 1937 dans une famille juive où son père est ébéniste. Durant l’Occupation, en 1943, à six ans et demi, il échappe à une rafle de la Gestapo, caché par une Bordelaise ; ses parents, eux, mourront en déportation.
Cette expérience personnelle traumatisante le poussera à devenir psychiatre. Il sera élevé par une tante. Il fait ses études au Lycée Jacques-Decour à Paris, puis à la Faculté de médecine de Paris, et à l’Institut de psychologie (certificat d’études spéciales en neuropsychiatrie).

Dans les années soixante, ses études de médecine s’achevant, il se dirige vers l’éthologie, discipline alors très controversée, Éthologie humaine/ animale : ( Il s’agit en fait de l’étude du comportement animal tel qu’il peut être observé chez l’animal sauvage en milieu naturel, d’animaux en captivité, ou chez l’animal domestique). Redoutant la spécialisation, il se diversifie au maximum : éthologie, psychologie, neurologie, psychanalyse.
Désireux de décoder la machine humaine, Boris Cyrulnik parcourt le monde à la recherche d’informations. Voyages, colloques, conférences, lectures, cours, l’homme est infatigable. Sa réputation en tant qu’éthologue est grandissante ; sa contribution à légitimer cette science est capitale.
A partir des années 1980, Cyrulnik vulgarise son savoir grâce à ses livres : Mémoire de singe et paroles d’homme, Les vilains petits canards…
Boris Cyrulnik mélange les genres, dans le but ultime de décoder l’être humain.
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11.Evolution Mondiale et Sociétal de la résilience :


D'après une interview de Boris Cyrulnick, quand on se penche sur les enquêtes épidémiologiques mondiales de l' OMS, on constate qu'aujourd'hui, une personne sur deux a été ou sera gravement traumatisée au cours de sa vie ( guerre, violence,viol, maltraitance, inceste, etc ) Une personne sur quatre encaissera au moins deux traumatisme graves. Quant aux autres, ils n'échapperont pas aux épreuves de la vie. Pourtant, le concept de résilience, qui désigne la capacité de se développer dans des conditions incroyablement adverses, n'avait pas été étudié de manière scientifique jusqu'à une période récente. Aujourd'hui, il rencontre un sucés fabuleux, en France mais surtout à l'étranger. Aux Etats-Unis, le mot est employé
couramment. Les deux tours du World Trade Center viennent d'être surnommées
« The twin resilient towers » pour ceux qui voudraient rebâtir.

Toujours selon Boris Cyrulnick, si le concept de résilience n'a pas été étudié plus tôt
c'est parce qu'on a longtemps méprisé les victimes. En effet dans la plupart des cultures, on est coupable d'être une victime. Une femme violée, par exemple condamnée autant que son agresseur : « elle a dû le provoquer » , dit-on.
Parfois, la victime est même punie plus sévèrement que l'agresseur. Il n'y a pas si longtemps, en Europe, une fille qui avait un enfant hors mariage était mise à la rue
alors que le père ne courait guère de risques.

D'autre part, les victimes des guerres ont honte, et se sentent coupables de survivre. La famille, le village, les soupçonne : « s'il rentre, c'est qu'il a dû se planquer ou pactiser avec l'ennemi ».
Après la Deuxième Guerre mondiale, qui fut la plus meurtrière de l'Histoire, on a
basculé dans l'excès inverse. Les victimes sont devenue héroïques : elles devaient faire une carrière de victime car on pensait que si elles s'en sortaient, cela relativiserait les crimes nazis. A l'époque, René Spitz et Anna freud décrivent des enfants dont les parents ont été massacrés par les bombardements de Londres.
Les enfants sont tous très altérés, pseudo-autiste, en train de se balancer, atteints de troubles sphinctériens. Lorsqu'ils les revoient des années plus tard, Spitz et Anna
Freud s'étonnent de leur récupération et écrivent clairement que ces enfants abandonnés passent par quatre stades :

a) protestation
b) désespoir
c) indifférence....., tout les étudiants apprenaient cela.
Mais personne ne s'intéressaient au quatrième stade :
c) la guérison. 15




Si l'on parle davantage de résilience aujourd'hui, c'est que nous sommes plus réceptifs à ce discours. Les affaires de pédophilie et de viols sortent de l'ombre,
et les victimes, rongées par leur sentiment de culpabilité et de honte, osent un peu plus prendre la parole. Cette attitude « christique » ( nécessité de mourir pour pouvoir renaître) est très valorisée.
Certains professionnels en viennent à se demander si en fait de résilience, il ne s'agirait pas tout simplement d'une forme de deuil avec 3 phases :

a) le traumatisme
b) l'état dépressif
c) l'assimilation du deuil, c'est à ce stade que la résilience intervient.

Dans tous les cas, être résilient ce n'est pas être invulnérable, mais c'est apprendre à résister aux traumatismes, en faisant appel à la confiance enfouie en chacun de nous et qui tarde parfois à s'exprimer.


Boris Cyrulnick traduit la résilience en termes, de séries d'attitudes de protections et comme une potentialité, de créer le développement de certaines facultés qui permettent de transformer la souffrance psychique d'un être humain. On parle ainsi dans de nombreux domaines de
a) résilience morale
b) résilience physique
c) résilience sociale
d) résilience culturelle....

En conclusion : Le concept de résilience amène à passer d'une perspective fondée sur le repérage des dysfonctionnement, à celle d'une mise en valeur des ressources.
Selon Cyrulnik, la souffrance n'est pas une fatalité mais peut devenir « Un merveilleux malheur ».




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PARTIE II

PRATIQUE


















12 Présentation de l'institution :

Fondée en 1955 l' A.S.B.L a pour mission d’accueillir des mineurs confrontés à de graves difficultés familiales. Concrètement, les touts petits, enfants et adolescents y sont accueillis et aidés à se reconstruire et à bâtir leur avenir. A ce jour, l' A.S.B.L rassemble 17 maisons dans les provinces de Liège et de Namur. L'institution, est agrée par l'Administration de l'Aide à la jeunesse pour des enfants âgés de 6 à 20 ans. Le groupe d'enfants est conçu selon une répartition verticale des âges, de la façon la plus étalée possible, affin que la structure soit la plus proche d'une famille traditionnelle et pour pouvoir accueillir des fratries d'enfants d'âges différents. La disposition des chambres permet l’accueil de 6 filles et de 13 garçons. L'institution héberge des mineurs suite à une mesure d'aide du SAJ ou du SPJ.
Nombres d'enfants résident au foyer actuellement : (six filles et onze garçons)
Le placement est décidés notamment pour les raisons suivantes :
1) Manques graves liés aux besoins vitaux de l'enfant
2) Manques grave de structures dans le cadre familial
3) Maltraitance physique et psychologique de l'enfant
4) Attitudes sexuelles déviantes des adultes (attouchement -abus sexuelle)
5) Conflit entre le jeune et sa famille....

Projet pédagogique :
Valeurs défendues par l'équipe, vouloir s'inscrire dans la philosophie du décret de l' Aide à la Jeunesse du 4 mars 1991. De vouloir favoriser le développement personnel de l'enfant, favoriser l'autonomie de l'enfant dans sa vie à travers ses apprentissages et son rythme. L'équipe tente de favoriser le respect de soi, le respect d'autrui et de ses droits, la facultés de créer des liens, par l'ouverture de l'enfant vers un monde social.
L'équipe éducative développe, si cela s'impose, des contacts supplémentaires avec les services extérieur ( centre de guidance, AMO, écoles des devoirs, thérapeute, services juridiques,SOS enfants) L'équipe propose une mixité du personnel de manière à permettre au jeune dans sa prise en charge institutionnel, qu'il soit confrontés aux images classiques d'identification possible.

18.




Méthode de travail, moyen d'intervention, respect des lois.
La prise en charge du mineur ne peut s' effectuer que sur base d'un mandat accordé par le TJ, le SAJ-SPJ ou le CPAS. L'équipe met d'abord en place
la procédure « ordinaire » ensuite elle aborde
la procédure « d'urgence ».
Pour la procédure ordinaire, une fois par mois une réunion de « formalisation » est organisée pour permettre à l'équipe de redéfinir les mesures prises, d'aide ou de protection. Après accord de l'équipe éducative pour négocier la prise en charge, un éducateur est désignés pour la prise de l'enfant en se conforment au mandat. L'éducateur désignés devra être présent lors de la formalisation de la mesure.
L'équipe alors analyse l'objectif de la prise en charge.
Les modalités de contacts de l'enfant ( famille et réseau relationnel)
La durée de la prise en charge de l'enfant par l'institution


















19.





13. Comment l'éducateur peut t 'il intervenir dans ce travail de reconstruction en faveur de l'enfant ou du jeune ?

(Chapitre 1)

Dans ce travail d'accompagnement il est important d'évaluer les capacités psychiques de l'enfant ses ressources mais également une évaluation au niveau de ses propres apprentissages. L'objectif étant de permettre à l'enfant de mettre en place des mécanismes ou facteurs de protection comme,

En m'inspirant des auteurs comme B. Cyrulnick,

Voici déjà 5 pistes d'intervention éducative en faveur de la résilience.

a) L'estime de soi , la confiance, l'optimisme et un sentiment d'espoir
b) L'autonomie
c) La capacité à combattre le stress
d) La sociabilité
e) La capacité de vivre une gamme d'émotions.


Méthode éducative :
( Chapitre 2 )
« Je m'oriente , je décode , je communique à l'autre »

Lorsque je suis en interaction avec un enfant, et que celui ci me parle de son parcours de son vécus face à son récit, il me faut trouver parfois une orientation. Je me positionne alors uniquement comme « récepteur » il me faut ensuite décoder par mon observation le ressentis de l'enfant. Par des « mimiques, par sa « gestuelle » au niveau « verbal- l'intonation » mais également au niveau « corporel ».
J'écoute et j'échafaude plusieurs hypothèses : pistes d'identification du « problème » se qui empêche de mettre en place des facteurs positifs de résilience.

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J' ai rencontré, pendant ces trois années sur mes lieux de stages beaucoups d'enfants et adolescents, dont les structures psychiques étaient fortement endommagées. Je me suis alors demandé si ces enfants étaient dans la possibilité d’identifier par exemple leur « ressentis ». C'est ici, que l'intervention de l'éducateur est importante. Car c'est au travers de ce cheminement, entre se que l'enfant me communique et se que je communique à l'enfant, que la qualité relationnel sera déterminante.
Lorsqu'il me semble alors être en accord avec l'enfant par rapport à la compréhension de son ressentis par exemple, je me questionne, j'observe et j'écoute.
L'enfant est t' il animé par une émotion, si oui laquelle ?
Est t' il impliqués ou détachés par rapport à son ressentis par exemple ? Il ne tient pas alors de la part de l'adulte d'intervenir ou d'y apposer une interprétation personnelle. En effet se que l'enfant raconte ne doit pas être influencer par l'adulte. Je préfère dire alors que j'essaye de dialoguer avec altruisme. Lorsqu'un enfant se confie, je me dit alors que l'enfant aimerait entrer en relation avec l'adulte, mais pas n'importe quelle relation il est important, notamment pour l'enfant de s'y sentir en sécurité. A partir de là, la relation va graduellement s'instaurer, à ce niveau rien n'est encore acquis, en effet même si l'enfant se sent en sécurité dans cette relation, il éprouvera le besoin de tester l'adulte, notamment par exemple au niveau de sa bienveillance de son écoute etc...

Au niveau de la résilience, l'éducateur est un pilier pour l'enfant ou le jeune.
Dans ce travail de qualité relationnel, l'éducateur permettra ainsi à l'enfant ou au jeune de mettre en place des facteurs positif de résilience. L' éducateur pourra
ainsi dans cet accompagnement permettre à l'enfant ou au jeune de mettre en place des facteurs de protection, qui vont contribuer à sa reconstruction.

J' ai alors pris conscience de la nécessité pour un enfant déjà à la naissance, de pouvoir mettre en place ses propres structures, ses propres ressources psychiques internes affin qu'il puisse consolider ces structures.
Pour entamer tout ses apprentissages, il faudra s'assurer de cet évolution affin de pouvoir prétendre à son bon développement général.

C'est dans les livres de B. Cyrulnick que j'ai compris la nécessité pour tout être humain de faire des apprentissages.



21




C'est de cette manière que nous évoluons, dès petit nos interactions avec les adultes s’effectue par des sons, l'adulte y réagit, l'enfant apprend alors très vite.
Quelques semaines avant sa naissance, le nourrisson entre déjà en interaction avec le monde extérieur, il est attentif.
Au niveau de ses besoins vitaux, dès sa naissance le nourrisson entre en interaction avec sa mère par des cris des pleurs car la parole n'est pas encore apprise. En grandissant c'est dans le choix de notre groupe social que nous ferons nos apprentissages, c'est les rencontres que nous nous ferons , c'est nos modèles d'identification, et c'est selon l'estime que nous avons de nous même,et selon les différents apprentissages que nous aurons fait, que nous deviendrons des personnes dites « intégrées » ou non dans la société, investis dans notre vie professionnel et épanouis dans notre vie affectives. Je me suis alors souvenue du cours de 1ère année en psychologie.
Nous avons appris que l'on peut se représenter une personne comme une maison. J'ai alors associés cette maison aux structures de la personne.
Structure psychique, aux fondations (histoire familiale et personnel).
Par rapport aux éléments d'habitats extérieur et intérieur, je l'ai associés au capacités acquises ou non acquise aux niveaux de nos apprentissages. Le terrain peut être représenté par la famille, les parents, les frères, les sœurs..., d'une certaine manière nos premiers piliers.

Et selon moi, dès la naissance et tout au long de notre vie vont se disposer idéalement selon une suite logique, selon notre âge et selon nos capacités intellectuel nos apprentissages. C'est eux qui définirons, si nous avons réussis à nous intégrer dans différents niveaux.













22.




Ce que l'adulte aura acquis comme apprentissage pourra être transmis à l'enfant comme par exemple, « l'estime de soi ».

L'éducateur n'est donc pas concernés par un travail de reconstruction, il sera mis en place par celui-ci pour l'enfant. Et c'est aux travers de ces apprentissages, que l'enfant pourra à nouveau se développer.
C'est par rapport à nos observations, que nous pouvons identifier les balises à mettre en place, les facteurs positif de la résilience
par rapport auxquelles l'enfant pourra prendre ses repères. On peut également au travers une observation, identifier les ressources psychique de l'enfant. Comme par exemple, l'estime de soi, de confiance en soi,...Comme j'ai essayés de le faire avec E et M dans une situation, au travers de laquelle j'ai mis en place un cadre dans lequel M et E se sentaient en sécurité, à partir duquel ont peut favoriser des apprentissage, notamment celui de se faire confiance et faire confiance en l'autre, un travail de confiance en soi.
C'est pourquoi un travail d'équipe me parait important affin de pouvoir instaurer une relation de confiance, mais surtout de respect et d'altruisme entre l'enfant et l'éducateur.

J' aimerais mettre en lien une histoire, basée sur le processus de résilience. Elle parle de reconstruction , de ressources interne, d' estime de soi, sur la nécessité de se sentir soutenu ou accompagné.

















23.



« Le vilain petit canard »



A sa naissance comme chaque être vivant, le vilain petit canard était émerveillés de contempler la vie autour de lui.

Comme chaque enfant à la naissance, le vilain petit canard était dépendant de l'adulte au niveau de ses besoins, mais également par rapport à ces apprentissages.
Malheureusement, sa différence physique eu pour conséquence d' être exclus de son groupe, que l'ont peut considérés comme son cercle familiale. Dès lors, Il n'avait aucune possibilités de trouver dans son « environnement cognitif » un modèle d'identification.
Le vilain petit canard, connut la solitude, l'exclusion, la faim et le froid.
Malgrés ces circonstances difficiles, il trouva les ressources internes suffisantes pour survivre.
Un jours, par désespoir et animés par la colère, il décida de se joindre aux canards et cygnes qui pataugeait dans l'étang.
Le vilain petit canard a peut ressentis le besoin d'être reconnu.
Comme beaucoup de jeunes enfants et d'adolescents, aujourd'hui dans leurs interactions ils favorisent le conflit , la confrontation, peut être et ceci reste une hypothèse tout simplement par besoin de « reconnaissance de l'autre» par un geste par un regard par une intervention .
Comme le vilain petit canard, beaucoup de jeunes ressentent un réel besoin d'appartenir à un groupe, pour notamment apprendre, faire comme on dit les expériences de la vie.
Et comme le vilain petit canard, beaucoup de jeunes sont déterminés à faire prendre conscience de leur existence à la société.



24.


Et pour finir, je dirais que comme ce petit canard beaucoup de jeunes animés par la colère, ne réalise pas sur le coup, que leurs apparences peuvent changées.
« D'une certaine manière, que le reflet de son miroir puisse lui renvoyer une meilleur image et estime de lui-même ».

Pour moi, la communication, l'empathie, l'écoute, l'observation sont des outils nécessaire pour favoriser un travail de reconstruction.
La communication, favorise la mise en mot. L'empathie permet de s'ouvrir humainement pour notamment aider l'enfant à identifier et à mettre des mots sur son ressentis. La reconnaissance du ressentis de l'enfant par l'éducateur permet à l'enfant de se dire qu'il peut entrer en communication avec lui.
Un travail basés sur une relation de confiance peut alors s'instaurer et l'enfant pourrait alors considérés l'éducateur comme un piller pour lui. Nous pouvons tous avoir notre propre définition sur la conclusion de cette histoire. La différence est au travers de nos apprentissages. Et nous avons alors tous notre propre interprétation des choses.

14 A Situations numéro 1

- Présentation et rapport psychologique de Mourad

Rapport psychologique : Selon l' évaluation psychologique faite par trois thérapeutes.
M est un jeune de douze ans, il est nés le 1er mars 2000.

Mme S. Déléguée de M. Au SPJ, explique que chez Mourad l' angoisse de l'abandon est omni présente. A u niveau de l' évaluation psychologique, les thérapeutes, identifie la structure de la personnalité de M comme étant fort abîmées.

L' attitude éducative adéquate, est difficile à trouver. Ce qui peut engendrer des conséquences de mises en péril par rapport au sentiment de sécurité, que l' équipe éducative aimerait instaurer dans le foyer. Que se soit au niveau de la relation, des interactions ou de l' accompagnement de Mourad.

Le rapport psychologique, fait état également de la structure narcissique de M. En effet la structure de Mourad le rend sensible à la valorisation de sa personne. (celle qu'il perçoit à travers le regard des autres ).
Le thérapeute de Mourad, insiste sur le fait qu'il est un enfant qui a beaucoup de problèmes et plusieurs pathologie. Il est donc difficile de s'occuper de Mourad Peu importe la structure qui le fait.

25.



Un second élément concernant Mourad est son faible niveau intellectuel, ( QI – 78 la moyenne étant de 100) .
Le niveau verbal est bon : (90) mais le niveau performance est faible.
Cela explique peut être que M « plafonne » au niveau de ces apprentissages.
Mourad semble présenter des difficultés à construire une relation. C'est comme si il repartait à zéro.

Les thérapeutes, ajoutent que Mourad présente des difficultés à reconnaître le sentiment de l'autre. En fait, l'autre n'aurait de l'importance pour M que dans la possibilité de valorisation que l'autre pourrait lui apporter. ( structure narcissique).
Mourad présente certaines difficultés à décoder les signes qui montre les sentiments de l'autre, que se soit au niveau verbal (explication de ce que l'ont ressent face à lui), non verbal (visage, regard, intonation, attitude corporelle).

En tenant compte du rapport psychologique, j'ai voulu vérifier si Mourad avait des capacités psychiques et intellectuelle, pour mettre en place un mécanisme de protection favorable à son évolution et non un mécanisme de défense.

Mourad attribue alors aux autres ses propres craintes et angoisses. (projection) .

Définition projection : C'est transposer sur l'autre d'un mouvement psychique. En d'autres thermes, lorsque Mourad est en proie à des pulsion, des pensées, des désirs, qu'il a des difficultés à reconnaître pour siens. Mourad met alors en place un mécanisme de défense essentiellement imaginaire et le déplace alors sur autrui. C'est se qu'en psychanalyse on nomme la « projection ».

Objectif de travail pistes d'interventions :

J'ai voulu vérifier si M, avait les ressources psychique essentiel pour un travail de reconstruction qui doit passer par des apprentissages, mon objectif de travail a été d' essayer de soutenir de motiver et d'accompagner M au quotidiens.
Pendant quatre mois, au quotidiens, je vais observer, intervenir, mettre des mots notamment par rapport aux angoisses de M.



26.


Je vais à plusieurs reprises mettre en place un cadre, dans lequel je vais au travers dune mises en mot , aider M à décoder le ressentis de l'autre.
Pour finir, je vais également mettre un cadre en place dans lequel M pourra se sentir en sécurité. Affin de lui permettre par exemple à faire de nouveaux apprentissages, notamment celui qui a pour objectif de s'intégrer dans le groupe enfants.
Permettre à M de gérer ses angoisses, mais également lui permettre d' acquérir une confiance en lui et aux autres, suffisante pour qu' il puisse se sentir à « l'intérieur » plus serein moins dans l' angoisse. Car je pense que ses angoisses peuvent parfois avoir des conséquences sur la qualité de sa relation avec l'autre. M dans cette pathologie (névrose) éprouve alors des difficultés à décoder le ressentis de l'autre.
Il me paraissait également important, de faire prendre conscience de son environnement cognitif. Pour Mourad le statut semble important, il forme un groupe avec deux adolescents. Se sont les trois leader du foyer.


Ce mercredi je suis en stage, il est 16h00. L'éducatrice présente ce jour là je la nommerais Céline, me demande « si je veux bien m'occuper du souper ? »
Je suis dans la cuisine avec deux enfants, ils me donnent un coup de main. J'entends alors dans le salon Céline élever la voix. Je me dirige vers le salon mais je reste à l'entrée, je fais en sorte que les enfants ne me voient pas. J'observe les interactions entre Céline l'éducatrice et Mourad.
Plusieurs enfants sont également présent dans le salon , mais aucuns ne parle ou même ne se plaignent de la situation, alors qu'ils regardent un dessin animé.
Deux autres stagiaires sont également présentes dans le salon.
Mourad me parait fortement remontés envers Céline l'éducatrice, Céline est l'éducatrice référente de Mourad. J'observe Mourad il est assis sur le bord du fauteuil, ces mains sont posées de chaque côtés de son corps. Son buste est penchés vers l'avant, il prend appuis sur ces mains et sur ces pieds.

Mourad crie sur Céline et lui dit, « ta gueule t'as rien à me dire, vas y cause toujours ! » Céline semble vouloir éviter le conflit, elle demande calmement à Mourad si il veut bien se calmer car d'autres enfants sont présents. J'observe Mourad qui est passés à la vitesse supérieur . Mourad crie plus fort, et il se rapproche de Céline, il ne semble pas être capable d'entendre se que Céline tente de lui expliquer.
Je suis toujours à l'extérieur du salon, j' observe les autres enfants aucuns ne se plains, en réalité je n'entends que Mourad.

27.



Je réfléchis, voilà déjà 15 minutes que j'écoute sans intervenir.
Je me dit que Mourad est peut être empreint d'angoisse, qu'il éprouve des difficultés à décoder le ressentis de l'autre, mais également Mourad présente des difficultés à prendre conscience de l'existence de l'autre.

Mourad semble également présenter des difficultés à intégrer la notion de respect, envers l' autre.
Depuis quelques semaines à chaque réunions, l'équipe fait part à Y le chef éducateurs de l'équipe et à la directrice, de leur difficulté à gérer Mourad.
J' ai également pus observer une éducatrice en pleur, malgré le fait qu'elle soit animées par de bonnes intentions envers Mourad, il semble refuser à entrer en relation avec l'éducatrice. Je me dit alors que l'équipe est peut être un peu essoufflée de part le comportement de Mourad. ( hypothèse)

Hypothèses :

- Je me questionne sur les capacités psychique mais également sur les ressources internes de Mourad.
- A t 'il les ressources nécessaires notamment pour communiquer verbalement sans obligatoirement monter dans l'escalade ou entrer dans le conflit ?
- Je me questionne également, au niveau des différents apprentissages que Mourad n'aurait pas peut être pas intégrés. Je décide d'intervenir, de mon propre chef.
Je suis à l'entrée du salon, et en me dirigeant vers Mourad qui est toujours assis, j'élève la voix. Mourad n'a pas réalisés que je me trouvais juste derrière lui à quelques mètres depuis quinze minutes. Mourad sursaute et se détourne dans ma direction, son regard semble refléter l’étonnement.
En bégayant, Mourad me dit « de quoi tu t'occupes ? »
Mourad prend conscience que mon intervention la déstabilisé.
Son timbre de voix à diminués, cela me rassure.
Je réponds donc à Mourad avec un son de voix élevé «  que tout se que je vois pour le moment ne me parait pas normal ! » Je lui dit également que « cela ne me parait pas normal de sa part, de s'adresser à un adulte avec un tel manque de respect ! ». Je dit également à Mourad qu'il peut utiliser d'autres moyens, pour s' exprimer, face à une personne.





28.


Je n'en prend pas consciente sur l'instant, mais je viens de mettre en place trois pistes d'interventions, d'objectifs.J' ai également fait prendre conscience à Mourad qu'il n'était pas seul, je voulais qu'il prenne en considération la présence également des enfants dans le salon. J 'ai alors demandés à Mourad, « D' après toi, que peuvent ressentir les enfants, présent dans le salon avec toi ? » Mourad me répond, « je m'enfous ! » Identifier et reconnaître le sentiment de l'autre.

Je lui demande alors, « si il apprécierait qu'une personne lui manque de respect ? » Mourad me répond « non ! » et qu'il frapperait alors, la personne qui lui manquerait de respect. Je lui demande alors si les enfants et l'éducatrice se trouvant autour de lui, ne doivent pas avoir le sentiment que Mourad leurs manquent de respect ? Mourad a la tête baissée il ne parle plus, il regarde un enfant à côtés de lui. Dans mon intervention j'ai voulu aider Mourad à décoder les émotions de l'autre. J'ai également essayés de faire prendre conscience à Mourad au travers d'un mises en mots, de la nécessité de respecter l'autre .Mes questions avaient également pour objectif de permettre à Mourad de faire un travail de remise en question. Mourad a cette capacités un éducateur me la confirmés.

L' objectif également de mon intervention à ce moment précis, à été d'accompagner Mourad vers l'autre (enfants – éducatrice)
d'aider Mourad à décoder le sentiment de l'autre. Mais également faire prendre conscience à Mourad, que nous sommes tous pourvu d'une gamme d’émotions parfois différentes, En dialoguant avec Mourad j'ai essayés de lui faire prendre conscience que :

Que nous avons tous besoin d'être reconnu et respectés par rapport à se que nous communiquons à l'autre. Car si Mourad présente des difficultés à entrer en relation, « Comment un éducateur, pourrait t' il alors l' accompagner dans ses différents apprentissages ? ».
Avant de sortir du salon j'observe Mourad, il est le dos contre le fauteuil, les mains jointes entre ces jambes, il ne parle plus, il a la tête baissée. Ce n'est que lorsque je suis sortie du salon, que Mourad dit à voix basse des mots incompréhensibles. Céline l'éducatrice en s'adressant à Mourad lui demande alors de rester polis avec moi.

Je veux que se soit Céline l'éducatrice qui ai le dernier mot. Je décide donc de sortir du salon et de ne pas tenir compte de la réflexion de Mourad. (cohérence) avec l'éducatrice.


29.


Le lendemain je suis en stage, Céline l'éducatrice commence sa journée et entre dans la cuisine du foyer. Mourad qui est dans le salon entend Céline. Mourad entre alors, dans la cuisine et cours dans les bras de Céline.
Certes cela ne signifie peut être pas grand chose, mais j'ai le sentiment à cet instant que Mourad a les capacités d'intégrer de nouveaux apprentissages, mieux encore il est capable de mémoriser les événements précédents.
C'est Mourad qui va spontanément me reparler de cette histoire quelques mois plus tard . Il pourra à ce moment là mettre en lien avec la situation et apposer des mots comme le respect des autres. Il le démontrera à plusieurs reprises par rapport à des gestes de bienveillance, notamment envers les plus jeunes que lui, mais également envers l'adulte plus régulièrement.

Aujourd'hui Mourad évolue favorablement que se soit par rapport notamment à ses interactions avec les enfants du foyer. Au niveau de ces agressions verbal, j'ai pus observer une nette évolution moins les enfants et les adultes. Au travers de ces interactions M semble plus serein, moins dans l'angoisse.


J'ai pus constater une belle évolution dans le développement psychique de Mourad. Aujourd'hui Mourad a même réussis à construire une relation affective, avec une fille qu'il a rencontrés à la mer. Il a encadrés les lettres de sa copine qu'il a disposer dans sa chambre. Lorsqu'il en parle Mourad tient un discours positif.

Mourad semble avoir les ressources internes suffisantes pour faire des apprentissages. Aujourd'hui, Mourad accepte plus facilement d'être accompagné par un adulte. Mourad semble avoir acquis les ressources psychique suffisantes pour faire de nouveaux apprentissages.



Lien avec la résilience :

Ainsi le processus de résilience, pourrait peut être permettre à Mourad de se reconstruire au travers de tout ces apprentissages, malgré deux facteurs négatifs, le stress et l'angoisse. Je pense que l'acquisition des compétences de Mourad, au niveau de ces apprentissages doit être au quotidiens travaillés. Il faut néanmoins être vigilant car, il y a toujours une possibilitée de rechute, notamment par rapport à sa pathologie. (névrose-psychose).

30.


TOUT EST UNE QUESTION DE MISES EN MOTS-MAUX :

Les éducateurs ont observés que Mourad terrorise Etiene notamment la nuit.
Ceci est dit en réunion, si Etiene doit se rendre aux toilettes la nuit, il n'ose pas car il a peur de rencontrer Mourad.
Etiene à 6 ans.
Etiene est un petit garçon fort taiseux, il s'exprime peu, Etiene semble également présenter des difficultés à communiquer ces émotions à un éducateur par exemple, au niveau de ses craintes par rapport à Mourad.
Régulièrement Etiene me fait part des situations ou Mourad semble t' il lui porterait des coups et lui adresserait des injures.
Je confie alors à Etiene que je vais observer Mourad je propose également à Etiene de faire part à l'avenir aux éducateurs, de toutes attitudes agressives qu'il pourrait subir de la part de Mourad.


14 A Situation avec Mourad et Etiene :

Quelques jours plus tard en passant devant le salon, je vois Mourad mettre un coup de pied dans une petite tante disposée dans le salon. J'entends alors criés, je ne réalise pas de suite que quelqu'un se trouve dans la tante.
Je rentre donc dans le salon, Mourad veut alors quitter le salon, je lui demande alors de ne pas sortir et d'attendre. Etiene sort de la tante, il fait une grimace en tenant sa jambe, il pleur. Je demande alors à Mourad se qu'il voit en regardant Etiene. J'insiste et repose ma question deux fois.
Mourad me présente ces excuses, j'explique alors à Mourad que se n'est pas à moi qu'il a manqués de respect.

Mourad regarde alors Etiene qui attend. Je demande alors se que Mourad peut voir dans l'attitude de Etiene, Mourad regarde Etiene et lui présente ses excuses. Malgrés cet incident je propose à Mourad et Etiene de jouer ensemble, dans la cours du foyer. Etiene me parait hésitant, j' essaye alors de rassurer Etiene en lui disant que je vais m'asseoir sur le banc se trouvant dans la cours et que je vais les regarder. Pendant plusieurs semaines, je vais régulièrement intervenir dans les interactions entre Etiene et Mourad.
Etiene régulièrement viendra me faire part dans un premier temps, de certaines réflexions désagréable de la part de Mourad.

31.




Je vais alors au travers d'une mises en mots, permettre à E et M de pouvoir apprendre à être en relation, dans un cadre dans lequel ils se sentent tout les deux en sécurité. Dernièrement M c'est rendu avec Y un éducateur et plusieurs autres jeunes à Bruxelles, assister à un match de foot.

De sa propre initiative, Mourad a achetés une casquette à Etiene.
Aujourd'hui lorsque Mourad croise Etiene au lieu de le frapper sur la tête, Mourad lui caresse gentiment la tête. Lorsque Mourad s'adresse à Etiene, son timbre est plus posés.
Quels comportements est t' il préférable d'adopter dans un travail d'accompagnement avec Mourad ?

- L'altruisme ( ne pas s'attendre à être gratifié)
- L'empathie
- Toujours à chaud permettre à M de se gérer ses angoisses.
- A froid, mettre des mots sur la situation vécue par exemple.

D'un point de vue intellectuel, d'un point de vue émotionnel, au niveau cognitif mais également au niveau verbal.
Aujourd'hui Mourad démontre au travers de ces interactions, qu'il peut décoder les émotions de l'autre.
Mourad aujourd'hui demande régulièrement à un adulte à pouvoir être responsabilisés, notamment dans différentes tâches au niveau du foyer.

Mourad gardera néanmoins des séquelles de son traumatisme. Il devra très probablement être encore accompagnés d'un point de vue thérapeutique peut être même encore à l'âge adulte.

Mourad reste aujourd'hui, néanmoins sur le mode narcissique. Mourad semble moins aujourd'hui solliciter le regard que les autres peuvent portent sur lui. Cela me parait positif, car cela évite de favoriser un renforcement de sa structure narcissique.








32.



14 b Situation numéro 2

Allan est un adolescent de 14 ans. Il mesure approximativement 1,60cm. Les cheveux blond coupés en brosse et il a les yeux bleu.
J' ai observés Allan et au travers de ces interactions, il semble présenter des difficultés par rapport à la notion de respect envers lui, envers les enfants du foyer mais également au niveau des éducateurs. Allan forme une fratrie avec son jeune frère de 12 ans D mais également ces deux sœurs, elles doivent avoir approximativement 6 ans, les deux petites vivent chez la maman .
Par décision de SPJ et dans des conditions de placement d' urgence, Allan a été placés au foyer et D son frère est également placés mais dans une autre institution, notamment pour éviter les conflits entre les deux frères.

A mon arrivée au foyer, Allan parlait peu, la plupart de ses interactions se traduise par des conflits. Allan semble ne pas avoir une bonne estime de lui, chaque jours il faut notamment rappeler à Allan la nécessité de se laver. En effet Allan peut rester sans se laver pendant deux jours. En réunion il est dit et une éducatrice me le confirme, que la maman de Allan et D semble être toxique pour ces deux enfants.
Régulièrement elle tient des propos négatifs à l'encontre du foyer des éducateurs, il semblerait que Allanet D tiennent en compte parfois les propos de la maman. La relation que Allan et D entretiennent avec leur maman, n'est pas toujours claire et favorable ou propice à de bons apprentissages.

Un jour Allan vient me trouver pour me parler, je suis au stage.
Allan me fait part de son désir de faire un sport, principalement de la boxe. Je lui fait part de mon avis, je lui dit que cela pourrait être un chouette projet pour lui. Allan avoue m'avoir entendue parlée de ma pratique dans les sports de combats que j'ai effectués. Je propose donc à Allan d'en parler à Y ou Céline les chefs éducateurs. Allan me dit alors ,«  j'ai demandés aux éducateurs » ! Y dit que je vais me faire frapper que c'est violent, Allan m'avoue qu'il a également un peu peur de prendre un mauvais coup.
Je propose donc ce jours-là à Allan d'en parler à Y qui est présent . Allan dans un premier temps semble se braquer, il refuse de m'accompagner. Je lui dit, « je n'irais pas à ta place, c'est ta demande ton projet ! »
A accepte de m'accompagner, mais il me demande si je veux bien commencés par en parler à Y.

33.




Allan semble manquer de confiance en lui mais également envers l'adulte ou l'éducateur, ceci reste encore une hypothèse.
Nous sommes dans le salon, Allan -Y et moi-même, je demande alors à Y si il accepte d'écouter la demande de Allan qui aimerait entrer dans un projet boxe.
Y écoute alors la demande de Allan « est ce que je peux aller avec Marianne voir un entraînement ? »
Y réfléchis un instant et dit, que cela semble être un chouette projet. A cet instant je peux observer sur le visage de Allan un large sourire.
Y rappelle néanmoins à Allan ,qu'il doit tenir compte de l'avis de toute l'équipe qui doit également approuver. Y dit à Allan qu'il en parlerait quelques jours plus tard en réunion.

Allan semble satisfait mais a néanmoins une appréhension sur le fait que certains éducateurs n’accède pas à sa demande.
Allan regarde Y, et lui demande alors « si je peux faire de la boxe, c'est grâce à Marianne alors ? » Y ainsi que moi même intervenons pratiquement au même moment. Y dit à Allan que se n'est pas grâce à Marianne ni grâce à moi mais c'est plutôt grâce à une décision faite par l'ensemble de l'équipe éducative. Je rejoins également y dans ces propos, je dis à Allan « que je suis stagiaire, et que toutes décisions doit impérativement passer par l'équipe et que ceci vaut pour la totalités des enfants.

Nous sommes lundi, c'est le jour de la réunion. Deux éducateurs semblent ne pas vouloir que Allan fasse de la boxe, mais le reste de l'équipe n'y voit pas d'objections à se que Allan pratique ce sport.Y demande alors de voter par rapport à la demande de Allan. Finalement chaque éducateurs accepte que Allan pratique ce sport. Je propose alors à Y de faire part lui même à Allan de la décision de l'équipe, de manière a se que Allan comprenne peut être que cette décision ne dépend pas de moi.

Le lendemain Allan vient me trouver avec un grand sourire, il me remercie. Je lui demande alors si il a également remerciés toute l'équipe, il me répond que « non ! ». Allan réfléchis un instant et se dirige dans la cuisine, ou se trouvent quelques éducateurs. Allan remercie alors les éducateurs présent, « je vous remercies d'avoir acceptez que je puisse faire de la boxe ! »
Y l' éducateur en chef me dira lors de la réunion d'évaluation, que la boxe a un effet thérapeutique sur Allan.



34.


Je propose alors à Allan après en avoir fait la demande, de se rendre le mercredi suivant à un entraînement. Nous sommes dans la salle
d’entraînement , c'est la première fois que Allan entre dans une salle de
kick boxing et de boxe thaïlandaise. Sur les murs des affiches des
différents combats des boxeurs mais également de N. qui est l’entraîneur
et qui est trois fois championne d’Europe. Je me dit alors qu'elle pourrait être un modèle d'identification pour Allan. Notion de respect de soi et des autres. .
Allan ne pratique aucunes activités sportive. Il va néanmoins réussir à suivre l’entraînement pendant une heure trente. Son visage est rouge, régulièrement il me regarde, je lui propose de demander à N si il peut s'asseoir un moment pour récupérer. Allan me répond « que sa va ! ».
Ce jour là Allan parle très peu avec les autres jeunes.
Mais par la suite Allan va s 'entraîner avec plusieurs jeunes avec qui il va entrer en interaction mais avec le sourire.
Chaque mercredi je vais chercher Allan chez sa Maman.
La maman me dit que depuis que Allan pratique ce sport il est plus calme à la maison, il parait plus serein.
A près l' avoir observé, Allan semble aujourd'hui, gérés avec beaucoup moins de difficultés ses colères, ses menaces verbales, mais également ses violences physiques.
J'en parle à Y qui constate également que Allan est moins dans une relation de conflit, au travers de ce sport et d'une mise en mot j'ai essayés de faire prendre conscience à Allan de la nécessitée de se respecter mais également de respecter l'autre.
Régulièrement et chaque fois que Allan faisait preuve d'un manque de respect, je lui demandais de réparer de se responsabiliser au niveau de s


Auteur

marianne boucher

Email :
Etudes : Éducatrice spécialisée A2
Etablissement : CPSE Grivégnée
2012, 45p.

Thème : Education, culture
(enregistrement le 06/09/12)

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