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Troubles de l'attachement : des indices pour les détecter

21/07/15
Troubles de l'attachement : des indices pour les détecter

Les troubles de l’attachement sont importants à détecter au plus tôt. Ils peuvent avoir un impact sur la vie entière d’une personne. Certains signes peuvent alerter les prestataires de soins.

La grosse difficulté dans l’appréciation des symptômes du trouble de l’attachement, c’est qu’ils ne soient confondus avec d’autres pathologies, comme l’hyperactivité ou des problèmes de comportements. Le trouble de l’attachement se caractérise par une rupture dans le lien mère-enfant, surtout lorsque celui-ci a lieu avant l’âge de 3 ans. D’autant plus s’il s’accompagne de négligences, carences de soins ou de maltraitances. Identifier cette problématique le plus tôt possible permettra de tenter de réparer le trouble. Plus l’enfant grandit, plus cela sera difficile. Le rôle des acteurs de la santé et de l’entourage de l’enfant, est donc primordial.

Typologie de l’attachement

Différents profils d’attachements ont été identifiés, notamment grâce aux recherches de la psychologue Mary Ainsworth.

 L’attachement sécure est considéré comme la norme. Le fournisseur de soins est sensible aux signaux du nourrisson et constant dans ses réponses. Le petit enfant proteste lors de la séparation avec sa mère et l’accueille avec joie à son retour.

 L’attachement insécure-anxieux est soit évitant ou résistant. Le fournisseur de soins ne réagit pas toujours aux signes de détresse de l’enfant. Il peut y avoir un manque de sensibilité à ses besoins d’attachement et des réactions imprévisibles. L’enfant cherche à faire plaisir en racontant à l’adulte ce qu’il pense que celui-ci veut entendre. Il fabulera en inventant parfois des histoires.

 L’attachement de type insécure-évitant se développe lorsque le parent ne répond pas adéquatement aux besoins de l’enfant. En réponse à ce comportement, qui amène initialement de la détresse, l’enfant s’adapte en paraissant peu affecté par la séparation et évite la proximité avec sa mère au moment des retrouvailles. Il semble n’avoir besoin de personne et ne pas se soucier de la présence du fournisseur de soins. Il ne veut pas se référer à l’adulte pour prendre conseil. Pourtant, il est en état d’alerte psychologique.

 L’attachement de type insécure-résistant se construit aussi dans le cadre de réponses inconstantes aux signaux de détresse du nourrisson. L’enfant montre de la difficulté lors de la séparation, il peut manifester un besoin exagéré d’attachement, mais mélange contact et rejet lors des retrouvailles avec le fournisseur de soins. Il éprouve des difficultés à se calmer, même lorsque le réconfort lui est apporté.

 L’attachement de type insécure-désorganisé apparaît aussi lorsque la figure d’attachement a un comportement inconstant envers son bébé ou n’est pas beaucoup présente. Au retour de sa mère, l’enfant adopte un comportement incohérent. Il est débordé par l’angoisse et ne parvient pas à soulager sa détresse. L’enfant souffre fréquemment de troubles psychotiques. Il présente une grande variété de symptômes des autres types d’attachement.

Signes observables

Existe-t-il d’autres signes précurseurs des problèmes d’attachement ? Il n’y a pas une réponse unique à cette question. Tout dépend de l’âge de l’enfant, de son passé, de ses relations avec son entourage. Les troubles peuvent se manifester de manière variable, mais certains signes sont relativement courants chez le petit enfant :

  il pleure beaucoup, sans raison identifiée
  il rejette le contact physique
  son sommeil est perturbé
  il ne fixe pas ses interlocuteurs dans les yeux
  il a un fort besoin de contrôle
  il pique des crises de colère

A l’adolescence, les troubles peuvent se manifester autrement :

  par une faible estime de soi
  par une opposition à l’autorité
  par des difficultés scolaires
  par de l’agressivité, de la violence, tant verbale que physique
  par une difficulté à distinguer les limites entre le bien et le mal

Effets secondaires désastreux

Dès 1954, le père de la théorie de l’attachement, John Bowlby, soulevait déjà les liens de causalité entre les séparations précoces prolongées chez le petit enfant d’avec sa figure d’attachement et les comportements sociaux inadéquats. En 1969, Bowlby constate que deux syndromes psychiatriques (la personnalité psychopathique et la dépression), accompagnés de deux sortes de symptômes (la délinquance persistante et la propension au suicide), sont associés à de fréquentes ruptures de liens affectifs durant l’enfance.

Le liens toujours problématique

D’autres « effets secondaires » aux troubles de l’attachement, moins dramatiques que les précédents, pourront se retrouver à l’âge adulte, comme une difficulté à créer des liens stables, une interchangeabilité dans les relations ou avoir un impact sur le degré d’autonomie. « Nos antécédents en matière d’attachement peuvent affecter notre bien-être émotionnel qui peut à son tour influencer nos amitiés, nos choix de conjoints et la qualité de nos relations amoureuses. La vigueur de nos relations principales affecte le type de fournisseurs de soins que nous devenons et, en bout de course, le sentiment de sécurité et le bien-être émotionnel de nos enfants », explique le Dre Susan Goldberg, chercheuse à l’hôpital des enfants de Toronto.

Tout se joue avant 1 an ?

Plus récemment, d’autres professionnels de la santé mentale ont établi une corrélation entre les modèles d’attachement (sécures ou insécures) de sujets testés à un an et au début de l’âge adulte : 70 % des sujets présentaient à l’âge adulte le même type d’attachement qu’à un an !
Susan Goldberg a aussi mis en évidence que les nourrissons plongés dans un milieu sécurisant font des adultes plus compétents intellectuellement et socialement.

Sandra Evrard



Commentaires - 20 messages
  • Comment et par qui le faire remarquer ? Peut il être déceler Í  l'adolescence ?
    Une maman en détresse

    Nicorinz vendredi 16 décembre 2016 23:20
  • Bonjour,
    Par qui peut-on faire déceler ce type de problème? Qui peut le diagnostiquer ? Qu'en est-il des "guérisons"? Peut-on en espérer une?

    garue lundi 2 janvier 2017 14:03
  • Ayant moi-même vécu de graves déchirements en début de vie, j'ai dû vivre jusqu'Í  aujourd'hui avec des troubles importants de l'attachement. Agressivité, incapacité Í  me soumettre Í  l'autorité, méfiance envers les autres. Í? l'adolescence jusqu'Í  l'âge de 21 ans, j'ai vécu la délinquance, idées suicidaires, etc.. Mais maintenant, après un long cheminement, je peux affirmer qu'il est possible de s'en sortir! Í? cet effet, je prépare une série de conférences sur les troubles de l'attachement que je présenterai dans 8 villes au Québec Í  partir de septembre 2017. Pour plus de détails; www.simon-pierre-r.com

    Simon-Pierre lundi 9 janvier 2017 15:43
  • "L'attachement sécure est considéré comme la norme."

    Par qui?

    filsand lundi 23 janvier 2017 12:28
  • SVP, s'il existe des indices pareils Í  l'adolescence, est ce possible d'y remédier?

    Sde samedi 22 avril 2017 00:28
  • Bonjour,

    Pour info, il existe l´association "PETALES".

    Bien Í  vous

    roudoudou mardi 31 octobre 2017 15:38
  • Ce peut-il que les manifestations se dévoilent vers 18 ans? Lâche l'école, perte de l'estime de soi, couche avec Plusieurs garçons, tentative de suicide, perte d'une grande amitié suite Í  des comportements inadéquat sous l'emprise de drogue ou de boisson, ce qui ne s'est pas reproduit car s'est retrouvé Í  l'hôpital. Ne veut pas travailler, isolé, peu d'amis, se sent malheureuse et sent un vide. Phobie sociale.

    Marlenon jeudi 2 novembre 2017 05:03
  • Bonjour,

    Cela serait bien que quelqu'un réponde aux questions sur le site! Voici une autre question : Qui est Sandra Evard, une journaliste, une éduc, une psy, une assistante maternelle...? merci de votre réponse

    futureducspé mercredi 9 octobre 2019 12:09
  • Bonjour,

    Cela serait bien que quelqu'un réponde aux questions sur le site! Voici une autre question : Qui est Sandra Evrard, une journaliste, une éduc, une psy, une assistante maternelle...? merci de votre réponse

    futureducspé mercredi 9 octobre 2019 12:11
  • C'est psychologue clinicien formé Í  la théorie de l'attachement ayant une expérience notamment dans l'observation des enfants. qui peut desceler l'existence d'un éventuel trouble.

    Santepsy jeudi 16 janvier 2020 08:51
  • Jai 45 ans ,est ce que je peus guérir de problème de l attachemenent empoisonné de mon enfance

    Qljsqljd jeudi 16 juillet 2020 20:49
  • J'e pense avoir un trouble de l'attachement et j'aimerais savoir si on peut s'en sortir et si je peux faire quelque chose pour mon fils de 18 ans que j'aime de tout mon coeur.

    Freely lundi 17 août 2020 22:13
  • Bonjour, je pense avoir de sérieux troubles de l'attachement, et en lisant Google des articles, je me reconnais dans cette situation avec une enfance et petite enfance très compliquée avec ma mère, qui elle même a vécu ça aussi avec sa mère. Et aujourd'hui j'ai quarante ans et l'impression d'être en pleine crise de la quarantaine mais en fait j'ai d'autres problèmes que j'ai essayé d'ignorer toute ma vie mais maintenant je ne peux plus les ignorer car ça me ronge, ça me détruit intérieurement, j'ai jamais connu la stabilité, emotionellement je suis instable depuis toujours. Il est tant que je réagisse sinon je vais finir au bout d'une corde... Mais trouver la bonne personne à qui parler et qui pourra soigner mon mal être c'est une autre histoire si vous avez quelqu'un à me conseiller en Loire-Atlantique... Merci prenez soin de vous

    Nanou522 lundi 2 novembre 2020 22:11
  • bonjour je souffre de ce mal depuis plus de 20ans avec manque d'autonomie, ennui, idée suicidaire
    comment faire pour s"en sortir ?

    judée69 mardi 29 décembre 2020 17:30
  • Bonjour,
    je trouve cela navrant de donner la possibilité de laisser un commentaire à cet article qui aborde un sujet sensible sans qu'il n'y ait de réponse apportée. Je suis moi même dans un état d'anxiété et dans une détresse émotionnelle affligeante.

    Aurelesan jeudi 14 janvier 2021 20:41
  • Bonjour,
    Tout d'abord, il faut regarder en face le problème tel qu'il se présente : on souffre et on sait que personne ne pourra nous réconforter si ce n'est nous devenu l'adulte d'aujourd'hui qui accueille intérieurement la souffrance de l'enfant qu'il n'est plus mais qui l'a fait grandir tant bien que mal et qui se manifeste en disant qu'il n'en peut plus de voir que nous avons oublié de prendre soin de lui et d'écouter ses plaintes (écouter sa voix intérieure)..nous nous sommes réveillés avec des phobies, de la colère, de la culpabilité et nous ne faisons pas le lien avec le petit bébé qui a manque d'amour. Donnons lui la possibilité de retrouver son équilibre en mettant des limites aux autres, en restant authentiques et en partager l'amour à hauteur de 50 % pour soi-même et 50 %. Il n'est plus question d'être trop ceci cela. Il s'agit d'être et ne plus chercher à être aimée, mais s'accepter avec nos défauts et nos qualités. Les autres ne sont pas là pour accueillir nos frustrations et de la même façon nous ne devons pas tout accepter des autres..

    Amourvrai mardi 23 février 2021 21:01
  • J'ai adopté ma fille à l'âge de 7 mois. Beaucoup d'attention, de valorisation, de stabilité, d'amis et belle réussite scolaire. Les gens s'apercevaient que j'étais sa sécurité et que je devais, rarement m'absenter, elle devenait insecure, en détresse émotivement. Des parents d'amis me disaient qu'elle était très mature pour son âge.

    Lorsqu'elle a eu 8 ans, troisième année, j'ai été hospitalisée un mois, cause de deuil. Je ne l'ai pas bien préparée à mon départ et elle est allée habiter chez des amis proches. Mais elle en a souffert.

    A mon retour, même si l on s était vues, son comportement avait changé. Plus colérique, a pris ses distances à certains niveaux. Mais c était vivable. Toujours plusieurs amis l entouraient. Très joyeuse et vivante, enjouée.

    Fin sixième année, difficulté en maths! Mais bon. Premier conflit avec une élève qui demande ma présence.

    Troisième secondaire, change d option étude et perd des amis proches en classe. Suit des cours du soir en maths. Passe son été toute seule dans sa chambre. Secondaire quatre et cinq, se fait deux grands amis homosexuels. Un rapport malsain avec l un et avec l autre c est mieux.
    Secondaire cinq, passe plus de la moitié de l année dans sa chambre, floppe les cours. Je ne sais plus où donner de la tête. A parlé à une amie qu elle a pris des pilules. Je suis souvent en rencontre avec un enseignant, un psycho éducateur, la direction pour l aider mais décrochée.

    Lâche le cegep après deux jours. Va travailler au st Hubert. Fait une tentative importante de suicide. Vingt trois jours hospitalisée et ensuite suivi externe et formation cinq jours semaines en psychiatrie de jour. Travail un été. Suivie par une travailleuse sociale dix rencontres. Ça ne donne rien. Sa relation avec son psychiatre ne passe pas. Va au cegep de Montréal trois semaines un mois. Va au groupe de femmes partance pour intégration sur le marché du travail. Établi quand même une bonne relation avec certaines intervenantes dont la sienne.

    Trouve un emploi . Y est depuis un an. Voulait lâcher mais persévère. Depuis deux ans, elle est en psycho thérapie et elle aime beaucoup sa psychologue. Avant, j étais son oreille à ses probleme, son aide, nous étions proches. Je me sentais impuissante car elle n à que moi dans la vie et aucune raison de vivre.
    Depuis sa thérapie, très agressive et violente verbalement envers moi. Me traite de toxique, manipulatrice et de menteuse. Me trouve niaiseuse sur quelques domaines. Depuis que le pere noel n'existe plus, pas un cadeau lui fait vraiment plaisir.
    La relation est lourde. Je suis le taxi et et le dévouloir. Je sers à répondre à ses besoins et à son manque de confiance et d estimé de soi. Peu autonome mais vraiment brillante et très belle.

    Depuis sa tentative de suicide, je suis devenue plus protectrice malgré que j avais tendance un peu.
    Après sa sortie de l hôpital, dépense de sept mille dollars dans un ete. Couche avec des gars qu elle ne connaissait pas à Montréal. Je suis inquiète jusquà ce que je mette mes limites.

    A honte de notre maison, aucune ambition, pas heureuse, pas de buts. A suivi son cours de conduite mais n'est pas allée passer ses examens de conduite.

    Deouis trois semaines, marche trois fois sur quatre pour aller à son emploi par jour. Je suis fatiguée. Ma garochee que j'avais l'air plus vieille que les personnes les plus âgées de sa résidence où elle travaille. Très blessante.

    Je suis à bout. Je ne veux pas la rejeter.
    Je ne veux pas lui dire de voler de ses propres ailes car son salaire ne lui pire et pas.

    Depuis deux semaines, elle est plus douce. Pourquoi. Je m'interroge.
    Elle a tout perdu ses ami à dix huit, vingt ans après sa tentative. Lâ, s en est fait une au travail. Est contente.

    J'ai consulté moi aussi il y a deux mois car plus capable d'accepter sa violence, sa dépendance, son manque d'autonomie .

    Trouble de l'attachement
    Trouble de la personnalité limite

    Problème de révolte D'adolescente vecu tard
    Sentiment d'abandon fragile

    J'aimerais en discuter

    Baleine mardi 27 avril 2021 08:35
  • J'ai été extrêmement touché en lisant vos témoignages à chacun. Je ne suis ni psychologue, ni pédopsychiatre. J'ai 25 ans. J'ai vécu l'abandon, mais n'en a pas souffert que à mes 17-18 ans. J'ai commencer à sortir, boire, me drogué. Ma relation avec ma mère était catastrophique, elle n'était bonne que pour nettoyer et me donner de l'argent. A la fin, je finissait même par utiliser ses cartes de credit, sans lui dire. Pour des montant exorbitant. J'ai abandonner l'école. Je me sentais vide, inutile, je manquait cruellement de confiance en moi et j'avais l'impression que personne ne croyait en moi non plus, j'ai enchainé les relation malsaine, voir violente. Je faisais des crises d'angoisse et souffrait énormément de solitude. A la fin, c'était comme si j'aimais être triste. Même si je pouvait avoir l'air d'être une grosse fêtarde, moi âme était en souffrance et j'avais le sentiment que personne ne pouvait me comprendre.
    Un jour on m'a invité dans une église, j'ai dit que je viendrais mais je n'en avait pas du tout l'intention.
    La vielle du rendez-vous a l'église. Je fais une grave crise d'angoisse. Le lendemain je décide de me rendre dans cette église, je ne sais pas vous dire pourquoi. Ce que je peux vous dire c'est que depuis que j'en entendu parler de jésus, de l'amour de Dieu pour nous, que j'ai pu entendre ce qui est réellement écrit dans la bible, la lire moi même de mes propres yeux ma vie a été transformé. Ce jésus a touché mon coeur, c'est comme si enfin quelqu'un pouvait voir le vide en moi mais aussi savait comment le comblé, par un amour plus grand encore que celui d'une mère ou d'un père. Il m'a TOUT pardonné. Il m'a consolé et a restaurer ma relation avec ma mère. Je lui en suis éternellement reconnaissante et je voulais partager avec vous cette espoir. Même si vous n'avait jamais entendu parler de lui, je vous assurer que si vous l'appeler, que vous lui demander son aide. Il répondra, comme il a fait pour moi. Il est le seul guérisseur.

    lili.n mardi 11 mai 2021 15:23
  • Bonjour à tous,
    Je suis très touchée par cet article et tous vos témoignages. J'ai 47 ans et je me retrouve complètement dans certains symptômes et parcours de vie. Je n'ai toujours pas réussi à vaincre une phobie sociale qui m'empêche de vivre. Sans vouloir me plaindre, c'est plutôt une survie même si j'ai progressé sur la dépendance affective. travailler est un véritable parcours du combattant tous les jours car chaque contact me prend une énergie folle et le soir je suis sur les rotules.
    Je recherche un thérapeute réputé sur la Loire atlantique ( proche de Nantes) qui connaisse bien ce trouble et qui ne pratique pas, trop de déplacement d'honoraires car je n'ai pas beaucoup de moyens.
    Je vous remercie pour votre aide et vous remercie aussi déjà tous pour vos partages déjà publiés car ça aide beaucoup !
    Vanessa

    Van44 samedi 22 mai 2021 19:26
  • Voilà ce qui se passe j'ai perdu mon père quand j'avais 9 ans déjà l'absence du père et pas de frère mais ce qui m'inquiète c'est que depuis toujours j'ai pensé plus jeune que mon âge je m'explique je n'avais pas encore envie de penser comme quelqu'un d'adulte à 15 ans ni à 17 ans ou je pense encore comme quelqu'un de 15 ans maintenant j'en ai bien bien plus et je ne parviens pas à me comporter du moins en surface peut-être mais à l'intérieur de moi je pense comme quelqu'un de 40 ans et encore.... J'ai l'impression de me forcer pour tenir mon rôle d'adulte que je tiens très bien d'ailleurs je n'ai plus mon mari il est décédé depuis longtemps mais moi dans ma tête j'ai encore beaucoup d'enfance je n'ai aucun retard mental alors qu'est-ce que cela veut dire je n'en sais rien moi-même
    Une de mes tantes décédée aujourd'hui avait dit de moi que j'avais l'air jeune je pensais qu'il s'agissait de mon physique puisque de toute façon mon visage ne correspond pas à mon âge actuel mais à cette époque j'etais mm Ariège encore mais par exemple je n'ai jamais su élever convenablement ma fille je ne sais pas pourquoi je vais toujours l'impression de faire du baby-sitting alors que c'était ma fille qui avait été séparé de moi pendant un mois.
    Aujourd'hui j'éprouve toujours le besoin d'être cajolie d'avoir une sorte de paternalisme que je n'ai jamais connu alors que j'ai moi-même l'âge d'être un pilier pour les autres ce que je ne sais pas assumer même si je parle ou si je réconforte à l'intérieur de moi j'ai envie de rester dans cet enfance qui m'habite mais que je n'ose pas montrer évidemment
    Je suis adulte et bien adulte et j'essaie de me confiner dans ce rôle qui m'est imposé à cause de mon âge je ne sais pas si beaucoup de personnes sont dans mon cas je précise quand même que j'ai toutes mes facultés intellectuelles que je m'intéresse à beaucoup de choses donc cela n'a rien à voir avec le mental sauf le ressenti surtout.....

    Annouchja mardi 28 mars 2023 11:51

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