Dans la rue pour défendre le secteur de l'insertion socioprofessionnelle

Vendredi passé, le secteur des Entreprises de Formation par le Travail (EFT) et des Organismes d’Insertion SocioProffesionnelle (OISP) wallon était dans les rues de Namur pour exprimer leur mécontentement au sujet du projet de décret sur les « Centres d’Insertion SocioProfessionnelle (CISP) » du ministre André Antoine (cdH).

Insertion de qualité

Les secteurs de la formation par le travail et de l’insertion socioprofessionnelle jugent le projet de réforme « inacceptable ». « (Il) constitue une réelle menace pour le secteur. Il favorise un accompagnement formaté des personnes sans emploi par des formations plus courtes, sensées mener rapidement à l’emploi (mais quel emploi ?) au détriment des actions d’insertion individualisées et adaptées avec des personnes parmi les plus exclues et fragilisées de notre société. (…) une philosophie qui va à l’encontre de tout le travail mené par notre secteur depuis plus de quarante ans avec un public précarisé »

Le secteur socioprofessionnel touché

Plus de 3000 travailleurs et stagiaires des 157 EFT/OISP étaient présents. Les organisations syndicales étaient associées à ce mouvement de colère, ainsi que la fédération des CPAS de Wallonie et d’autres organisations actives dans l’insertion et la lutte contre la pauvreté.

Nouvelles négociations

Le ministre de l’Emploi André Antoine se dit «  étonné de leur réaction surprenante et démesurée alors qu’ils ont été sans cesse associés aux discussions sur la réforme les concernant ». Les représentants du ministre ont tout de même marqué leur accord pour rouvrir la discussion. Le secteur des EFT/OISP espère vivement que la reprise des concertations annoncée se fera dans un esprit d’une réelle négociation.