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La gestion des crèches via ASBL divise

07/10/14
La gestion des crèches via ASBL divise

La commune de Molenbeek aimerait passer à une gestion paracommunale des crèches, dans le but d’augmenter le nombre de places d’accueil. Cette idée n’est pas au goût de tout le monde.

Une gestion paracommunale des crèches permettrait d’obtenir des coûts moins élevés et 443 places pourraient être crées d’ici 2020. L’opposition, interrogée par le Journal Le Soir, y voit une privatisation des crèches et de futures conséquences sur le personnel.

Une création de places via les ASBL

Passer via les ASBL rendrait le système plus souple et moins couteux.
Françoise Shepmans, bourgmestre, et Annalisa Gadaleta, échevine en charge des Affaires néerlandophones, expliquent au journal Le Soir que " Les contraintes entourant les ASBL sont beaucoup moins lourdes. La part financière pour les ACS (agents contractuels subventionnés) est moins importante que sous le label communal. Le système est aussi beaucoup plus souple en ce qui concerne les marchés publics ". Elles comptent se tourner vers plusieurs ASBL : côté francophone, ce serait l’ASBL Olina, s’adressant aux enfants de parents en formation ou en recherche d’emploi ainsi que la future ASBL Molenkids "qui aurait, elle, une vocation plus universaliste".
Pour les enfants néerlandophones, il s’agirait de Molenketjes, s’occupant de la crèche jusqu’au primaire.

Des coûts moins élevés

Les normes diffèrent : les puéricultrices en ASBL peuvent s’occuper de plus d’enfants qu’en communal (5.2 contre 4.6) De manière analogue, le personnel d’entretien est doublé en communal.
Selon les calculs de Françoise Schepmans et Annalisa Gadaleta, une place par an par enfant coûterait 2.000 euros en version ASBL contre 8.200 en gestion communale. Pour la bourgmestre et l’échevine en charge des Affaires néerlandophones, il ne s’agirait pas d’une privatisation car " le politique garde la main au sein de l’ASBL dont le C.A. est composé de représentants communaux et de l’administration".

Une séparation des enfants francophones et néerlandophones

Jamal Ikazban, du PS molenbeekois, s’oppose à la gestion des crèches via une ASBL. Ses raisons sont multiples comme il l’explique au journal Le Soir : « On nous parle d’« asblisation » (...), pour moi, c’est une privatisation. Nous y sommes opposés : le secteur doit rester du ressort de l’autorité communale et ce, d’autant plus que, pour la première fois, les destins des petits enfants francophones et néerlandophones vont être séparés, ce qui nous pose un gros problème ».
Selon Jamal Ikazban, aucune crèche n’ouvrirait ses portes grâce à la naissance d’une ASBL. Toutes les prochaines ouvertures sont planifiées depuis de nombreuses années, par les contrats de quartier ou le plan Cigogne.

Une inquiétude pour le personnel

« On nous prétend qu’il s’agit uniquement de la gestion et qu’il n’y a ni avis du personnel ni des syndicats. Ce qui est curieux, c’est que côté néerlandophone, cela concerne bel et bien le personnel. Non seulement, on crée deux structures différentes en plus de celles qui existent déjà, ce qui va compliquer la donne pour les parents, mais, en plus, on ferait glisser le personnel côté néerlandophone et pas côté francophone », conclut Jamal Ikazban.



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