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Le parcours du combattant de l'avortement

17/12/13
Le parcours du combattant de l'avortement

La campagne « Avorter, c’est possible : où, quand, comment ? » a été lancée ce lundi. Cette campagne a été initiée par le GACEHPA, le groupe d’action des centres extra-hospitaliers qui pratiquent l’avortement. Elle vise à lutter contre les « anti-choix ».

Cette campagne de sensibilisation vise à orienter les femmes vers les bonnes structures et à dénoncer les menaces actuelles sur la loi de 1990 avec le renouveau des mouvements "anti-choix" en Europe. Le droit à l’avortement est en effet sans cesse remis en cause et certains pays européens font même marche arrière.
Cette campagne vise donc à sensibiliser la pratique de l’avortement dans les centres de planning familial afin de manifester que l’avortement est un droit fondamental.

Avorter, pas si facile

La présidente du Gacehpa attire l’attention sur certaines pratiques telles que la falsification des datations par certains centres privés pour favoriser la méthode chirurgicale, plus coûteuse. Elle rappelle également que l’avortement est remboursé par les mutuelles et qu’il peut être fait par voie médicamenteuse sous les 8 semaines. Environ 20 000 avortements sont signalés chaque année en Belgique.

« Avorter, c’est possible »

Pour sensibiliser les jeunes praticiens, 40 000 cartes postales seront envoyées aux médecins francophones. "Plus de la moitié des 94 praticiens de notre groupe ont plus de 50 ans", remarque Katinka In ‘T Zandt, présidente du GACEHPA. "Nous avons un problème de relève." C’est le ministre de la Cocof en charge de l’Action sociale et de la Famille, Rachid Madrane (PS) qui a lancé la campagne initiée par le groupe d’action des centres extrahospitaliers qui pratiquent l’avortement, le GACEHPA.

Les centres extra-hospitaliers

Ces centres rassemblent des centres francophones bruxellois et wallons qui pratiquent l’avortement en Belgique en dehors des hôpitaux et qui adhèrent à une charte commune. Ces centres sont également des centres de planning familial. Ils sont agréés et subventionnés par les pouvoirs régionaux. Ces centres proposent des consultations médicales, psychologiques, juridiques et sociales. A ne pas généraliser pour autant car certains centres de planning familial s’opposent au droit à l’avortement.

Taux de mortalité en hausse

Rachid Madrane rappelle « qu’interdire l’avortement n’a jamais fait baisser le nombre d’interruptions volontaires de grossesses, mais que cela augmenterait au contraire gravement la mortalité des femmes, obligées de subir l’avortement dans des conditions sanitaires exécrables. Pour information, là où l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) est illégale, le taux de mortalité est de 330, en moyenne, pour 100.000 avortements. Là où l’IVG est légale, en revanche, le taux de mortalité oscille entre 0,2 et 1,2 pour 100.000 avortements ».

L’avortement au centre du débat

Nos voisins français mettent également l’avortement au centre du débat depuis la parution d’une étude réalisée par l’Institut national d’études démographiques en France. D’après celle-ci, il y a une augmentation de l’avortement sélectif des fœtus féminins en Europe Orientale. Si ce phénomène est bien connu en Chine, la pratique gagne aussi certains pays occidentaux.



Commentaires - 4 messages
  • Pouvez-vous démontrer que certains centres de planning familial s'opposent au droit à l'avortement? Sans quoi vous pourriez vous porter coupables de calomnies! Merci de vérifier cette "information"!

    Lisianne jeudi 19 décembre 2013 09:44
  • "Voilà donc ces avorteurs professionnels, au service de lois iniques qui nous obligent à les payer pour leurs crimes. Et qui osent nous jeter à la figure leur ''droit'' d'éliminer les plus faibles et les plus innocents des êtres humains.
    .
    Ils ont le culot de se plaindre que des citoyens refusent ce massacre des innocents, décidé par les insensés qui nous gouvernent. Et ils se plaignent aussi que la relève d'avorteurs professionnels soit malaisée. Encore heureux au contraire que les jeunes médecins conservent encore un peu le sens de la dignité de la vie humaine et refusent de se voir imposer cette culture de mort"

    fl jeudi 19 décembre 2013 12:05
  • Lisianne, vous trouverez cette information sur le site du GACEHPA.
    "Attention : Certains centres abusent de l'appellation ''Centre de planning familial'' tout en étant radicalement opposés au droit à l'avortement. En cas de doute, renseignez vous auprès du GACEHPA."

    Emilie_axiloo jeudi 19 décembre 2013 13:05
  • Bon sang, pourquoi ne met-on pas cet argent dans la prévention, l'éducation des jeunes, garçons et filles. L'avortement, même accompagné reste un drame et une souffrance à porter à vie, il faut le dire! Parlons de la sexualité, éduquons! Faisons de la prévention pour que moins de femmes aient à poser ce terrible "choix"...

    Mmr jeudi 19 décembre 2013 13:18

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