Pauvreté : l'école comme levier social
Comment éviter la précarité en Wallonie et à Bruxelles ? La Fondation Roi Baudouin s’est penchée sur la question. D’après son rapport, l’école maternelle peut jouer un rôle de levier social en adaptant les modes de communication avec les parents et les enfants.
La pauvreté touche environ 25% des enfants résidant en Région Wallonne ainsi que 40% des enfants habitant la Région Bruxelles-Capitale. Il s’agit essentiellement de familles monoparentales et de familles immigrées. Différents centres PMS et écoles ont réfléchi à la manière de promouvoir l’ascension sociale de ces enfants en insistant sur le rôle de l’école maternelle.
Large fossé entre école et familles
Les enfants vivant dans un milieu de précarité sociale échouent davantage que les autres à l’école. Ces échecs peuvent s’expliquer par différents facteurs linguistiques, culturels ainsi que la perception des parents d’être jugés négativement par les professeurs ou la mauvaise communication entre parents/professeurs. L’impact de l’école sur l’avenir personnel et professionnel de l’enfant est pourtant déterminant.
Le rôle de l’école maternelle
La Fondation Roi Baudouin a convié 80 personnes travaillant dans des écoles ou dans 19 centres PMS pour échanger leurs réflexions en la matière. De cette rencontre, il en résulte 12 pistes de réflexion qui ont fait l’objet d’une publication de la Fondation qui déclare que « L’école maternelle est une occasion à ne pas manquer pour établir une relation constructive entre l’école et les familles précarisées. Une relation déterminante pour la suite du parcours de l’enfant ».
Pistes concrètes
Dans ce paragraphe, les différentes pistes d’intervention sont mentionnées brièvement.
1. Il est important de privilégier toute manifestation visuelle par rapport à l’écrit.
2. Parfois, il faut traduire des messages scolaires essentiels en différentes langues ou faire appel à des interprètes.
3. Les contacts avec l’école ne doivent pas se faire uniquement dans le cadre de sanctions d’élèves pour faciliter les contacter entre les parents et l’école.
4. Expliciter l’implicite, veiller à un langage clair pour les parents
5. Adopter des attitudes d’accueil (sourire, bonjour) et de respect
6. Réfléchir au projet pédagogique en équipe en incluant notamment les parents via les conseils de participation
7. Partir des ressources et de la culture de la famille pour avancer
8. Démarches positives de l’école pour aller ver les parents
9. Impliquer davantage les papas dans le projet scolaire
10. Multiplier des moments de rencontre plus informels
11. Créer des alliances avec les associations, les acteurs locaux incluant des parents d’élèves
12. Donner du temps pour que les relations enseignants et familles évoluent
Lire la publication de la Fondation Roi Baudouin
An-Audrey C.B.
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