Les différentes filières de formation pour devenir éducateur
Le champ de l’aide sociale séduit une frange grandissante de la population, majoritairement féminine. Parmi les métiers phares du secteur : celui d’éducateur. Focus sur les filières d’études possibles afin d’obtenir une certification reconnue.
Si dans le temps, l’intervenant social n’avait pas ou peu de qualifications spécifiques, les choses ont bien changé. Aujourd’hui, plusieurs filières de formation mènent aux titres d’éducateur en Belgique. L’apprenti fera d’abord le choix entre suivre une formation dans l’enseignement secondaire ou dans le supérieur. Une fois décidé, il devra - quel que soit son choix - privilégier un enseignement de plein exercice ou une formation en promotion sociale.
Agent d’éducation à la sortie des humanités
L’enseignement secondaire permet d’obtenir l’appellation « agent d’éducation », grâce notamment à une formation de plein exercice. Cette filière d’études est organisée au niveau du dernier degré de l’enseignement technique secondaire supérieur (5-6 TQ). Elle délivre le Certificat d’Enseignement Secondaire Supérieur (CESS) à condition que l’élève réussisse la formation de base. Une soixantaine d’écoles proposent cette filière.
Par ailleurs, il est également possible de s’orienter vers une formation de promotion sociale, toujours dans le cadre de ses humanités. Le titre ici délivré est celui de « certificat de qualification éducateur », qui est équivalent au certificat de qualification « agent d’éducation » cité ci-dessus, puisqu’il délivre les mêmes compétences, comme définies par la Commission communautaire des Professions et des Qualifications (CCPQ).
Une formation par le terrain
En Fédération Wallonie-Bruxelles, 7 établissements organisent des humanités d’éducateur en promotion sociale : 2 à Bruxelles, un à Frameries, un à Charleroi (Roux), un à Erquelinnes, un à Namur et un à Liège. L’accès se fait sur base du titre de C2D, c’est-à-dire le certificat du deuxième degré, ou d’un examen d’admission.
Selon les « Carnets de l’éducateur », ces études sont proposées sur une durée de 3 ans. « Une de leurs particularités réside dans l’importance des stages à réaliser, au minimum 600 périodes » peut-on lire sur le site qui poursuit : « il est à noter que les étudiants qui réussissent la formation peuvent suivre un complément de formation pour obtenir un CESS, gage d’entrée dans certaines administrations et dans l’enseignement supérieur. »
Le supérieur, entre haute école et formation pour adultes
Avec les principes dits de Bologne, le titre de Graduat d’éducateur spécialisé s’est dupliqué et est devenu :
– bachelier en éducation spécialisée en accompagnement psycho-éducatif
– bachelier en éducation spécialisée en accompagnement socio-sportif
En ce qui concerne l’enseignement supérieur de plein exercice, trois années sont organisées dans une douzaine de Hautes Écoles de la Communauté française. Le contenu des formations est défini par le décret pris en 2004, mais il est décliné par les différentes écoles selon leur projet pédagogique. Néanmoins, les compétences visées sont identiques.
L’enseignement de promotion sociale organise depuis 2007 le bachelier en éducation spécialisée en accompagnement psycho-éducatif, qui délivre un titre correspondant à celui du plein exercice. L’accès se fait sur base du titre de CESS ou sur celle d’un examen d’admission. En général, ces études sont d’une durée de 3 ans, avec à l’instar de l’enseignement secondaire en promotion sociale, l’importance des stages à réaliser, au minimum 600 périodes. La formation par le terrain et l’aller-retour entre théorie et pratique fondent également la pédagogie de cette section destinée à des adultes.
Des formations tout au long et partout dans la vie
Par ailleurs, la formation continue prend de plus en plus d’importance et fait partie intégrante du travail d’éducateur. Comme le relève le site web « Carnets de l’éducateur » : « les problématiques spécifiques aux publics et aux cadres institutionnels nécessitent la formation à des méthodologies spéciales. Voici, tous azimuts une série de méthodologies auxquelles se forment les éducateurs et les équipes : techniques de communication non verbale, PNL, résilience, casita, coaching, gestalt-thérapie, thérapie brève, Snoezelen, méthode Petö, vie sexuelle et affective, gestion de projet, accompagnement de l’apprentissage, etc. »
Ce foisonnement de formations est révélateur du désir des éducateurs d’améliorer l’accompagnement, d’objectiver leurs interventions, de rechercher le sens de leurs actions, en se dégageant d’une approche trop subjective.
Les bons plans formation continue
Notez qu’il est possible d’acquérir ou de développer ses compétences de plusieurs façons. On citera notamment les colloques, ou encore les formations organisées par l’employeur, mais aussi des échanges entre pairs ou dans la vie associative. Le Fonds social ISAJH organise également tous les 3 ans des rencontres Educ’actions. Enfin, l’association Form’educ est engagée dans la formation continue du secteur éducatif.
Sur le site del’APEF se trouve un répertoire des opérateurs de formation.
Delphine Hotua
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