Le statut de la Psychomotricité doit être clarifié
En cette période de rentrée, l’Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones (UPBPF) tient à clarifier le statut du psychomotricien en Belgique , suite à la crise que traverse la profession .
Depuis plus d’un an, l’UPBPF se bat pour la revalorisation de la profession. En effet, c’est en 2016 que Maggie De Block avait refusé de reconnaître la psychomotricité comme métier à part entière du secteur paramédical. Cette décision avait considérablement impacté la profession, qui s’est vu déstabilisée. Certains étudiants cherchent à se réorienter et le manque de connaissances au sujet de la légalité ou non de la profession constitue une entrave à l’embauche pour les professionnels. A l’heure actuelle, la profession est assimilée à une pratique illégale. Or, ce n’est pas le cas. L’UPBPF, au sein d’un communiqué, souhaite rétablir la vérité.
En juin 2016, le refus de la Ministre Fédérale de la Santé de reconnaître la psychomotricité comme métier du secteur paramédical a profondément impacté la profession et la crédibilité du bachelier en psychomotricité. Diminution importante du nombre d’étudiants, pertes d’emplois, menaces de pratiques illégales ont déstabilisé des années de travail et de perspectives de développement. La raison majeure de la diminution d’inscription d’étudiants dans cette filière relève d’une désinformation quant à la validité du diplôme et à une prétendue impossibilité d’exercer le métier en Belgique. Des informations erronées continuent à se répandre.
Il nous faut à nouveau clarifier la situation !
La formation de bachelier paramédical en psychomotricité entame, en septembre 2017, sa 6ème année d’existence. Comme toute autre formation du type court, elle répond aux exigences du Cadre Européen de Certification (CEC) de niveau 6. Ce cursus est intégré dans le domaine des « Sciences de la motricité » au même titre que l’ergothérapie, la kinésithérapie, … Les étudiants qui sortent de cette formation de 180 crédits d’enseignement obtiennent le grade académique de bachelier en psychomotricité officiellement reconnu par la Fédération Wallonie Bruxelles.
En octobre 2016, Madame De Block elle-même, précise en tant que Ministre de la Santé Publique que les psychomotriciens peuvent exercer le métier en Belgique dans le cadre de l’enseignement, du bien-être et de l’aide sociale. De nouveaux étudiants bien informés de cette situation s’inscrivent pour pratiquer la psychomotricité dans le cadre légalement reconnu. Cela n’exclut pas la poursuite d’actions politiques et juridiques par l’UPBPF et la FEF.
En lien avec d’autres professionnels, le psychomotricien contribue au développement global de la personne, du nourrisson à la personne âgée. Il réalise des évaluations de la dynamique psychomotrice et favorise le bien-être physique et psychique de la personne. Il assure des suivis individuels et/ou collectifs en libéral ou au sein d’équipes pluridisciplinaires.
Depuis la sortie de la première promotion en juin 2015, des diplômés sont engagés en tant que psychomotriciens. Des emplois à pourvoir existent dans les secteurs suivants : centre d’accueil de la petite enfance, crèches, consultation ONE ; en milieu scolaire ordinaire ou spécialisé ; en centre de jour, de réadaptation, d’hébergement, milieu hospitalier , … dans les maisons de repos et de soins ; dans le secteur du handicap, la santé mentale et les services d’aide à la jeunesse ; tout emploi qui requiert un grade académique de bachelier sans autre spécificité.
Toute autre information qui assimile le diplôme et l’ensemble du métier à une pratique illégale relève d’une interprétation sauvage, réductrice et fausse.
Anne Taymans, présidente de l’UPBPF
Maxime Mori, président de la FEF
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