Charleroi prend en charge les bébés dits "parqués"

L’intercommunale de santé du Pays de Charleroi (ISPPC) vient de recevoir de nouveaux agréments pour la prise en charge d’enfants de 0 à 6 ans dans des services d’accueil d’urgence, des services d’accueil et des services d’aide éducative.
Suite à la polémique, en 2016, des bébés qui se trouvaient à l’hôpital faute de place dans les structures d’accueil, les ministres de l’enfance et de l’aide à la jeunesse, respectivement Alda Greoli et Rachid Madrane, sous l’impulsion d’une question parlementaire de Véronique Salvi, avaient pris le problème à bras-le-corps. Suite à une conférence de presse, les ministres avaient expliqué avoir débloqué un budget et promis de créer des structures et des places en plus. L’ISPPC a reçu de nouveaux agréments pour compléter son dispositif d’aide à la jeunesse. 25 emplois seront créés et les établissements regroupés à Jumet.
Des structures adaptées
Ces bébés dits « parqués », qui sont soustraits à leurs parents suite à une décision judiciaire, sont déjà accueillis par l’ISPPC sur leurs sites de Vésale et Marie-Curie. Cependant, les établissements qui les prennent en charge ne sont pas adaptés à leurs besoins. Laurent Levêque, administrateur général de l’ISPPC, explique au Soir : « Même si le personnel médical et infirmier veille à leur offrir un bon encadrement, les conditions de vie à l’hôpital ne sont pas optimales pour ces « bébés parqués » comme on les appelle dans le milieu de l’aide à la jeunesse. Au-delà des risques d’infection, il y a en effet un manque de stimulation du développement moteur, parfois même une carence d’amour. De fait. Nos équipes soignantes donnent priorité aux enfants malades, elles manquent de temps pour s’occuper de ces « hospitalisations sociales ». »
Plusieurs agréments
Le ministre en charge de l’aide à la jeunesse, Rachid Madrane, a accordé à l’institution plusieurs agréments pour pouvoir compléter son dispositif :
– Un centre d’accueil d’urgence (CAU), disposant de 8 places où la durée des séjours ne peut excéder les 40 jours. Ces centres traitent les situations de crises : l’enfant y est placé en attendant de retourner dans sa famille, d’être placé en institution ou dans une famille d’accueil.
– Un Service d’Accueil et d’Aide Educative (SAAE) de 15 places, pour l’accueil de jeunes enfants sur une plus longue durée.
– Enfin, un Service d’Aide et d’Intervention Educative, pour l’accompagnement des familles.
Pour M. Levêque, l’objectif est de pouvoir disposer de ces structures pour le mois d’avril 2017.
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