Double diagnostic : l'appel à l'aide du secteur

Un regroupement de centres de lieux de vie et services d’accompagnement qualifient la situation concernant le double diagnostique d’« inacceptable ». Ils soutiennent l’Association Nationale d’Aide aux Handicapés Mentaux (ANAHM) dans leurs revendications.
Plusieurs centres de lieux de vie et services d’accompagnement se sont rassemblés dans la « Carte blanche » de la Libre Belgique samedi dernier afin de soutenir le groupe de travail « Double Diagnostic » de l’ANAHM (Association Nationale d’Aide aux Handicapés Mentaux) dans ses revendications.
Pas d’hôpital pour les doubles diagnostics
Un tiers des personnes en situation de handicap développent des maladies mentales. Le double diagnostic est très fréquent en Belgique mais très peu encadré. « Il est quasiment impossible de trouver un hôpital qui accepte d’accueillir les personnes handicapées mentales en crise », revendique la « carte blanche » du quotidien. Les équipes médicales ne sont en effet pas formées pour ce genre de situation.
1 personne sur 2 hospitalisée
Pour les centres de lieux de vie et services d’accompagnement qui accueillent les personnes en situation de handicap mental, la situation est devenue « inacceptable » : les difficultés financières sont lourdes et les situations extrêmes fatiguent. Dans 50% des cas, une intervention du réseau et d’une équipe mobile permet de stabiliser l’état des personnes handicapée en crise mentale et leur fait éviter l’hospitalisation. Mais dans 50% des cas, une hospitalisation de courte durée est indispensable.
Les revendications de l’ANAHM
Il existe deux unités spécialisées. Une à Bierbeek et une à Manage. Elles ont toutes les deux accomplis un travail remarquable mais les moyens manquent également. « C’est pourquoi nous soutenons le groupe de travail “Double Diagnostic” de l’ANAHM (Association Nationale d’Aide aux Handicapés Mentaux) dans ses revendications », annoncent en commun les centres.
L’ANAHM souhaite le lancement d’unités pilotes spécialisées dans les 3 Régions du pays ainsi qu’un personnel qualifié en nombre suffisant. Elle souhaite également l’établissement d’un cadastre national sur la problématique. Elle revendique enfin le renforcement du réseau mis en place pour améliorer sa capacité d’action.
Le Sénat avait adopté à l’unanimité une résolution réclamant en urgence un soutien renforcé pour cette problématique. « Cette étape doit être concrétisée dans les plus brefs délais », conclut la carte blanche.
* Les centres d’habitations, les centres d’activités de jour, les services d’accompagnement, les services d’accueil de jour pour adultes (SAJA), les services résidentiels de nuit pour adultes (SRNA) ; UFFIPRAH (Union des Fédérations Francophones d’Institutions de Protection de la jeunesse et d’Aide aux Handicapés) et FISSAAJ (Fédération des Institutions et Services Spécialisés d’Aide aux Adultes et aux Jeunes) ; AIBB (Association des Institutions Bicommunautaires de Bruxelles-Capitale) ; ACSEH (Association des Centres et Services bruxellois pour personnes Handicapées) ; ACJB (Association des centres de jour bruxellois) ; ASAH (Association des services d’accompagnement bruxellois) ; Groupement des SAPS (services agréés partiellement subsidiés).
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