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Enfance : les milieux d’accueil à l’épreuve de la crise sanitaire

29/10/21
Enfance : les milieux d'accueil à l'épreuve de la crise sanitaire

En commission du parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le 26 octobre 2021, la députée Elisa Groppi a questionné la ministre Bénédicte Linard à propos de l’évolution de la situation des lieux d’accueil des enfants depuis la crise sanitaire.

Des lieux d’accueil qui ferment

Elisa Groppi est revenue sur la journée mondiale de lutte contre la pauvreté auprès de la ministre Bénédicte Linard, au sujet des mesures (non)prises par la Communauté française. Dans son viseur, les centres d’accueil pour enfants.
Elle a alpagué la ministre concernant la fermeture de certains d’entre eux depuis le début de la crise sanitaire impactant le nombre de places disponibles et donc la vie professionnelle des parents. En conséquence, certains parents (les femmes le plus souvent, selon la députée) mettent un terme à leur carrière et le foyer doit vivre avec un seul salaire.
Aux soucis financiers qu’engendrent les fermetures des lieux d’accueil s’ajoute la problématique du manquement de sociabilisation. La député Elisa Groppi insistait sur l’importance, pour les enfants, d’aller à la crèche qui “apprennent la vie en collectivité, ils socialisent, ils progressent ensemble, inspirés par leurs petits camarades.” ce qui lui semble primordial “En ces temps de confinements successifs et de distanciation sociale”.

La ministre a alors fait part de son désaccord : “En raison de la crise, certains milieux d’accueil ont fermé et d’autres n’ont pas été créés, mais cette diminution reste extrêmement limitée. Le contrat de gestion vient par ailleurs apporter des perspectives en matière de financements nouveaux pour les milieux d’accueil existants et les services d’accueil d’enfants” et l’a montré chiffres à l’appui : “ Il prévoit également la création et le subventionnement de plus de 4 000 places d’ici à 2026, avec une priorité pour les zones les plus défavorisées, tant en termes de places d’accueil que sur le plan socio-économique.

Un sentiment de soutien insuffisant

Elisa Groppi a également pointé la réorientation et donc le départ de plusieurs accueillant.e.s de l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE) dû à un sentiment de manque de soutien. A quoi la ministre Bénédicte Linard a répondu “que le contrat de gestion de l’ONE apporte des réponses tangibles aux travailleuses les plus précaires du secteur, en garantissant et en finançant le passage au statut de salarié de toutes les accueillantes conventionnées”. Elle a ajouté que les indemnités d’accueil des accueillant.e.s d’enfants conventionné.e.s ont été maintenues, que de l’argent a été insufflé afin de compenser “la perte ou la diminution des participations financières parentales par une indemnisation des milieux d’accueil” et qu’une cellule de veille a été mise en place “afin d’aider financièrement les milieux d’accueil touchés par une fermeture partielle ou totale due à la crise sanitaire”.

Adapter les prix des crèches en fonction des revenus

La députée a conclu par la mise en avant d’une problématique sur laquelle il semble urgent de se pencher ; l’adaptation des prix des crèches en fonction des revenus : “Certaines crèches adaptent leurs prix en fonction des revenus. D’après les informations de l’Institut bruxellois de Statistique et d’analyse (IBSA), en Région bruxelloise, c’est dans les quartiers les plus précaires qu’on trouve le moins de crèches de ce type. Souvent, les enfants de ces quartiers ne vont pas à la crèche et ne bénéficient donc pas des bienfaits de la crèche pour leur développement. En outre, leurs parents n’ont plus la possibilité de suivre une formation ou de travailler, car ils doivent les garder.



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