Et pourquoi pas un " chèque-crèche " pour tous les bébés ?

Chaque enfant devrait disposer d’une place d’accueil. Une grande étude sur la santé des femmes a été réalisée par les Femmes prévoyantes socialistes, ses centres de planning familial et la Mutualité socialiste Solidaris.
Une grande étude sur la santé des femmes a été réalisée par les Femmes prévoyantes socialistes, ses centres de planning familial et la Mutualité socialiste Solidaris. Le quotidien Le Soir l’a révélée ce matin en exclusivité.
Une idée originale : le « chèque-crèche »
Parmi les recommandations de l’étude, l’idée originale est d’instaurer un « chèque-crèche ». Afin que tous les enfants disposent automatiquement d’une place d’accueil, « nous revendiquons que les allocations familiales soient repensées comme une partie des prestations à destination des familles », a expliqué Sarah Hibo, experte du service d’étude des Femmes prévoyantes socialistes, à la rédaction du quotidien Le Soir. « Ainsi les allocations seraient accompagnées d’un volet ‘prestations en service’ notamment pour l’accueil des 0-3 ans et l’accueil extrascolaire », a-t-elle ajouté.
Les familles monoparentales les plus concernées
Cette mesure favoriserait, d’après les auteurs de l’étude, les familles monoparentales. Celles-ci sont en effet composées, pour la plupart (presque 9 fois sur 10), de femmes. « C’est au sein des ménages ‘femmes monoparentales’ que le taux de chômage est le plus élevé », a commenté Sarah Hibo.
L’évolution du système de soins de santé
L’étude a également scanné l’évolution du système de soins de santé des 5 dernières années. Elle rapporte que les femmes sont plus souvent en incapacité de travail, en invalidité et soufrent plus de maladies chroniques. Elles bénéficient également plus souvent d’intervention majorée de remboursement de soins de santé. Elles sont davantage bénéficiaires du revenu d’intégration sociale ou du revenu garanti pour la personne âge. Un autre indicateur, rapporte Le Soir, « fait frémir ». En Wallonie, 1 personne sur 5 reporte ses soins de santé pour raisons financières. Ce chiffre double pour les familles monoparentales, qui dans 88,4% des cas, sont des femmes.
Repenser le système de soins de santé
Les auteurs de l’étude proposent également des pistes de solutions pour chaque problème. Ainsi ils demandent entre autres la réduction de la facture des médicaments, repensés au système des allocations familiales pour éviter les inégalités entre enfants. Ils revendiquent également une meilleure information concernant la contraception et l’intégration de l’Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle (Evras) dans toutes les écoles. Concernant l’avortement, ils demandent d’intégrer dans la formation des médecins un module de formation en planning familial.
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