L'assurance autonomie confirmée pour 2019
L’assurance autonomie a été confirmée par la Vice-présidente de la Région wallonne, Alda Greoli. Déjà prévue pour janvier 2017 par le gouvernement précédent, elle avait finalement été reportée à mai, puis juillet, en vain. La raison : un système complexe, dans lequel tous les acteurs doivent pouvoir se retrouver. C’est finalement chose faite. La mesure devrait être opérationnelle d’ici 2019.
Mesure phare de l’ancien ministre wallon de l’Aide aux personnes, Maxime Prévot, l’assurance autonomie entrera finalement en vigueur en 2019, soit avec un retard de près de 2 années. Prévue pour janvier 2017, la mesure avait finalement dû être reportée, suite à la complexité du système et à la mise en pratique opérationnelle, qui demandait plus de concertation. Basée sur une participation forfaitaire d’un montant de 50 euros par an, qui concerne tous les Wallons de plus de 26 ans, l’assurance autonomie vise à fournir une prise en charge adaptée à une population de plus en plus vieillissante. En effet, la Wallonie devrait compter, d’ici 2060, 400.000 octogénaires.
Deux piliers
L’assurance autonomie de ce nouveau gouvernement, si elle ne diffère pas fondamentalement de la mesure proposée par Maxime Prévot, reposera sur deux piliers :
1) L’intervention au domicile, selon le degré de dépendance du patient. Les personnes en perte d’autonomie bénéficieront de prestations non-médicales d’aide à domicile, de type résidence-service : aide-ménagère, aide familiale, garde-malade, etc. La mutualité du patient sera en charge de la gestion financière des services et le bénéficiaire aura un compte personnalisé auprès de l’organisme assureur.
2) Pour les plus de 65 ans en perte d’autonomie, « une allocation forfaitaire autonomie » (AFA) est prévue, quel que soit le lieu de résidence de la personne (MRS, domicile, institutions pour personnes porteuse d’un handicap). L’AFA proviendra des montants de l’APA (allocation pour l’aide aux personnes âgées), transférée du Fédéral aux Régions. Ce montant sera alloué aux personnes de plus de 65 ans et calculé en fonction des revenus des bénéficiaires. Les montants s’échelonneront entre 85 et 571 euros.
Les deux piliers pourront être cumulés. « Elles créent ensemble un maillage de protection sociale qui s’accentue au fur et à mesure de l’état de dépendance du bénéficiaire » précise la ministre Alda Greoli, au Vif. La ministre a également confirmé que « Tout sera mis en œuvre pour que l’ensemble du dispositif règlementaire soit approuvé par le parlement de Wallonie et le gouvernement wallon pour le 1er janvier 2019 au plus tard. »
Un montant forfaitaire
Chaque Wallon de plus de 26 ans devra donc payer un forfait de 50 euros par an (25 euros pour les bénéficiaires du BIM-Omnio) pour financer la mesure. SI, à l’époque, le MR s’était opposé à ce montant, le qualifiant d’un « impôt déguisé », il semble être revenu sur sa position. Ecolo, en revanche, considère la mesure insuffisante en l’état actuel et prône une participation progressive liée aux revenus, plutôt qu’un forfait.
416 millions
Le budget total de la mesure s’élève à 416 millions d’euros. Il provient d’une part, de l’ancienne APA (devenue AFA) à hauteur de 180 millions d’euros, ainsi que la totalité des budgets jusqu’alors affectés aux Services d’Aide aux familles et aux ainés par la Wallonie. Le budget du gouvernement précédent était de 381 millions, mais ne prévoyait qu’un apport partiel du budget des services d’aide à domicile.
La rédaction
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