Une ASBL pour soutenir les infirmiers indépendants

Le secteur des soins à domicile rencontre quelques tracas depuis le début du mois d’octobre. Suite à la mesure prise par la ministre de la Santé, Maggie De Block, qui vise à contrôler la carte d’identité du patient lors de chaque acte, le travail des infirmiers indépendants s’est quelque peu compliqué. Une ASBL se lance pour tenter d’entrer en contact avec la ministre.
Depuis le 1er octobre, tout infirmier indépendant œuvrant dans le secteur du domicile doit contrôler la carte d’identité de son patient, à chaque acte. Cette nouvelle mesure prise par Maggie De Block engendre cependant quelques soucis. En effet, la charge de travail des infirmiers s’en voit fortement augmentée et les patients (souvent des personnes âgées ou atteintes d’Alzheimer), eux, n’y comprennent pas toujours l’intérêt. De plus, la mise en pratique du dispositif est loin d’être optimale : logiciels qui buggent, dépenses en plus afin d’harmoniser les appareils… Une ASBL, Les Tabliers Blancs, se lance, en vue d’entrer en contact avec la ministre.
Les Tabliers Blancs
En réaction à la mesure et après être restés sans réponse de la ministre, une ASBL vient de se créer, avec le soutien de la FIIB ( Fédération des Infirmières Indépendantes de Belgique), pour organiser les retours du secteur et tenter d’entrer en contact avec Maggie De Block. Baptisée Les Tabliers Blancs, l’ASBL espère enfin être entendue. Le créateur explique à la DH « Il y a des choses à changer dans notre métier, oui. On ne se forme pas assez, c’est une évidence. Et cette idée de système informatique, on n’est pas contre, mais ça a été fait n’importe comment. Et surtout, on ne nous dit rien, on ne nous consulte pas ». L’ASBL souhaite également apporter une offre de formation plus facile d’accès, pour un secteur en perpétuel mouvement. « Le monde change, les hôpitaux vont fermer 30 % des lits et il y aura de plus en plus d’hospitalisation à domicile. On doit être prêts », conclut Aurore Dewilde de la FIIB.
Lutter contre la fraude
L’objectif de la ministre, avec cette mesure, est de pouvoir contrôler la fraude dans le secteur. Or, elle n’est que de 2,5%. Au-delà de cet objectif, plusieurs dénoncent une volonté de la ministre de contrôler toujours plus la profession, dans une optique d’économie des coûts. Economie qui ne sera, pour Karine Dethye, secrétaire de la FIIB, pas sans conséquences. « Il est question de pratique avancée, de la place des infirmiers dans les soins futurs, de la formation permanente, de visa pour 5 ans. Mais qu’en est-il des infirmiers qui prestent maintenant ? Car souvent, comme pour la lecture de la carte d’identité, on met à exécution une nouvelle loi sans avoir mis à disposition des prestataires et des administrations, les moyens de s’y conformer, ou de s’y opposer. »
La rédaction
[A lire]
Ajouter un commentaire à l'article