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Des animations EVRAS labellisées pour la jeunesse

08/09/17
Des animations EVRAS labellisées pour la jeunesse

Lancé en juin en Fédération Wallonie-Bruxelles, le projet d’animations « labellisées » en matière d’éducation à la vie sexuelle et affective dans les écoles et écoles spécialisées, par Isabelle Simonis, est aujourd’hui opérationnel.

L’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle (EVRAS) est dispensée dans le cadre scolaire. Ce sont des associations ou des établissements spécifiques qui dispensent l’EVRAS dans les écoles ( dont les spécialisées). Or, ces structures sont vaguement encadrées. Cette situation est propice aux dérapages et aux propos contraire à l’essence même de ces animations d’EVRAS. Afin de répondre à cette problématique , Isabelle Simonis, ministre de la Jeunesse à la Fédération Wallonie Bruxelles, a décidé de créer un Label. Il est aujourd’hui opérationnel.

Des lauréats pour fournir une prestation de qualité

Suite à l’appel à candidature récemment ouvert, où 73 dossiers ont été introduits, 65 opérateurs viennent en effet d’être désignés par le comité de sélection pour exécuter cette mission d’éducation :

 60 labellisés « généralistes » (essentiellement des centres de plannings familiaux mais aussi quelques structures de jeunesse) ;
 5 labellisés avec une « thématique spécifique »(assuétudes et IST, formation et l’élaboration d’outils en EVRAS, identité de genre et orientation sexuelle).
 8 candidats refusés.

Au regard de cette décision, les lauréats désignés pour une période de 3 ans pourront proposer aux 309 structures de jeunesse francophones des séances d’information et de sensibilisation à la vie sexuelle et affective auprès des jeunes, tout en veillant à respecter une série de critères définis. Les opérateurs seront, par exemple, tenus d’aborder certaines thématiques comme le corps humain et son développement, la sexualité, la contraception, les relations et orientations sexuelles mais aussi de rencontrer des objectifs prédéfinis. Ils devront, en outre, s’assurer que les animateurs et animatrices disposent d’une formation appropriée, fournir une information objective et de qualité, promouvoir le libre-choix et pourront faire l’objet d’un retrait permanent de leur label par le comité d’attribution s’ils ne respectent plus les conditions requises.

L’EVRAS , indispensable aux jeunes

«  L’éducation à la vie sexuelle et affective est une étape essentielle du processus de construction identitaire des adolescents. Il est dès lors naturel que les jeunes soient informés de manière exhaustive mais surtout objective des choix qui s’offrent à eux pour vivre des relations pleinement épanouissantes. Je me réjouis donc d’encourager ce genre d’animations en intégrant une labellisation publique contraignante. J’espère que l’initiative rencontrera un réel succès et permettra aussi d’éviter, dans les cas les plus extrêmes, des grossesses adolescentes non-désirées, des activités sexuelles non protégées et exposées aux IST ou encore, de réduire les pratiques sexuelles peu respectueuses, que l’on retrouve parfois sur internet à l’image du revenge porn », ajoute la ministre Simonis.

Encourager une "bonne" EVRAS

Afin d’encourager l’organisation de ce type d’animation, la ministre de la Jeunesse et des Droits des femmes a par ailleurs octroyé un incitant financier pour les opérateurs « labellisés » ou pour les structures de jeunesse qui font appel à ce type d’opérateur : 150.000 euros sont en effet disponibles sur les crédits 2017, notamment pour soutenir la tenue de ces animations. Pour rappel, cette initiative résulte notamment de l’avènement de récents témoignages faisant état d’associations assurant la promotion de l’abstinence sexuelle et vilipendant l’interruption volontaire de grossesse auprès des jeunes de différentes écoles et organisations. «  Il était nécessaire de développer davantage l’EVRAS en jeunesse en garantissant un meilleur contrôle et accompagnement des intervenants. Je ne désespère pas de voir cette formule sortir des structures et mouvements de jeunesse pour franchir les murs des écoles », conclut Isabelle Simonis.

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