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Et la mobilité des PMR, dans tout ça ?

17/01/18
Et la mobilité des PMR, dans tout ça ?

Les questions de mobilité, surtout en Région bruxelloise, prennent beaucoup d’ampleur ces derniers temps. Qu’en est-il, cependant, des Personnes à Mobilité Réduite (PMR) ? Bruxelles Schuman devient, depuis ce lundi, gare accessible aux PMR. Cependant, cela demande encore certaines dispositions.

Si la Belgique fait des efforts depuis qu’elle a été condamnée par l’Europe en ce qui concerne l’inclusion des personnes handicapées, le pays n’est cependant pas encore au bout du chemin. En effet, en matière d’accessibilité aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR), la capitale doit mettre les bouchées double. Depuis ce lundi, Bruxelles Schuman devient officiellement gare accessible, mais certaines dispositions doivent néanmoins être prises à l’avance.

Une réservation

Pour pouvoir « profiter » du nouveau service à la gare de Schuman, il faut prévoir son déplacement 24h à l’avance et faire la demande en même temps, selon La RTBF. En effet, la rampe mobile permettant à la personne à mobilité réduite de monter dans le train nécessite l’aide de deux employés de la SNCB. Une réservation est donc indispensable.

Les gares toujours peu accessibles

Si, officiellement, 90 gares sur plus de 250 sont accessibles aux personnes en situation de handicap, qu’il soit moteur ou aux malvoyants, malentendants et PMR, prendre le train de façon autonome demeure cependant un certain challenge. Il est en effet interdit, sauf quelques exceptions, aux personnes en chaise roulante de monter sans assistance dans un train. De plus, les accompagnateurs de train ne sont pas autorisés à utiliser la rampe, pourtant prévue dans plusieurs véhicules. Certains outrepassent néanmoins cette interdiction, sous peine de sanctions.

La SCNB avait pourtant annoncé, début 2016, mettre tout en œuvre pour faciliter l’accès des personnes à mobilité réduite aux gares. S’il n’était pas question d’une amélioration des ascenseurs ou des structures disponibles, elle prévoyait cependant une assistance personnelle effective, sous réservation. Il semble donc que depuis 2 ans, les initiatives concrètes et réalistes n’aient pas vraiment évolué.

Le logement également pointé du doigt

A Bruxelles, en plus des transports, c’est également le logement qui est pointé du doigt. La Région compte en effet une longue liste d’attente de PMR qui souhaitent bénéficier d’un logement adapté. Face à cette problématique, l’objectif est pour Céline Fremault (CDH), ministre bruxelloise du Logement et chargée de la politique des personnes handicapées à la Cocof, « de développer l’autonomie des résidents » expliquait-elle à la DH. « Toute une série de projets d’habitat accompagné sont soutenus avec parfois l’aide de mon secteur logement. Citons notamment les projets My Wish, La Lune pour rêver, Les Pilotis, Pas-à-pas, la rue van Lierde à Anderlecht, la rue des Capucins au centre-ville avec le 8e jour. »

En Fédération Wallonie-Bruxelles, la députée Clotilde Leal-Lopez avait, elle, début 2017, interpellé le ministre de l’enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, sur la possibilité d’intégrer, dans le cursus des étudiants architectes ou d’autres professions liées à la construction, des formations liées à l’adaptabilité des bâtiments.

La rédaction



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