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La psychiatrie oubliée du MàF

02/07/08
La psychiatrie oubliée du MàF

1 famille sur 10 consacre encore plus de 5% de ses revenus à des tickets modérateurs ou à des suppléments. Et cela pendant des périodes assez longues.

Le Centre fédéral d’expertise (KCE) a étudié, avec l’Université d’Anvers, la KUL et l’Agence intermutualiste, les effets du maximum à facturer (MàF) et son extension éventuelle.

Le MàF consiste à plafonner les tickets modérateurs afin d’éviter une charge financière trop lourde aux malades et aux familles en situation précaire. Selon le revenu imposable, le MàF varie entre 450 et 1800 euros pour l’année. Lorsque le plafond est dépassé, tous les tickets modérateurs supplémentaires sont remboursés.

Plus d’un million de personnes bénéficient du MàF. Le budget consacré s’élève à 252 millions pour 2006. Depuis son introduction en 2002, le nombre de famille dépassant 5% de leur revenu en soins médicaux a diminué de 40%.

Il ne semble pas que la consommation médicale augmente lorsque les patients s’attendent à dépasser le plafond du MàF.

Loin d’être parfait

Cependant, estime le KCE, la protection sociale est encore loin d’être parfaite. 3% des ménages dépensent encore plus de 500 euros par an pendant au moins deux ans. L’étude plaide pour un abaissement du plafond à 250 euros pour les petits revenus.

Par ailleurs, le groupe des patients psychiatriques pose problème. Les tickets modérateurs payés lorsqu’ils séjournent en maison de soins ou plus d’un an en hôpital psychiatrique ne sont pas pris en compte dans le MàF.

Les différentes mesures ces dernières années a fait augmenter le coût de la protection de 30%. Pour le KCE, ces mesures ne peuvent pas se baser uniquement sur des résultats scientifiques. Des choix éthiques doivent intervenir.



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