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Plus de moyens pour l'encadrement différencié !

29/05/17
Plus de moyens pour l'encadrement différencié !

L’encadrement différencié est un système permettant aux écoles qui accueille des enfants issus de milieux défavorisés de bénéficier de moyens humains et matériels supplémentaires. Alimenté par un budget de 62 millions, l’encadrement différencié touche 25 % des élèves du fondamental, autant du secondaire.

L’enseignement démocratique se caractérise par deux principes : l’égalité d’accès (l’école gratuite et obligatoire) et l’égalité de traitement (la même école pour tous). Ils ne suffisent pas pour autant à assurer une réelle promotion scolaire de tous les élèves, et principalement des élèves issus des milieux défavorisés, comme l’expliquait Pierre Bourdieu. En effet, à l’école, un enfant n’est pas égal à un autre enfant, en raison notamment du milieu socio-économique et culturel dont il est issu et qui peut peser lourdement sur son parcours scolaire, et bien sûr, sa réussite. L’encadrement différencié s’appuie sur cette analyse : il faut donner plus de moyens aux enfants défavorisés pour leur réussite.

Un enseignement au prorata d’un indice socio-économique

Chaque enfant possède un indice socio-économique, qui reste confidentiel, déterminé par l’endroit où il vit. Pour chaque école, une moyenne est calculée, et permet de classer les écoles afin de répartir les moyens équitablement. Chaque école en bénéficiant doit cependant répondre à une condition. En effet, il faut qu’elle sache comment elle va concrètement atteindre ses objectifs en matière de lutte contre l’échec, de prévention du décrochage, de remédiation immédiate et d’apprentissage de base.

Des moyens qui n’évoluent pas

Pourtant, les moyens alloués restent les mêmes, alors que la demande continue d’augmenter. Certaines écoles se voient retirer des professeurs, de par le changement de leur indice socio-économique. C’est le cas de l’Institut Notre-Dame à Anderlecht. Pourtant, l’école compte beaucoup d’enfants défavorisés, souvent étrangers. "J’accueille au sein de l’école plus d’une trentaine d’enfants syriens qui n’ont jamais été scolarisés. Ils sont arrivés analphabètes (…) J’accueille aussi des enfants dont la famille n’a aucun revenu. Avec moins de moyens [...] comment allons-nous les aider encore autant que ce que l’on fait aujourd’hui ?" explique Christine Toumsain, la directrice de l’école, à la RTBF.

Pacte d’excellence ?

L’enveloppe restant la même, admettre de nouvelles écoles reviendrait à en pénaliser d’autres en diminuant les subsides ou en supprimant des postes. Cela implique la perte de plus de 70 postes. Cette condition amène certaines questions : comment respecter les objectifs dupacte d’excellence mis en place ?

La Rédaction



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