Indépendant complémentaire... Une nouvelle aventure
Après plusieurs années passées comme employé(e), certain(e)s travailleurs/ses du champ psycho-social aspirent à développer leur propre activité. Ce choix professionnel prend souvent la forme d’une activité comme indépendant complémentaire. S’ouvrent alors de nouveaux horizons, mais également de nombreuses questions.
Démarrer une activité d’indépendant complémentaire n’est pas une démarche aisée. Le travailleur débarque dans les arcanes d’un monde qui lui est bien souvent inconnu : la caisse d’allocation, un éventuel numéro de TVA, la comptabilité, la déclaration fiscale, une assurance professionnelle à souscrire… Si le challenge est excitant, certains aspects peuvent paraître bien obscurs.
Indépendant complémentaire versus indépendant total
Travailler comme indépendant complémentaire offre un certain confort. L’activité principale exercée comme employé(e) garantit une certaine sécurité salariale, ce qui n’est pas le cas en tant qu’indépendant total. Les cotisations sociales provisoires à payer de manière trimestrielle sont nettement moins importantes, d’un ordre de grandeur de 10 fois inférieur pour l’indépendant complémentaire par rapport à l’indépendant total. Il faut toutefois rester vigilant car une activité d’indépendant complémentaire engendrant un revenu important générera des impôts proportionnels à payer ultérieurement. Afin de ne pas faire face à de mauvaises surprises, l’aide d’un comptable peut s’avérer utile. En outre, ce comptable sera de bon conseil pour déterminer les frais à déduire des gains rapportés par l’activité d’indépendant complémentaire.
Les défis de cette nouvelle aventure
Etre son propre chef offre de nombreux avantages. Cette nouvelle position permet de définir seul(e) son cadre de travail, les projets dans lesquels nous souhaitons nous investir, les horaires auxquels nous souhaitons travailler… Cette nouvelle liberté s’accompagne néanmoins aussi souvent de nouvelles contraintes : se faire connaître dans le champ professionnel concerné, développer son réseau, rester vigilant à ne pas accepter trop de missions afin d’éviter d’être débordé(e), travailler seul(e) alors que nous étions habitué(e)s à travailler en équipe…
Rester dans son champ professionnel ou diversifier
En choisissant de démarrer une activité connexe, le choix de celle-ci peut aussi se poser. Souhaite-t-on rester dans le même secteur ou bien une volonté de diversification de ses activités s’impose ? Nombre de thérapeutes démarrent une activité complémentaire avec comme objectif d’ouvrir leur propre cabinet de consultation. D’autres profitent de cette opportunité pour diversifier leurs activités. Les deux démarches ont leur lot d’avantages et d’inconvénients. S’ouvrir à d’autres horizons permet de se ressourcer, de découvrir de nouvelles dimensions professionnelles mais demande aussi une certaine énergie pour faire face à la nouveauté. Rester dans son champ d’activité permet de demeurer en terrain connu tout découvrant la spécificité du travail en solo.
Les doutes et critiques
S’installer comme psychologue, en consultation privé, à la sortie des études supérieures n’est pas toujours bien vu. Le professionnel est parfois pointé par certains confrères comme manquant d’expérience, sautant les étapes, devant d’abord faire ses armes pendant quelques annés en milieu institutionnel... Face à ces attitudes, ce psychologue peut se sentir peu légitime dans sa fonction. Or si l’expérience est certes un atout, il faut bien commencer quelque part. Ouvrir sa consultation peut être un point de départ et si le thérapeute est secondé par une bonne supervision, cela n’en fera qu’une bonne expérience.
V.B, psychologue clinicienne
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