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Fédération Wallonie-Bruxelles : Rachid Madrane hérite de compétences fédérales

10/09/14
Fédération Wallonie-Bruxelles : Rachid Madrane hérite de compétences fédérales

Beaucoup ont dit qu’avec la sixième réforme de l’État, le centre de gravité du pays se déplace vers les entités fédérées. Rachid Madrane, ministre de l’Aide à la Jeunesse et des Maisons de justice, en fera l’expérience avec un portefeuille qui englobe de nouvelles compétences tout droit venues du fédéral.

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Parmi celles-ci, les Maisons de Justice, qui sont désormais aux mains de la Fédération Wallonie-Bruxelles. De plus, la Fédération, qui était déjà en charge de l’aide aux détenus, se voit aussi confier les compétences qui ont trait aux Espaces-Rencontre, à l’aide sociale aux justiciables, à l’aide juridique de première ligne et à la section «  mineurs dessaisis » du Centre pour Jeunes de Saint-Hubert.

Apporter plus de cohérence dans la chaîne judiciaire

Rachid Madrane compte mettre tout en œuvre pour que ce transfert se fasse au mieux, et garantir le bon fonctionnement de la chaîne judiciaire. «  Je suis convaincu que le regroupement de toutes ces missions au sein des Maisons de Justice est une vraie opportunité pour avoir plus de cohérence en matière d’aide aux justiciables ! Je veux en profiter pour optimaliser les méthodes de travail, et notamment utiliser ma double casquette pour renforcer la collaboration entre les Maisons de Justice et les services d’aide à la Jeunesse. Je veux aussi pouvoir assurer aux victimes une meilleure prise en charge et un meilleur accompagnement. Quant au personnel des Maisons de justice, il doit pouvoir bénéficier de tout ce dont il a besoin pour remplir ses missions, qui sont souvent délicates, mais essentielles : je souhaite encourager le partage de connaissances et de bonnes pratiques, et renforcer la formation », explique-t-il.

La prévention avant toute chose !

Par ailleurs, en ce qui concerne ses compétences pour l’Aide et la Protection de la Jeunesse, Rachid Madrane voudrait d’abord renforcer la prévention. « On ne peut pas se contenter de réagir à des situations difficiles, il faut également chercher à en empêcher l’apparition. Cela passe par un travail sur les causes de la pauvreté et de l’exclusion, par la prévention des violences, par un travail d’accompagnement auprès des enfants, des jeunes, des familles », souligne le ministre socialiste.

Ce travail ne relève pas uniquement de sa compétence, c’est pourquoi il insiste pour être le promoteur de solutions transversales, en lien avec l’aide sociale, l’enseignement, la santé,...

Renforcer la stabilité et la sécurité pour l’Aide à la Jeunesse

Autre priorité identifié par le ministre : renforcer l’accueil en milieu familial lorsque cela est possible. « La famille d’accueil permet une prise en charge plus personnalisée, centrée sur le jeune ou la fratrie, en lien avec la famille d’origine et qui est probablement plus sécurisante pour le jeune qu’une prise en charge en service spécialisé. Ceci n’enlève évidemment rien à la qualité du travail réalisé par tous les opérateurs ou services du secteur de l’aide à la jeunesse. Je veux d’ailleurs souligner ma volonté d’apporter de la stabilité et de la sécurité au secteur », explique-t-il.

Pour ce faire, Rachid Madrane estime essentiel de diminuer et de simplifier les charges administratives qui pèsent sur le secteur de l’Aide à Jeunesse. Et d’ajouter : «  Enfin, avec la 6e réforme de l’Etat, la FWB hérite de la capacité d’organiser les mesures qui peuvent être prises à l’égard des mineurs qui ont commis un fait qualifié d’infraction- mesures que les magistrats devront appliquer. Il s’agira donc d’implémenter au mieux ces nouvelles mesures de protection de la jeunesse, et en profiter pour renforcer la cohérence des interventions. »

Au vu des priorités affichées par Rachid Madrane et les autres ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les défis pour le secteur psycho-médico-social sont importants. Et si pour l’heure l’enthousiasme ne manque pas, reste à voir s’il sera possible de concrétiser ces priorités avec des moyens rabotés, le contexte budgétaire étant loin d’être favorable. La suite de la législature nous le dira...

Delphine Hotua



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