Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Fédération Wallonie-Bruxelles : les priorités clés de Joëlle Milquet

09/09/14
Fédération Wallonie-Bruxelles: les priorités clés de Joëlle Milquet

Lors de la rentrée, la cloche a sonné deux fois pour les ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles. La première était plutôt symbolique et visait à annoncer la fin des vacances et le retour à la scène politique. La deuxième, beaucoup plus alarmante, rappelle l’effort budgétaire de 140 millions d’euros à réaliser en 2015.

 Les priorités affichées de Rudy Demotte et Isabelle Simonis
 Fédération Wallonie-Bruxelles : Rachid Madrane hérite de compétences fédérales

Le gouvernement de la Fédération se retrouvera d’ailleurs en conclave le 24 septembre prochain pour décider dans quel(s) secteur(s) les économies nécessaires seront réalisées. Mais pour l’heure, découvrons sur quoi le gouvernement souhaite mettre l’accent pour le secteur psycho-médico-social.

Après les priorités de Monsieur Demotte et Madame Simonis hier , découvrons aujourd’hui les priorités de Joëlle Milquet (cdH).

« Voir grand pour l’école, sortir de la politique des petits pas »

Lors de la rentrée scolaire, Joëlle Milquet a présenté son pacte pour un enseignement d’excellence, une sorte d’acte refondateur de l’enseignement. Peu de choses ont cependant été dites concernant l’enseignement spécialisé. Voyons comment la nouvelle ministre de l’Enseignement compte apporter des réponses aux élèves à besoins spécifiques :

« Ma politique concernant l’enseignement spécialisé s’inscrit dans la continuité du travail réalisé lors de la législation précédente, en mettant notamment en place un plan dyslexie pour soutenir les équipes éducatives à mieux prendre en compte les besoins des élèves concernés », explique madame Milquet. À cela s’ajoutent le pass inclusion, le projet de formation Travcol qui vise à travailler collégialement au bénéfice de l’élève en difficulté, le partenariat entre Cap 48 et la FWB qui tend à faciliter l’accessibilité de certains établissements d’enseignement aux élèves à mobilité réduite, ainsi que le renforcement des complémentarités entre l’enseignement ordinaire, l’enseignement spécialisé et l’enseignement en intégration.

Par la sensibilisation, la formation et l’outillage des acteurs scolaires, l’ambition du gouvernement est donc de construire une école plus inclusive, c’est-à-dire une école en capacité de mettre en œuvre les aménagements raisonnables adaptés aux besoins spécifiques de chaque élève.

Poursuivre l’effort entamé avec le plan Cigogne III

En ce qui concerne la petite enfance pour laquelle Joëlle Milquet est également compétente, une des premières priorités sera d’augmenter le nombre de places d’accueil en ciblant les zones où la pression démographique est la plus forte et les zones où le taux de couverture est inférieur à la moyenne. « Il me paraît en outre primordial de lutter contre les inégalités d’accès aux services d’accueil en augmentant le nombre de places accessibles financièrement », souligne madame Milquet.

Sa politique se situe donc prioritairement dans la continuation du plan Cigogne III, qui vise à créer au total 7.300 nouvelles places dans les milieux d’accueil collectifs subventionnés pour 2019.

Madame Milquet veut également mieux diversifier l’offre d’accueil en développant et soutenant davantage les gardiennes encadrées via un nouveau statut et en augmentant l’offre d’accueil d’urgence et de haltes-accueil pour permettre aux parents de bénéficier rapidement d’une formule d’accueil adaptée, ainsi que l’accueil flexible et l’offre d’accueil à domicile pour les enfants malades.

Soutenir la formation des professionnels de l’accueil

En ce qui concerne les professionnels de l’accueil, Joëlle Milquet estime comme indispensable de poursuivre les efforts de formation continue. « Mais aussi d’améliorer leur formation initiale en élaborant des ’référentiels métiers, de compétences et de formation’ pour les fonctions d’accueil de l’enfance, d’encadrement et de direction de milieux d’accueil 0-12 ans, lesquels pourront servir de référence pour les différents prestataires de formation », ajoute la ministre.

Enfin, la maltraitance des enfants constitue une «  problématique sociale sensible qui fera l’objet de toute mon attention. J’entends être particulièrement volontariste sur cette question », déclare encore la ministre.

Delphine Hotua



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour