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Les futurs psychomotriciens en manque de reconnaissance

03/11/14
Les futurs psychomotriciens en manque de reconnaissance

Les étudiants en psychomotricité ont récemment lancé une pétition. Ils exigent être reconnus en tant que professionnels de santé dans le secteur paramédical. Un faux débat ?

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« Pour que les diplômés en bachelier de psychomotricité soient reconnus en tant que professionnels de santé dans le secteur paramédical », voici ce que demandent les futurs diplômés dans une pétition mise en ligne sur le site petition.be.

Le bachelier en psychomotricité a été mis sur pied il y a deux ans en Belgique. Les étudiants peuvent bénéficier de cette formation dans 4 établissements de l’Enseignement supérieur de promotion sociale et 4 de l’enseignement de plein exercice. Auparavant, la formation de psychomotricité, en Fédération Wallonie-Bruxelles, n’était possible que dans le cadre d’ un post-graduat paramédical ou d’une spécialisation pédagogique destinée aux professions paramédicales comme les éducateurs, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, ou logopèdes,…La première cuvée de psychomotriciens sera donc diplômée en juin 2015.

Mais les étudiants craignent pour leur avenir professionnel. Ils dénoncent dans la pétition : «  Si rien ne change, à l’issue de la formation, les diplômés du grade de bachelier en psychomotricité auront, en Belgique, un accès professionnel limité à certains secteurs définis par des législations spécifiques (AWIPH, secteur de la santé mentale, de l’éducation, etc.) » La pétition pointe aussi la difficulté d’équivalence de leur diplôme avec celui de leurs voisins européens, notamment en France (ceci fera l’objet d’un second article).

Des confusions

De son côté, l’Union Professionnelle Belge des Psychomotriciens Francophones(UPBPF), chargée de la protection et du développement des intérêts professionnels, a tenu à clarifier la situation (dans un communiqué publié sur son site ). «  Il y a une réelle reconnaissance de la formation et de la profession en Belgique francophone », affirme-t-elle. Et de rappeler que « le diplôme de bachelier paramédical en psychomotricité en Belgique francophone a été validé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur Paramédical comme étant bien de niveau bachelier paramédical. Parallèlement, plusieurs secteurs francophones ont inscrit dans leur législation le psychomotricien comme l’un des membres de l’équipe paramédicale. Il s’agit de l’AWIPH, des services de santé mentale, des maisons de repos et de soins, etc. La formation de bachelier paramédical donne donc bien le droit d’être engagé comme psychomotricien en Belgique francophone dans ces secteurs là, avec le barème du professionnel paramédical ». Elle ajoute également qu’un renforcement des remboursements de séances de psychomotricité est attendu pour janvier 2015.

Elle rappelle en revanche que la fonction de psychomotricité n’est toujours pas reconnue au niveau national. Une revendication sur laquelle l’Union planche d’ailleurs depuis plusieurs années, en concertation avec le Ministère national de la Santé publique. L’Union soutient l’idée d’une reconnaissance différenciée entre la partie néerlandophone et la partie francophone les deux régions offrant des formations et des pratiques différentes.

Manon Legrand



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