Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

Les premiers efforts pour remédier au retard de langage

21/01/14
Les premiers efforts pour remédier au retard de langage

Si la recherche-action de l’ONE concernant le retard de langage chez le jeune enfant est en cours, les premières analyses font déjà ressortir quelques observations.

Lire le dossier :En Belgique, les bébés sont-ils en retard de langage ?

La stratégie adoptée

Des actions de stimulation langagière ont été mises en place lors de consultations différentes encadrées par une logopède et un travailleur médico-social volontaire… La méthode adoptée était indirecte car il s’agissait en réalité d’une guidance parentale. Pourquoi ? Pour aider les parents à améliorer au quotidien la manière dont ils s’adressent à leur enfant. La quantité et la qualité du langage à l’enfant sont en effet très importantes pour le développement langagier.

Les conseils donnés

Par le biais de jeux, d’exercices, les experts ont encouragé les parents à suivre quelques pistes parmi lesquelles :
 utiliser un vocabulaire riche
 former des phrases qui ne soient pas trop longues
 s’appuyer sur ce que dit l’enfant
 reformuler lorsque l’enfant exprime une idée de manière incorrecte
 encourager à la lecture, à la formation d’histoire, de chansons

Les premières observations

L’action de terrain a duré quatre mois. Tous les enfants ont été évalués individuellement avant les interventions, juste après et six mois plus tard. Les premiers résultats confirment l’efficacité et la spécificité de l’intervention langagière, en mettant en évidence des changements dans l’attitude parentale, ce qui s’accompagne de progrès langagiers significatifs chez les enfants.

L’autre volet : le dépistage

Des inventaires parentaux ont également été effectués. Parmi une liste de mots, les parents ont été invités à cocher et à compter le nombre de mots prononcés par leur enfant. Près de 700 jeunes et leurs parents ont été ainsi questionnés. Les données sont en cours d’analyse mais leurs conclusions risquent d’encourager les actions de repérage des besoins langagiers des enfants dès le plus jeune âge. «  L’acquisition du langage oral est directement lié au niveau de scolarité futur de l’enfant. Les priorités politiques sont différentes en fonction des pays mais la lutte contre l’échec scolaire pourrait s’enclencher bien plutôt qu’à l’école… dès la maternelle, en prévention », explique Christelle Maillart, professeure en logopédie à l’ULg.

Fanny Leroy

N’hésitez pas à participer, commenter et réagir sur notre site ou Forum.



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour