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COCOF : « Le non-marchand au coeur du tissu social bruxellois »

17/09/14
COCOF : « Le non-marchand au coeur du tissu social bruxellois »

Au centre des préoccupations politiques de la COCOF, on trouvera : la formation professionnelle, l’aide aux personnes handicapées, l’accueil de la petite enfance et des primo-arrivants.

La Commission communautaire française assure, au sein de la Région bruxelloise, les compétences communautaires relevant de la Fédération Wallonie-Bruxelles au sud du pays. Il s’agit principalement de la culture, de l’enseignement, des soins de santé et de l’aide aux personnes. Des domaines dans lesquels le secteur psycho-médico-social est beaucoup représenté.

Transferts de compétences

La COCOF – composée d’une nouvelle équipe PS-FDF-CDH - est à un tournant de son histoire institutionnelle, dans le sillage de la sixième réforme de l’Etat qui prévoit notamment une série de transferts vers la COCOM (La Commission communautaire commune (COCOM) règle et gère les matières communautaires dans la Région bruxelloise, communes aux deux Communautés) dans le but de décloisonner les institutions bruxelloises, et in fine, tenter de faire quelques économies. Une grande partie de l’énergie du Collège sera donc concentrée à la tâche institutionnelle et budgétaire. La COCOF n’a pas de recette propre.

Toutefois, Fadila Laanan, secrétaire d’Etat bruxelloise (notamment à la Propreté publique) et ministre-présidente de la Commission Communauté française a défini les grandes priorités pour la législature à venir. Au centre des préoccupations politiques, on trouvera : la formation professionnelle, l’aide aux personnes handicapées, l’accueil de la petite enfance et des primo-arrivants. Elles sont détaillées dans la déclaration de politique générale.

Le Pacte pour Bruxelles

La formation professionnelle demeure une priorité principale du Collège. Un « Pacte pour Bruxelles » va être mis en place. Ce plan d’action commun entre les différents niveaux de pouvoir aura pour objectif de favoriser l’emploi à Bruxelles. Selon les prévisions de la COCOF, l’offre de formation professionnelle sera portée à 20.000 places pour 20.000 participants à l’horizon 2020. Pour y arriver, le Collège adoptera un « plan quinquennal de développement et de financement de l’offre de formation professionnelle ». Il prêtera aussi une attention particulière aux jeunes en décrochage social et scolaire. Les organismes d’insertion socioprofessionnelle seront redéployés afin d’éviter les ruptures de parcours.

Aides à domicile

La question du vieillissement de la population est aussi au cœur des préoccupations du Collège. Sa politique sera axée sur « l’autonomie des personnes âgées », ce qui passera par « une offre de services d’accueil et d’accompagnement, mais aussi de politique de logement, de mobilité, d’aménagement du territoire, de culture et de sport ». Le Collège augmentera, selon ses moyens budgétaires, l’offre de service d’Aides à domicile.

Plan Accueil de la Petite Enfance

Le Collège compte poursuivre le Plan Accueil de la Petite Enfance. Objectif : une offre de place en crèche pour un enfant sur deux, de 0 à 2 ans et demi. Bruxelles se donne pour mission d’ouvrir d’ici dix ans 7.5000 nouvelles places. Avec une priorité pour les quartiers peu couverts et les milieux pratiquant la participation forfaitaire parentale.

Concernant le secteur ambulatoire, le Collège s’engage à maintenir l’offre existante mais à « imaginer de nouvelle synergies entre le social et la santé » afin de garantir l’accès aux soins à tous.

Aide aux personnes handicapées

Des mesures d’aide aux personnes handicapées seront aussi prises. « Le Collège soutiendra l’élaboration entamée par le plan fédéral du plan « grande dépendance » et du «  plan autisme », de même « il amplifiera l’organisation de passerelle AWHIP, PHARE, enseignement spécialisé ordinaire et ONE ». Mais la déclaration prévoit aussi notamment d’étudier la reconnaissance des activités de volontariat occupationnel pour les personnes handicapées ou encore d’étendre des cours d’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle à l’ensemble de l’enseignement spécialisé. Une attention particulière sera également accordée au handicap de grande dépendance à travers notamment un soutien à l’ouverture de nouveaux centres d’hébergement (portés par les ASBL « Hoppa », « Farra » et « Coupole bruxelloise de l’Autisme)

Le Collège déclare dès la première page que « les professionnels du non-marchand jouent un rôle de premier rang dans le maintien du tissu social et qu’il est donc particulièrement important de reconnaître et soutenir ces secteurs en tant que gisement d’emplois dont la valeur sociale est incontestable ». Le Collège a d’ailleurs entamé des concertations avec le secteur associatif et non-marchand en vue d’évaluer ses besoins. A l’issue de ces concertations, les ministres devraient donc dans les prochaines semaines proposer des mesures concrètes.

Manon Legrand

Retrouvez cette semaine les grandes lignes des priorités du gouvernement bruxellois pour le secteur psycho-médico-social.

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