Accueil Extrascolaire - Journée ExtrasCOOL 2025 : rendre visible l’invisible

La quatrième édition de la journée ExtrasCOOL a lieu ce vendredi 24 janvier 2025 ! La thématique de cette année est « rendre visible l’invisible de votre travail ». Au-delà de ce qui peut se voir et se montrer dans les accueils (activités, dessins, bricolages, etc.), la plateforme de valorisation de l’accueil extrascolaire propose de rendre visible auprès des parents, de l’école, de l’extérieur ce qui s’y vit : gestion des émotions des enfants, création du lien, travail éducatif, respect du rythme et des besoins de l’enfant, consoler, écouter, gérer des conflits, des transitions, les moments de séparation…
Concrètement, la plateforme de valorisation de l’accueil extrascolaire met à disposition de la documentation pédagogique ! Pour accéder à ce contenu vous permettant de rendre visible l’invisible de votre travail, rendez-vous sur ce lien.
Plus d’informations via info@extrascool.be.
Zoom sur les conditions de travail dans l’accueil extrascolaire
En collaboration avec la plateforme Extrascool, Soralia a mené une enquête d’ampleur à propos des conditions de travail dans le secteur de l’accueil extrascolaire. Il s’agit d’un métier dit « féminin » car ce sont une majorité de femmes qui l’exercent. Que ce soit au travers d’une démarche statistique ou d’analyse de témoignages, les résultats sont unanimes. L’accueil extrascolaire ne déroge pas aux caractéristiques observées dans l’ensemble des métiers du care : contrats précaires, salaires faibles, moyens humains et matériels insuffisants, pénibilité non-reconnue, articulation vie privée-vie pro difficile, faible reconnaissance au sein de la société, etc.
Pour récolter des statistiques, un questionnaire en ligne a été élaboré : 648 accueillant·e·s y ont répondu ! En complément, Soralia a mené 13 entretiens sociologiques pour donner la parole aux travailleuses·eurs. Les données clé issues du questionnaire illustrent la précarité du secteur : 1 accueillant·e sur 2 perçoit un salaire en dessous du seuil de pauvreté et 1 sur 2 dispose d’un contrat peu protecteur (CDD, « Article 60 », « ALE », remplacement, bénévolat). En conséquence, 9 travailleuses·eurs sur 10 éprouvent des difficultés, à des degrés divers, à boucler leurs fins de mois. L’analyse des témoignages, quant à elle, renseigne sur les difficultés rencontrées par les travailleuses·eurs dans leur vie quotidienne, compte-tenu de leurs horaires alambiqués (atypiques, coupés), des bas salaires empêchant l’adaptation du temps de travail et la prise d’un congé parental, ou les trajets de leurs enfants.
Face à de tels constats, Extrascool et Soralia appellent plus que jamais les pouvoirs publics à investir massivement dans l’accueil extrascolaire : "Financer des emplois stables et qualitatifs dans ce secteur contribue incontestablement à améliorer les droits des femmes, en tant que travailleuses, et les droits des enfants, en tant que bénéficiaires d’un accueil de qualité. Un meilleur financement de l’accueil extrascolaire est un enjeu de lutte contre les inégalités sociales et de genre".
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