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De l’urgence à l’insertion : 20 années d’action sociale au service des personnes sans-abri

04/02/21
De l'urgence à l'insertion : 20 années d'action sociale au service des personnes sans-abri

Face à la montée de la précarité dans les grandes villes, le tout premier Relais social de Wallonie est créé en 2001 à Charleroi. Des dispositifs identiques voient ensuite le jour dans six autres villes au sud du pays (1). Acteur local majeur dans le tissu social, le Relais social permet de réunir des opérateurs associatifs et publics autour d’un objectif commun : la lutte contre la grande précarité. Vingt ans après la création de ce dispositif, Suzanne Huygens, la première coordinatrice du Relais social de Charleroi et son actuelle directrice Géneviève Lacroix se retrouvent le temps d’une interview croisée. Ces deux interlocutrices incontournables sur les questions liées au sans-abrisme nous expliquent comment l’action sociale s’est construite au fil de ces deux décennies pour dépasser la seule satisfaction des besoins primaires et permettre le passage de l’urgence à l’insertion.

« Une bonne fée s’est penchée sur le berceau du Relais social de Charleroi, nous confie d’emblée Suzanne Huygens, le partenariat entre les services publics et associatifs s’est mis en place grâce à leur enthousiasme ». C’était en 2001. L’entrée dans le nouveau millénaire sera pour les deux principaux centres urbains wallons l’occasion d’accueillir chacun sur son territoire une structure tout à fait innovante, une sorte de laboratoire du social. Comme l’écrit Marjorie Lelubre, « des formes embryonnaires des Relais sociaux en devenir sont inaugurées d’abord à Charleroi ; à Liège ensuite (2003). Le Ministre wallon Thierry Detienne souhaite pouvoir tester le dispositif in situ avant de le couler dans un décret en bonne et due forme » (2).

Charleroi et Liège : deux villes test

C’est qu’en ce début des années 2000, les deux villes sont particulièrement concernées par la question du sans-abrisme et comptent déjà des opérateurs en matière d’hébergement et d’accueil de jour. « La piste d’une structure unique, telle que mise en place par les autorités publiques bruxelloises, semble, dans un premier temps, intéressante à développer en Wallonie aux yeux du nouveau Ministre régional en charge de cette question, Thierry Detienne. Si le modèle du SAMU social est abandonné, reste à inventer un nouveau dispositif qui permette une autre prise en charge des personnes sans-abri au-delà du traitement de l’urgence. Des tables rondes ont lieu parallèlement dans les deux villes désignées comme lieux test pour l’implémentation de cette nouvelle structure dont on ignore encore les formes » (3)

Le Relais social : une véritable référence en Wallonie

Devenue une véritable référence en Wallonie, cette structure organisée en 4 pôles (de nuit, de jour, de rue et de l’urgence) est constituée d’un réseau restreint d’une quinzaine de partenaires et d’un réseau élargi composé des 35 signataires de la Charte. « Participer à la création du Relais social a été une expérience formidable qui a été rendue possible grâce à la conjonction de piliers essentiels : la poursuite d’objectifs communs, l’obtention de moyens financiers et la mise en place d’une organisation efficace moulés dans un décret. Les objectifs ont été organisés autour d’un but principal : améliorer les conditions de vie des personnes en situation de précarité sociale aigüe. Ce projet était mobilisateur de la base au sommet : tant au sein des usagers, que des travailleurs et des décideurs. C’était magique. Tout le monde avait envie de collaborer », s’enthousiasme la première coordinatrice du Relais social de Charleroi.

Des subventions allouées aux associations

Concrètement, sur le terrain, ce nouveau dispositif favorise l’émergence de nouvelles pratiques et la création de services au sein des organismes partenaires. La création du Relais social a permis à certaines associations préexistantes et fondatrices du Relais social comme Carolo rue, Ulysse, Comme Chez Nous et, plus largement, à tous les services du réseau restreint de percevoir des subventions venant du Ministre Detienne. « Le Relais social était chargé, via son comité de pilotage, de partager ces subsides au sein du réseau selon une clé de répartition paritaire entre les services publics et associatifs », précise Suzanne Huygens.

La concertation en réponse aux conflits

Cette nouvelle organisation au sein du réseau a encouragé la concertation entre les différents acteurs. Ce dialogue entre les services publics et associatifs, réunis tous les mois, a permis de solutionner, de manière collective, des situations urgentes et problématiques. Comme lorsque le centre d’accueil de jour Le Rebond a momentanément fermé ses portes en 2003. « La structure connaissait des épisodes très violents qui rendaient le travail des assistants sociaux et des éducateurs très difficile. La fermeture est survenue en plein hiver et il neigeait beaucoup. Il fallait que l’on puisse trouver un lieu en dehors du réseau qui acceptait d’accueillir les personnes sans-abri le samedi et le dimanche. Le Relais social s’est réuni et une solution a pu émerger des discussions : les travailleurs du CPAS, les éducateurs de Carolo rue et les travailleurs d’Ulysse ont accepté d’assurer l’interim dans un local situé derrière le cinéma Le Parc qui appartenait aux Jésuites. Durant ces trois semaines, l’ASBL Comme Chez Nous a pu se repenser et réaliser ce qu’elle qualifiera plus tard de « recentrage » », poursuit la coordinatrice de l’époque.

Autre exemple : lorsque l’abri de nuit Ulysse a dû fermer ses portes pendant 3 semaines suite à l’agression d’un travailleur par un usager qui souffrait de problèmes de santé mentale, c’est encore au Relais que le dialogue et la concertation ont permis de déminer cette situation extrême. Suzanne Huygens s’en souvient : « Nous avions un vrai problème, nous ne pouvions pas laisser les personnes à la rue durant la nuit. Nous en avons discuté au comité de pilotage et Paul Trigalet a proposé de tenir une réunion. J’ai proposé qu’elle se tienne à l’hôtel de ville de Charleroi en présence des personnes sans-abri et des travailleurs. C’est comme ça qu’est né le premier Parlons-en sans qu’il n’en porte encore le nom. Comme on partait d’une page blanche, il a fallu finalement tout créer ».

« Toutes les filières de l’urgence à l’insertion commencent à être huilées »

« On a la chance d’avoir bénéficié du travail réalisé durant les 10 premières années du Relais social, ça nous a vraiment aidés, rebondit Geneviève Lacroix. Aujourd’hui, toutes les filières de l’urgence à l’insertion commencent à être huilées. On a muri au sein du réseau. Il y a une audace et une réactivité qui se confirment. Plus spécifiquement au niveau du Relais social, on reste fidèle aux valeurs fondatrices que je pourrais synthétiser en trois mots : inconditionnalité, concertation et partenariat ! »

« Le Relais social est un incubateur, une matrice d’innovation »

Guide Social : Comment résumer les missions du Relais social ?

Geneviève Lacroix (macaron du haut sur la photo) : Premièrement, je dirais que le Relais social doit éclairer les décisions politiques en matière de sans-abrisme. Il a un rôle de porte-parole : c’est la voix des partenaires et des publics même si chaque acteur du réseau garde sa liberté de parole. Deuxièmement, je pense que le Relais a un rôle d’incubation, de matrice d’innovation. J’aime bien également l’idée de laboratoire. Troisièmement, et c’est une nouveauté, au sein du Réseau on doit être capable de gérer les crises et la Covid-19 l’a bien démontré. Par la force des choses, avec cette pandémie, le Relais social est devenu un opérateur via son programme de relogement mais je ne pense pas qu’il doive endosser ce rôle sur le long terme. Je ne veux pas perdre une des forces du Relais : sa capacité à prendre de la hauteur et à analyser les impacts. Il faudra pouvoir se recentrer sur les missions premières une fois que la crise sera derrière nous.

Guide Social : Comment s’est construite l’aide sociale au fil des années pour dépasser la seule satisfaction des besoins primaires et permettre le passage de l’urgence à l’insertion ?

Suzanne Huygens (macaron du bas sur la photo) : Le passage de l’urgence à l’insertion est une option qui a soutenu l’action du Relais social. C’est d’ailleurs son slogan. Les personnes sont accueillies dans l’urgence mais les travailleurs visent l’insertion sans spécialement le dire d’emblée. Parfois les personnes ont besoin de s’habiter elles-mêmes avant de pouvoir habiter un logement. Le passage à l’insertion peut se faire très vite pour une personne qui était sociabilisée avant de tomber en rue. Mais s’il s’agit d’une personne sans-abri qui a toujours été en situation de désaffiliation sociale, le travail d’insertion sera différent.

Au cours de son histoire, le Relais social a connu plusieurs moments charnières qui marquent le passage de l’urgence à l’insertion. La mise en place du Plan hivernal est l’un de ces temps forts. Dès la première année de création du Relais, la question de l’hiver s’est posée. C’est à la fois une période très dure pour les sans-abri et une époque de l’année où toute la population est sensibilisée à cette problématique. C’était donc un moment propice pour montrer les manquements au niveau des abris de nuit aux ministres successifs de l’action sociale. En a découlé l’adoption du décret sur le plan hiver et l’obtention de la Ministre Eliane Tillieux de la pérennisation des plans hivernaux.

C’est dans ce contexte qu’est né le projet de Relogement des personnes sans-abri. Lors de cet hiver rigoureux, un propriétaire privé a mis à disposition de l’ASBL Comme Chez Nous des logements pour les personnes sans-abri. Cette expérience a permis à certains sans-abri de retrouver, par la suite, un logement pérenne. De là, le Ministre du logement Jean-Marc Nollet a soutenu notre projet de « Relogement des personnes sans-abri en période hivernale » pour lequel le Relais social a obtenu le Prix fédéral de lutte contre la pauvreté en 2012. Ce projet a été lancé et a obtenu le prix fédéral dans une conjoncture particulièrement favorable. Il a été à la fois la cause occasionnelle du lancement des prémisses du projet « Housing First Belgium » dans les cinq grandes villes belges que sont Anvers, Bruxelles, Charleroi, Gand et Liège grâce au SPF Intégration sociale (l’Administration fédérale) et à la fois le modèle partenarial de base du projet Housing First carolo.

J’ai la sensation que le basculement de l’urgence à l’insertion a véritablement eu lieu avec la mise en place du projet Housing first (4). Cette aide structurelle était intéressante car elle permettait aux décideurs qui subventionnent l’action sociale de voir directement à quoi était affecté l’argent : la personne sans-abri accédait à un logement et était accompagnée par un travailleur dans son hébergement.
Si le logement a toujours été central dans nos actions, les questions liées à la santé le devenaient de plus en plus : il y a beaucoup de problème de santé au sein de la population sans-abri. En 2007, le Relais santé a vu le jour. La ministre Christiane Vienne est venue au Relais social de Charleroi annoncer cette bonne nouvelle. Le CPAS de Liège avait sollicité la ministre pour la mise en œuvre d’un projet qui visait l’accès au soin des personnes sans titre de séjour. Plutôt que de répondre spécifiquement à ce besoin, la ministre a créé les Relais santé qui visaient plus largement les personnes en grande précarité.

Enfin, je tiens à souligner l’important travail de production de statistiques qui est réalisé par chaque Relais social et qui participe au fait qu’il soit un interlocuteur, un porte-parole du secteur au niveau wallon. A ce niveau, on peut saluer l’initiative de Paul Magnette, lorsqu’il était en charge de l’Action sociale : il a proposé qu’une recherche soit menée dans chaque Relais social. A Charleroi, nous avons accueilli la chercheuse Marjorie Lelubre (5).

G.L. : C’est intéressant d’observer comment au fil du temps on est sorti de la logique qui voulait que le sans-abrisme détermine à lui seul l’identité de la personne à l’idée qu’il s’agit d’un état momentané dans une vie suite à un processus de désaffiliation sournois. Probablement que le Relais social a permis de démontrer qu’on ne pouvait pas traiter la question du sans-abrisme sans travailler en amont. Ce passage de l’urgence à l’insertion a été rendu possible grâce à la très grande réactivité des partenaires tant publics que privés qui ont toujours réussi à s’emparer des crises pour mettre le pied dans la porte de l’innovation sociale.

D’expérience en expérience, les effets de ce basculement ont pu se vérifier dans les faits. Un exemple : on n’a jamais réalisé autant de relogements que depuis l’avènement de la crise de la Covid-19. Il a fallu s’adapter et anticiper la saturation des lieux d’urgence. On a pu trouver une réponse efficace pour ne laisser personne dehors, surtout lors de la seconde vague qui est survenue en pleine période hivernale. Résultat : on a créé 20 places notamment via la Politique de Relogement que le Relais mène avec les opérateurs du Logement et en particulier le soutien du Fonds du Logement et de l’AIS (Agence Immobilière Sociale). Trois maisons sont mises à disposition. Ces logements temporaires sont attribués à des personnes en très bas seuil qui passent directement de l’abri de nuit à l’hébergement. Un accompagnement social est également assuré.

Parmi les moments forts qui ont ponctué ces 20 dernières années, je citerais également la création du Relais santé. On a pu atterrir grâce à la ténacité de personnes comme Françoise Frippiat et Irène Kremers. Charleroi a vraiment beaucoup de plumes à mettre à son chapeau.

Guide Social : Comment a évolué le "phénomène de précarisation" ces vingt dernières années ?

S.H. : J’ai l’impression que les publics se sont diversifiés. A la création du Relais, on voyait surtout des vieux vagabonds. Quand j’ai pris ma pension en 2014, ce n’était déjà plus la même chose. Je pense qu’il y a aujourd’hui plus de jeunes, de femmes et de personnes immigrées. Il y a trois manières d’analyser les changements éventuels au niveau des publics : via les statistiques, le travail clinique et les études de cas. Selon l’une ou l’autre approche, on obtient des informations différentes. Prenons par exemple la question des femmes et des jeunes. Avec Marjorie Lelubre qui était chercheuse en résidence au Relais, on arrivait au même constat : les travailleurs disaient qu’il y avait davantage de femmes que par le passé. Or, elles représentaient toujours 20% des personnes accueillies. Mais comme le nombre total de personnes accueillies avait augmenté, forcément le nombre de femmes connaissait aussi une hausse.

G.L. : On pourrait répondre par analogie avec le monde médical qui dit qu’il n’y a sans doute pas plus de cancer que par le passé mais qu’on les détecte plus aujourd’hui. C’est pareil au niveau des publics qui sont accueillis : on a affûté nos regards, on voit plus de choses et on voit dans le détail. Mais quand on met en évidence la complexité d’une situation, après il faut pouvoir endosser la responsabilité d’avoir vu ces phénomènes et s’engager à les traiter.

Guide Social : Comment le Relais social et l’ensemble des opérateurs publics et privés qu’il rassemble se sont adaptés aux changements survenus ces 20 dernières années pour répondre au mieux aux nouveaux publics à accompagner ?

S.H. : Les partenaires du Réseau y sont parvenus grâce à la mise en place d’actions communes. Le Parlons-en, par exemple, a permis de répondre ensemble aux situations exposées. Cela nous permettait de prendre de la distance par rapport à ce qui se disait. On a appris à travailler de concert, à avoir une analyse commune.

G.L. : Cette question me fait penser au projet Housing first : il a eu le mérite d’apporter un regard pluridisciplinaire car il a fallu créer des ponts entre les acteurs de l’action sociale et les acteurs de la santé mentale.

Ce qui a évolué également, c’est la mobilité des travailleurs. Ils ont pris l’habitude de sortir de leurs murs, d’aller à la rencontre des personnes là où elles sont. La crise sanitaire a montré combien les travailleurs se sont adaptés et ont fait preuve de solidarité.

Aujourd’hui, on travaille plus que jamais dans l’accroche tout en restant dans le soin pour ceux qui restent à la marge dans le respect de leur temporalité. On veut parfois « insérer » à tout prix. Or ne faudrait-il pas laisser le besoin et le manque exister jusqu’à ce qu’ils nous poussent vers le changement ? Je pense qu’au-delà de la nécessité de poursuivre et de pérenniser les soutiens aux innovations sociales qui permettent de réaliser un important travail au niveau des insertions, il faut garder des dispositifs d’urgence pour accompagner cette transition au rythme des singularités.

Guide Social : En quoi le Relais social de Charleroi est un laboratoire du social ? En quoi a-t-il été ou est-il précurseur ?

G.L. : Il y a quelque chose de typique à Charleroi : l’ambition politique des partenaires qu’ils soient publics ou associatifs. Il y a toujours une volonté de voir comment on agit sur le politique. Il y aussi quelque chose de particulier dans l’articulation des deux secteurs -publics et privés- à Charleroi. Même si ça grince, ils sont tous deux très au taquet sur ces enjeux.

S’il faut épingler certains projets qui sont nés au sein du Relais social carolo, on peut citer Housing first, le capteur logement (il y en a un dans chaque Relais à présent), la Politique de Relogement, le Working first. Le GPL -le Groupe Partenariat Logement- montre qu’il y a une habitude de table partenariale à Charleroi au-delà du Relais social aussi.

Guide Social : Quels sont les enjeux de demain pour le Relais social ? Et les projets au programme de 2021 ?

G.L. : Pour le Relais social et les autres Relais wallons, l’enjeu sera d’occuper une place légitime et reconnue au même titre que les Fédérations des services d’aides aux sans-abri (AMA) ou le RWLP (Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté). Il faut que les spécificités territoriales de chaque Relais soient reconnues et que leur autonomie soit respectée mais c’est important de pouvoir être regroupés au sein d’une structure faîtière. En ce qui nous concerne plus spécifiquement à Charleroi, se posera la question de la pérennisation des moyens obtenus pendant la crise sanitaire. Il y aura toujours un important travail de lobbying à réaliser.

Au niveau des projets qui seront menés, pour le volet santé, on travaille avec « Médecins du Monde » pour transposer le « MédiHalte » (6) bruxellois à Charleroi. Un important travail continuera à être mené au niveau de l’accueil des personnes consommatrices de drogues. Je souhaiterais également que l’on mette en place un processus de dénombrement : d’un service à l’autre les chiffres varient très fort. Il y a des usages très aléatoires des dispositifs, et reste aussi une connaissance approximative de certaines réalités de la rue. J’ai l’impression que ça fait longtemps que je n’entends pas les personnes sans-abri parler d’elles-mêmes. Ça manque de participation. L’objectif sera de rendre les personnes sans-abri audibles en direct, sans toujours passer par la voix des travailleurs et des opérateurs qui les accueillent et les accompagnent. Le Parlons-en tel qu’il a existé dans sa formule initiale a fini par s’essouffler. Il était devenu moribond, il n’était plus un lieu de participation : les personnes sans-abri ne venaient plus ou presque. Il faudra se réinventer et redonner à la Participation ses lettres de noblesse.

Lina Fiandaca

Savoir plus :

1 : Six autres Relais sociaux ont vu le jour en Wallonie à Liège, La Louvière, Mons, Namur, Tournai et Verviers. Un huitième devrait être créé en Brabant Wallon (https://www.rtbf.be/info/regions/detail_brabant-wallon-un-projet-de-relais-social-est-sur-les-rails?id=10616280).
2 : « Le 17 juin 2003 (…) les parlementaires votent le décret relatif à l’insertion sociale, qui instaure formellement les Relais Sociaux wallons », Marjorie Lelubre (2020) « La fondation du secteur de la lutte contre le sans-abrisme et l’exclusion du logement. Des années 1990 à 2010 », in Crapez, Cassilde, Huygens (dir.), « Construire avec les naufragés. Un accueilpagnement psycho-médico-social des personnes sans-abri », Université Ouverte : Charleroi, p.26
3 : Idem, p.26
4 : « Le projet Housing first une manière innovante et efficace de viser l’insertion sociale des personnes sans-abri les plus fragiles (long parcours de vie en rue et problématiques de santé physique/mentale /assuétude). Pour ces personnes, le processus d’insertion est souvent un long parcours du combattant (il y a trop de conditions, trop d’étapes). Avec Housing First, on change la logique : le logement est la première étape et on peut y accéder sans conditions (sauf celles de tout locataire : payer le loyer et respecter le contrat de bail). Pour se maintenir en logement, une équipe accompagne le locataire dans tous les domaines de sa vie ». Source : http://www.housingfirstbelgium.be/fr/
5 : Marjorie Lelubre est docteure en sociologie et chercheuse au Centre de recherche de Bruxelles sur les inégalités sociales (CREBIS).
6 : Le centre MediHalte offre un hébergement médicalisé à des personnes sans-abri dont l’état de santé nécessite des soins médicaux habituellement dispensés à domicile.




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