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Le Centre de soins Athéna sauvé in extremis, mais pour combien de temps ?

11/03/25
Le Centre de soins Athéna sauvé in extremis, mais pour combien de temps ?

Menacé de fermeture, le Centre Athéna a été sauvé… temporairement. Confronté à une incertitude budgétaire critique, ce service essentiel d’accès aux soins à Bruxelles a lancé un cri d’alerte via une carte blanche, entraînant une mobilisation qui a permis de prolonger son activité. Mais pour combien de temps ? MonASBL.be a interrogé sa Coordinatrice-Directrice, Débora Antunes Madeira, sur les coulisses de cette bataille et les défis à venir pour l’ASBL.

Le 12 février, une carte blanche publiée par le Centre Athéna, qui propose des consultations médicales de dépannage sans rendez-vous pour des personnes avec ou sans accès aux soins de santé, lançait un appel à l’aide concernant une crise budgétaire mettant en danger la continuité des soins : « Le Centre est financé par Vivalis sur base d’un budget annuel facultatif engendrant une précarité budgétaire chronique et des difficultés de planification. L’absence de gouvernement à Bruxelles a plongé la structure dans une incertitude totale quant à son financement pour 2025 (...). Si les autorités ne prennent pas des mesures urgentes, les répercussions seront catastrophiques. (...) Arrêt des soins médicaux et sociaux pour les patients les plus vulnérables (...), perte de plus de 9 emplois, sans compter les permanences des médecins indépendants. » Tout en citant quelques chiffres éloquents concernant le fonctionnement du Centre : « 25.500 consultations médicales et infirmières en 5 ans, 13.250 consultations sociales, 1600 kits d’hygiène distribués en 2024. »

Débora Antunes Madeira, Coordinatrice-Directrice du Centre Athéna, nous a expliqué les raisons ayant mené à cette carte blanche et les réactions qu’elle a suscitées.

Lire aussi : Bruxelles sans gouvernement : le cri d’alarme du secteur associatif

"Le risque était donc que notre ASBL doive fermer début mars..."

MonASBL.be : Cette prise de position publique constituait-elle une sorte d’opération de la dernière chance pour le Centre Athéna ?

Débora Antunes Madeira : Elle a été mûrement réfléchie. Le but était de pouvoir expliquer clairement la situation dans laquelle nous nous trouvions, et ce, aussi bien au pouvoir subsidiant qu’à nos partenaires. Il est important de préciser que, pendant les deux semaines précédentes, nous avions sollicité à plusieurs reprises ce même pouvoir subsidiant, mais sans succès. Or, au cours d’une conversation avec une travailleuse d’une autre association, j’ai appris que cette ASBL avait déjà reçu ses douzièmes provisoires, essentiels pour assurer la stabilité de nos associations. D’où l’initiative de rédiger cette carte blanche pour interpeller face à cette situation.

MonASBL.be : Avec un effet positif ?

Débora Antunes Madeira : J’ai enfin été contactée oralement par le cabinet Maron (ministre de la Santé du gouvernement bruxellois en affaires courantes, ndlr) qui m’a promis qu’une partie des douzièmes provisoires pour les six premiers mois allaient nous être versés. Mais cette promesse était seulement orale : sans confirmation écrite, je n’avais aucune certitude que les salaires de nos collaborateurs allaient pouvoir être versés à la fin du mois. Sans pouvoir me fier à une confirmation écrite, le risque était donc que notre ASBL doive fermer début mars. Heureusement le 27 février, cette confirmation écrite est enfin arrivée, à notre grand soulagement.

... Découvrez la suite de cette interview sur le site de MonASBL.be.



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