Le retour du projet Tadam ?

L’expérience Tadam menée de 2011 à 2013 à Liège pourrait être réitérée selon le nouveau ministre wallon de la Santé, Maxime Prévot.
Une expérience de distribution d’héroïne médicale, baptisée Tadam, a été menée par la Ville de Liège et l’ULg de 2011 à 2013. Un traitement par diacétylmorphine, dénommée "héroïne médicale", a été proposé à des personnes dépendantes de longue durée, qui persistaient à consommer de l’héroïne, en parallèle d’un traitement à la méthadone.
Le retour de l’expérience Tadam
L’expérience pilote avait fourni des résultats encourageants selon l’équipe universitaire de l’ULg. "On ne peut que se réjouir des résultats encourageants du rapport de l’ULg qui note que, pour des personnes sévèrement dépendantes à l’héroïne, le traitement par diacétylmorphine s’est révélé plus efficace que le traitement par méthadone même si le premier est plus coûteux et doit rester un outil complémentaire", explique Maxime Prévot, interpellé au parlement par la présidente du Sénat Christine Defraigne, comme le rapporte le journal Le Soir.
Le projet Tadam pourrait donc être réédité et étendu aux cinq grandes villes belges.
Une création de salle d’injection ?
Un autre projet porté par le député-bourgmestre de Liège serait de créer des salles d’injection. Présentes en Suisse et au Luxembourg, ce procédé ne fait pas l’unanimité en Belgique, jugé comme encourageant la consommation.
"Je réclame un débat avec audition d’experts car, pour l’instant, nous avons, sur ce projet, un avis négatif de l’académie de médecine", explique Christine Defraigne au journal Le Soir.
La nouvelle politique du CPAS de Charleroi
Le CPAS de Charleroi se positionne également pour un meilleur accueil et accompagnement des consommateurs de drogue.
Les équipes du CPAS de Charleroi, allant à l’encontre des usagers, vont désormais être pluridisciplinaires : les éducateurs seront accompagnés de professionnels de la santé (médecins, infirmières, psychologues). Leur but : une meilleure prise en charge des consommateurs et une véritable offre sanitaire mobile.
Une modification de la loi fédérale de 1921 à prévoir
La loi fédérale de 1921 sur l’usage des stupéfiants devra être modifiée, aussi bien pour le projet Tadam et son suivi thérapeutique que la salle de consommation. Le député fédéral Willy Demeyer (PS) a proposé en ce sens deux projets de modification de loi en septembre.
Un sujet sensible, le MR tient à spécifier que le changement de cette loi n’amènera pas la légalisation de n’importe quelle drogue.
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