Les maladies négligées

Trypanosomiase, kala-azar, maladie de Chagas, ulcère de Buruli, autant de noms de maladies négligées. Dans les pays du tiers-monde, les Médecins Sans Frontières n’ont à leur disposition que des anciens médicaments, ayant des effets secondaires nocifs voire dangereux.

La trypanosomiase, ou maladie du sommeil, est transmise par la mouche tse-tse. Un parasite se développe dans le système sanguin avant d’atteindre le système nerveux. Sans traitement, le malade tombe dans un état léthargique permanent, suivi d’un coma irréversible. Devenue assez rare dans les années 60, la maladie connait une recrudescence massive avec la guerre dans de nombreux pays africains. Certains villages du Congo sont infectées à plus de 70%.

La maladie est difficile à traiter. Pour les stades avancés, on est encore obligé d’utiliser un dérivé d’arsenic, synthétisé il y a plus de 50 ans. Les injections sont très douloureuses et peuvent être mortelles pour un patient sur 20. Un médicament existe, mais sa production avait été arrêtée, faute de rentabilité. Après plusieures années de pression de MSF et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la société pharmaceutique a repris la fabrication du médicament, mais il est loin d’être disponible partout.

Faire pression pour que les patients pauvres aient accès à des médicaments efficaces est un des rôles de l’organisation. Elle témoigne ainsi de la réalité de millions de malades oubliés.