Les titres services rentables ?
Après l’abaissement de 21 à 20 € du financement des titres-services aux entreprises, les 3/4 des entreprises restent rentables. Le ministre fédéral de l’Emploi Peter Vanvelthoven propose de subsidier davantage les entreprises qui forment leurs travailleurs et celles qui proposent des contrats à durée indéterminée.
Le ministre a élaboré ces propositions sur base d’un audit financier des entreprises titres-services qu’il a commandé à PriceWaterhouseCoopers. Selon cet audit, 85% des entreprises réalisaient un bénéfice lorsque la valeur d’échange du titre-service se montait à 21 €. Après l’abaissement de la valeur d’échange de 21 à 20 €, le prix de revient d’un titre-service était inférieur à sa valeur d’échange chez 77% des entreprises. Ce qui signifie que 23% des entreprises ne sont pas rentables.
D’autre part, le nombre d’entreprises de titre-service ne cesse d’augmenter. En 2006, 1.479 entreprises étaient agréées, soit une augmentation de 36,6% en un an. Depuis l’entrée en vigueur du système, seules 86 entreprises ont cessé leurs activités sur base volontaire, et les faillites sont peu nombreuses.
Pour le ministre, ces chiffres prouvent que les titres-services sont en général rentables. Le caractère déficitaire de certaines entreprises pourrait donc être imputé, indique Peter Vanvelthoven, à une gestion inefficace.
L’audit montre également de fortes différences entre les entreprises. Ainsi, ce sont les agences ALE qui réalisent les plus grands bénéfices, tandis que les entreprises d’insertion, les CPAS et les communes ont la marge la plus faible.
Peter Vanvelthoven plaide donc pour faire une distinction, quant à la valeur d’échange, en fonction du type d’entreprise et du type de travailleurs occupés.
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