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Maisons de repos en Belgique : l'unique alternative ?

14/06/16
Maisons de repos en Belgique : l'unique alternative ?

Les maisons de repos en Belgique occupent une place importante, mais des alternatives existent.

Avec le vieillissement sociodémographique de la population, les maisons de repos sont de plus en plus sollicitées. Malheureusement, les lits manquent. De plus, la marchandisation des soins de santé et les prix pratiqués par certaines structures privées ne permettent pas à certaines personnes âgées de bénéficier des soins. Néanmoins, plusieurs alternatives se mettent en place.

L’offre belge : des structures publiques…

Pour accueillir les personnes âgées, la maison de repos et de soins est la structure qui organise un ensemble de soins permettant de raccourcir le séjour en hôpital ou de l’éviter. Il existe aussi des centres d’accueil de jour ou des centres de soins de jour. Les premiers sont en général annexés à une maison de repos ou de soins et les bénéficiaires ont des soins ménagers, familiaux et, si besoin, une prise en charge thérapeutique et sociale. Les derniers prennent en charge les personnes âgées fortement dépendantes, nécessitant des soins spécifiques. Les prix des établissements sont contrôlés et ils ne peuvent effectuer une augmentation qu’après introduction d’un dossier auprès des autorités compétentes. L’entrée dans ces structures se fait à partir de 60 ans.

… et privées

En Belgique, à côté des structures publiques commence à se développer un réseau d’établissements privés, souvent de haut standing. C’est notamment le cas du groupe européen Orpea, créé en 1989 et qui a 52% de son réseau à l’international. Le groupe est présent sur 61 sites en Belgique et compte 7387 lits. Au 1er janvier 2013, la Région de Bruxelles ne pouvait en mettre à disposition que 5866 (source : INAMI). Malgré l’offre, le personnel de ce type de structure n’est pas mieux qualifié qu’ailleurs ou mieux encadré (voir : Le personnel des maisons de repos Orpéa est en grève ). De plus ces établissements privés sont très onéreux et ne permettent pas aux personnes avec une pension modeste d’en bénéficier.

D’autres solutions existent

Face au manque de lits, à la privatisation des soins, certaines alternatives voient le jour. C’est le cas des habitats groupés solidaires, dans lesquels une ou plusieurs personnes sont dans une situation de précarité sociale. Dans le cadre de ces habitats groupés, il y a l’habitat kangourou où une personne âgée, moyennant compensation financière, accueille chez elle une famille, ou l’habitat intergénérationnel avec un étudiant. L’étudiant accueille la personne âgée pour la durée de ses études. L’habitat jumeau, lui, propose ‘la greffe’ d’une maison pour personne âgée à celle d’un membre de sa famille. Il y a également les projets un peux plus connus, comme l’habitat groupé Abbeyfield. Ces alternatives sont originales, privilégient le lien social, mais doivent encore être développées.

Rester chez soi

Certaines personnes ne souhaitent pas cohabiter, c’est leur droit. La Plate-forme Bien vivre chez soi accompagne les personnes âgées souhaitant rester à leur domicile. Elle propose l’adaptation du domicile, des interventions financières, du matériel adapté et offre des conseils.



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