Un site de l'Agence pour le Non-Marchand
Informations, conseils et services pour le secteur associatif

" Handyfriend " : un répit pour les familles touchées par le handicap.

08/01/19

Votre proche est en situation de handicap et vous manquez de temps pour lui consacrer certaines activités ? La plateforme « Handyfriend » est là pour répondre à ce besoin. Elle permet aux familles de trouver un aidant qui pourrait prendre en charge la personne souffrant de handicap le temps qu’il faut et selon les nécessités.

Une info en provenance de La Libre Belgique.

Trois amis – Solange, Marine et Quentin – sont partis du constat que les centres d’accueil pour personnes handicapées ne pouvaient pas répondre à tous les besoins des familles. Pour Marine de Beaudignies, les difficultés proviennent d’un « manque de places trop important - il y a parfois des listes d’attente de plusieurs années – combiné avec un manque de solution sur mesure. Les centres ont leurs critères : l’accueil a une durée, il est parfois conditionné à l’âge du patient, à son type de handicap (grande dépendance ou petite dépendance), etc. Tout cela est normal mais avec Handryfriend, on a voulu essayer de moderniser ce côté-là. On souhaite faire du sur mesure, répondre aux besoins spécifiques des familles. »

Depuis juillet dernier donc, Solange, Quentin et Marine travaillent bénévolement à la mise en place de cette ASBL. Les deux premiers exercent cette activité parallèlement à leur emploi respectif et Marine s’y attèle à temps plein. A terme, Marine voudrait obtenir le financement pour être engagée.

Aujourd’hui, la plateforme en ligne Handyfriend aide une trentaine de familles et dispose d’une centaine d’aidants inscrits prêts à soutenir les personnes en situation de handicap. Les aidants ont tout type de profils : pensionnés ; étudiants ; employés à mi-temps ; etc. Leurs aides varient en fonction des besoins des familles : un soutien au domicile pendant un après-midi, une soirée au cinéma, une visite régulière ou même un accompagnement lors d’une semaine en vacances, etc.

Concrètement, comment cela se passe-t-il ? Les familles demandeuses s’inscrivent sur le site en remplissant un document intitulé « passeport » qui rassemble toutes les informations utiles sur la personne souffrante (type de handicap, besoins spécifiques, etc.). Ensuite, la famille envoie sa demande de prestation aux administrateurs de Handyfriend. Ces derniers rédigent une fiche d’info qu’ils envoient à la communauté des aidants afin que ces derniers manifestent leur intérêt. Ceux qui l’auront manifesté auront accès au passeport des parents et pourront ainsi vérifier s’ils sont compétents pour répondre à la demande. Si oui, Handyfriend met en relation la famille et les aidants et cette dernière sélectionne celui qu’elle préfère.

Enfin, après l’activité organisée, les parties remettent un feedback à Handyfriend. « Mais ce feedback est confidentiel. Il a pour but d’améliorer le service et d’être à l’écoute des parties pour que tout le monde se sente bien », explique Marine.

La prestation coûte 12€ par heure. Sur le total, les impôts prennent 10%, Handyfriend 10 à 15% et le reste est donné à l’aidant. L’idée n’est pas que l’aidant voie ce service comme un emploi mais davantage comme une participation bénévole rémunérée dans une communauté. « On essaie de faire passer aux aidants que c’est aussi leur projet à eux. Les demandeurs comme les aidants doivent avoir cet esprit de communauté. Ils ne viennent pas juste là pour un projet financier mais pour l’inclusion du handicap dans la société. »

Aujourd’hui, après six mois d’activité, Marine est satisfaite du résultat : « Pour l’instant chaque demandeur qui a fait appel à nous a refait appel à nous par la suite, ce qui est positif. En général nos aidants reviennent souvent pour une nouvelle prestation. Nous sommes donc assez positifs mais on aimerait encore élargir nos demandeurs et avoir plus de familles. Notre moyen de communication principal, c’est Facebook mais les ASBL relaient aussi bien l’info, et nous leur sommes reconnaissants. »



Ajouter un commentaire à l'article





« Retour