L'école spéciale devient spécialisée

Plus d’enfants de l’enseignement spécial pourraient être intégrés dans l’enseignement ordinaire. C’est en tout cas le voeu du ministre de l’Enseignement secondaire et spécial Pierre Hazette, qui a dévoilé au Soir son projet de décret revisitant l’école spéciale.

Le projet vise ainsi à un encouragement à l’intégration, partielle ou totale, d’un élève de l’enseignement spécial dans l’enseignement ordinaire. Un arrêté prévoit déjà l’intégration pour des élèves de types 4 à 7 (handicap moteur, enfants malades hospitalisés, malvoyants, malentendants), le décret l’élargirait aux types 3 et 8 (troubles caractériels, ou dyslexie, dyscalculie ou dysphasie).

L’intégration dans un enseignement ordinaire s’accompagne d’un encadrement spécifique à l’élève (accompagnement médicale, logopède, spécialiste en langue des signes...). Dans le cadre d’une intégration permanente, l’élève bénéficie ainsi de 4 périodes de cours/semaine d’encadrement. Ces périodes pourraient être portées à 6 ou 8 périodes selon les cas.

Cette intégration s’inscrit dans un projet éducatif, un Plan Individuel d’Apprentissage . Les procédures de dossier existantes seraient officialisées et quelques peu simplifiées par le décret.

Un Conseil général de concertation serait créé, comme dans l’enseignement primaire et secondaire, réunissant les pouvoirs organisateurs, les experts...

Enfin, l’enseignement spécial serait renommé enseignement spécialisé. Ce changement de dénommination montre la volonté de revaloriser l’enseignement spécial, trop souvent vu comme une filière d’exclusion.