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Le parlement wallon a approuvé la réforme "maisons de repos"

14/02/19
Le parlement wallon a approuvé la réforme

Le projet de décret consacré à l’aide aux aînés, porté par la ministre Alda Greoli, prévoit la création de près de 12.000 places en maisons de repos à l’horizon 2030, l’instauration d’un prix conventionné et le financement dynamique des infrastructures.

Le décret relatif à l’aide aux ainés suit son petit bonhomme de chemin. Mercredi, il a été voté en séance plénière par le Parlement de Wallonie. « C’est une réforme ambitieuse », a indiqué Alda Greoli, dans un communiqué. « Le libre choix du lieu de vie, une qualité d’accueil à des tarifs garantis et un financement dynamique sont au cœur de la nouvelle stratégie wallonne. »

60.000 places en tout d’ici 2030

« En 2060, il y aura trois fois plus de personnes de plus de 85 ans. Cette augmentation impactera l’organisation de la société. La Wallonie a anticipé et pris ses responsabilités face à ce défi du vieillissement de la population », poursuit-elle.

Concrètement, 12.000 places supplémentaires seront ainsi créées dans les homes à l’horizon 2030, pour l’ensemble du secteur. La Wallonie disposera alors de 60.000 places pour assurer à chacun une meilleure chance d’accès à un hébergement de qualité.

Financement dynamique des infrastructures

Depuis la sixième réforme de l’Etat, la Wallonie gère l’ensemble du dispositif d’accueil résidentiel. « Il était donc naturel de réfléchir à une meilleure intégration des interventions des pouvoirs publics au travers de mécanismes de solidarité », indique Alda Greoli. Le soutien au financement des infrastructures s’effectuera donc, à partir de 2021, dans un mécanisme qui viendra compléter l’intervention historique de l’INAMI, sous certaines conditions.

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L’objectif de la mesure est de ne pas permettre à des maisons de repos d’obtenir des interventions pour leurs infrastructures dans un mécanisme de solidarité et, dans le même temps, de répercuter le « prix de la brique » sur les résidents. Cette intervention sera donc strictement liée à l’occupation réelle de la place par un résident.

Focus sur la qualité de vie des résidents

Il est aussi question d’apporter plus de souplesse dans la gestion des établissements tout en augmentant la qualité de vie des résidents. Les établissements devront s’engager dans une démarche d’amélioration continue de la qualité où le résident est au centre des actions. Cette modification portera notamment sur l’organisation de l’encadrement, des soins et de la prise en charge.

Instauration d’un prix conventionné

Afin de garantir l’accessibilité de l’hébergement à tous, les maisons de repos se verront proposer un prix conventionné sur la base d’une convention reprenant les tarifs. Les prix proposés dans cette convention pourront être modulés en fonction de réalités liées à la taille, à la localisation, ou à des infrastructures spécifiques mais en lien avec la qualité de vie des personnes hébergées.

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Les établissements auront le choix d’adhérer ou non au prix conventionné. Seuls ceux qui adhèrent pourront bénéficier du nouveau mode de financement des infrastructures.

Répartition territoriale : règles assouplies

"Pour suivre les constats soulevés par le Conseil Wallon des Aînés, la logique d’attribution par arrondissement déficitaire, qui défavorisait les arrondissements frontaliers ou les institutions situées au carrefour de plusieurs arrondissements, a été revue", explique-t-elle.

Il s’agira donc à l’avenir d’assouplir les règles relatives aux critères de priorité et d’attribuer les places en fonction de la capacité de réaction du secteur tout en conservant une vue sur la couverture globale du territoire.

E.V.



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