Les maisons de repos doivent anticiper les black-out

En novembre 2013, la ministre de l’Action Sociale et de la Santé, Eliane Tillieux, a envoyé une circulaire aux maisons de repos et aux autres services résidentiels pour personnes Í¢gées pour leur faire adopter un plan de continuation des activités en cas de pannes ou de délestage électrique pour le mois de janvier 2014. Mais cette circulaire fait polémique dans le secteur…
Bien que cette circulaire respecte « un principe de précaution », elle semble engendrer des difficultés dans l’adoption des mesures en place. Il est également reproché à la Ministre Tillieux de l’avoir adoptée trop tardivement…
Anticipation et principe de précaution
Comme il s’agit d’« une population fragilisée nécessitant une prise en charge constante, une évidence s’impose : un panel de service minimum doit pouvoir être assuré quelles que soient les circonstances ». Les institutions sont invitées à adopter un plan d’activité contenant différents éléments tels que l’instauration d’une équipe de crise pouvant prendre en charge les personnes âgées, l’installation d’un groupe électrogène, un plan de communication,… pour le mois de janvier 2014.
La ministre connaissait le risque depuis 2012
Les maisons de repos ne sont pas contentes. Si cette circulaire a été adoptée au mois de novembre, la ministre aurait pu prendre des mesures plus rapidement. En octobre 2012, elle avait été informée par le centre régional de crise wallonne des risques de délestage et ce, à diverses reprises. Le Ministre Melchior Wathelet avait néanmoins demandé de ne pas s’affoler et que des mesures se feraient « sans se presser mais on s’est préparé ». De plus, Mme Tillieux rappelle que certaines provinces, relayées par les communes, devaient avoir été prévenues en 2012 de la possibilité des risques de délestage électrique.
Des difficultés pour répondre à cette mesure
Vincent Fredericq, secrétaire Général de Femarbel (Fédération des Maisons de repos de Belgique) soulève trois difficultés soulevées pour répondre à cette mesure. Premièrement, le délai imposé pour mettre en place un plan est jugé trop court. Deuxièmement, « le coût d’un groupe électrogène est important mais il est nécessaire d’obtenir une autorisation, ça ne se fait pas comme ça ». Troisièmement, il met en évidence un manque de personnel pour « prendre en charge tout ce qui est demandé par la circulaire ».
La Fédération des CPAS wallons, la FIH (Fédération des Institutions Hospitalières) et Femarbel ont donc demandé à la ministre de suspendre la circulaire. Refus. Cependant, elle a accepté de revoir le délai imposé pour répondre à ses exigences. Actuellement, sur les 600 MR et MRS wallonnes existantes, 84 dossiers ont été déposés en tenant compte que des CPAS s’occupent de la gestion de plusieurs maisons de repos.
An-Audrey C.B.
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