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Les pauvres vivent 5 ans de moins

06/10/08
Les pauvres vivent 5 ans de moins

A 25 ans, l’espérance de vie d’un homme sans diplôme est inférieure de 5,5 ans à celle d’un diplômé de l’enseignement supérieur de type long, indique l’Education Santé d’octobre.

Michel Roland, médecin généraliste à la Maison médicale Santé plurielle à Saint-Gilles, montre les relations entre inégalités sociales et l’état de santé des individus.

Quels que soient le pays, les méthodes ou les outils de recherche utilisés, il est prouvé que les personnes issues d’une strate sociale moins privilégiée ont une espérance de vie moindre que celles issues des strates plus privilégiées. Le risque de décès dépend du niveau d’éducation, du statut professionnel et de la qualité du logement.

On retrouve aussi certaines maladies parmi les populations défavorisées, comme la tuberculose qui connaît une nette recrudescence. En Belgique, les inégalités sociales en matière de mortalité sont constatées pour la cirrhose du foie, le cancer de l’intestin, le suicide ou les accidents. Par exemple, la cirrhose du foie est diagnostiquée 2 fois plus souvent dans des quartiers défavorisés que dans les quartiers plus aisés.

Les campagnes de prévention ne touchent pas non plus de la même manière les différentes classes sociales. Par exemple, la campagne pour le dépistage du cancer du sein, pour lequel chaque femme de 50 à 69 ans a reçu un courrier, a surtout attiré des femmes issues de classes socio-économiques privilégiées.

Pour le Dr Roland, il faut veiller, quelle que soit la mesure prise, qu’elles s’appliquent de préférence aux populations défavorisées. Sinon, elles ne feront qu’augmenter les inégalités sociales de santé.

(photo : Travis)



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