Maisons de repos : 1 résident sur 2 sous antidépresseurs

Une étude des Mutualités Libres a distingué de fortes disparités entre maisons de repos dans la délivrance de médicaments antidépresseurs et antipsychotiques. Les variations sont interpellantes.

1 résident sur 2 médicamenté

53% des résidents de certaines maisons de repos sont sous antidépresseurs, 36% sous antipsychotique, « contre respectivement 21% et 7% de l’ensemble des affiliés du même âge », rapporte l’étude. L’entrée en institution augmenterait donc de 34% le nombre de personnes traitées par antidépresseurs et de 81% les traitements par antipsychotiques. D’après l’étude, cette hausse se constate endéans les 6 mois qui suivent l’entrée en maison de repos. Dans certaines, 90% des résidents sont sous antidépresseurs alors que dans d’autres, seulement 29%.

Trop d’antidépresseurs et pendant trop longtemps

La durée d’un traitement recommandée pour une dépression est de 9 à 12 mois. Or, d’après l’étude, 72% des résidents sous antidépresseurs en 2007 ont continué leur traitement pendant au moins 5 ans.

Des chiffres qui interpellent

Les données de cette étude interpellent. Les mutualités libres appellent «  à une réflexion globale sur les pratiques de prescription en maison de repos. » Elles demandent également de revoir la médication prescrite et plus de concertation entre le médecin coordinateur de la maison de repos et les médecins traitants, le pharmacien et les infirmiers. Et de conclure : « l’adoption de mesures non médicamenteuses, comme le renforcement du personnel soignant ou accompagnant pourrait améliorer l’état psychique des résidents de maisons de repos et réduire le recours aux médicaments ».

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