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Manque de maisons de repos à Bruxelles : à qui la faute ?

29/02/16
Manque de maisons de repos à Bruxelles : à qui la faute ?

Les prix exorbitants qu’imposent certains établissements privés à leur patientèle ne permettent pas de rencontrer les besoins de la population bruxelloise de façon optimale. A l’heure du papy-boom, la situation n’est pas prête de s’améliorer.

Le nombre de maisons de repos à Bruxelles en insuffisance ? Nos confrères de la Dh ont mené l’enquête. En réalité, les lits disponibles se trouvent dans les établissements les plus chers de la capitale. Les maisons de retraite privées surtout, ne permettent pas aux bruxellois avec des pensions faibles de recourir à leurs services. Résultats des courses : les patients se tournent vers les homes publics qui sont saturés. Une situation préoccupante puisque à l’heure du papy-boom, les seniors bruxellois sont les plus pauvres des trois Régions. Comment expliquer l’existence de ces prix exorbitants ?

Une question de législation...mais pas que !

En 2014, les Bruxellois installés en maison de repos ont déboursé en moyenne 210 euros de plus que ceux en Wallonie. Que dit la législation par rapport à la fixation de prix ? Céline Frémault, compétente pour la Famille au sein de la Cocom souligne que les maisons de repos qui souhaitent modifier leurs prix doivent demander l’autorisation à la Cocom. Cette dernière analysera ensuite si des éléments concrets justifient la dite hausse. La ministre ajoute que cette augmentation ne dépassera pas 5 % par an. Le problème survient lorsque les grosses entreprises du secteur, qui disposent d’un important portefeuille de lits en réserve, rénovent des établissements existants ou en en construisant de nouveaux. Dans ce cas précis, les entreprises sont libres de fixer le prix qu’elles souhaitent.

Revaloriser l’ancienneté des travailleurs

Afin de mieux faire face au papy-boom qui se prépare, Céline Fremault a confirmé la volonté du gouvernement d’atteindre à terme environ 30 % des lits agréés pour les structures MRS publiques. "Je ne suis pas inquiète et je me prépare sereinement. Un des objectifs est de soutenir l’allongement de la vie dans le lieu de vie choisi qui est souvent le domicile. D’où le choix de créer une assurance autonomie comme soutien au lieu de vie choisi ou encore le développement de formes alternatives d’hébergement aux maisons de repos". Le personnel engagé dans la prise en charge des personnes âgées se verra aussi attribuer des avantages. "J’ai également décidé de revaloriser l’ancienneté des travailleurs et travailleuses dans les services agréés d’aide à domicile", conclut-elle.

Lire notre dossier : Qui prendra en charge nos "vieux" ?



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